A Silent Voice

A Silent Voice

Résumé :

Shôko Nishimiya est sourde depuis sa naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations, à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule.

Quand Shôko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shôya Ishida, le leader de la classe. Tour à tour intrigué, fasciné, puis finalement exaspéré par cette jeune fille qui ne sait pas communiquer avec sa voix, Shôya décide de consacrer toute son énergie à lui rendre la vie impossible.

Psychologiques puis physiques, les agressions du jeune garçon se font de plus en plus violentes… jusqu’au jour où la brimade de trop provoque une plainte de la famille de Shôko, ainsi que l’intervention du directeur de l’école. À cet instant, tout bascule pour Shôya : ses camarades, qui jusque-là ne manquaient pas eux non plus une occasion de tourmenter la jeune fille, vont se retourner contre lui et le désigner comme seul responsable…
Source : Ki-Oon

Avis principal par Maccha

A Silent Voice était une des séries les plus attendues en 2015 en France, après avoir connu un bon succès au Japon. Je faisais partie des personnes intriguées par sa sortie et j’ai attendu chaque tome avec impatience.

La réussite de la série peut s’expliquer avec ses personnages attachants et humains et les thèmes abordés avec une narration subtile. En dehors du sujet du handicap que la mangaka traite intelligemment, l’histoire touche à de nombreux problèmes de société comme les persécutions dans les écoles et leurs conséquences sur la vie des jeunes qui les ont subies.

On suit l’histoire de Shôya, un garçon énergique qui lutte contre l’ennui et la morosité. Avec l’arrivée de Shôko dans sa classe, un nouveau divertissement semble lui apparaître. Shôko étant malentendante, elle apparait comme une extraterrestre avec son carnet pour communiquer avec les autres. Elle fait de son mieux pour s’intégrer et participer mais sans s’en rendre compte ralentit la classe, ce qui agace les autres élèves et Shôya, qui l’embête de plus en plus souvent avec ses amis. Finalement, suite à une plainte de la famille de Shôko, tout lui tombe dessus et il devient le nouveau souffre-douleur de la classe, et même de ses amis…  Il finit par comprendre ses torts et perd même son envie de vivre. Il va retrouver Shôko pour lui demander pardon et décidera de tout faire pour la rendre heureuse.

On ne peut s’empêcher d’avoir de la compassion pour Shôya malgré les choses qu’il a faites à l’école primaire. Les enfants sont souvent cruels et ne comprennent pas le mal qu’ils font aux autres et c’est également son cas. Contrairement à la vie réelle, ici les personnages se reverront plus tard pour se confronter et les choses ne vont pas s’arrêter là où elles sont restées à l’école primaire. On va donc retrouver quelques personnages de l’école primaire. Mais peut-on devenir réellement amis avec des gens qui nous ont fait souffrir ?

Shôya veut rendre à Shôko les opportunités qu’il lui a volées. Même si celle-ci sourit tout le temps, est-elle réellement sincère ? L’évolution de ces deux personnages est agréable à suivre. Cependant, il ne faut pas s’attendre à une grande romance entre les deux, ce qui peut frustrer certains lecteurs. Personnellement j’ai quand-même apprécié la manière dont leur relation a évolué.

Étant une personne handicapée, je suis peut-être un peu plus sensible au sujet du handicap mais j’ai trouvé que c’est abordé avec beaucoup de réalisme et de finesse. Je comprend parfaitement la volonté de Shôko à vouloir s’intégrer mais il est aussi compréhensible que cela devienne difficile pour les autres. Je n’ai jamais subi de brimades à cause de mon handicap mais je sais que c’est bien fréquent pour d’autres personnes, comme le fait qu’on soit rejeté par sa propre famille à cause de cela. C’est très touchant de voir sa sœur et sa mère qui essaient de l’aider chacune à sa manière. Certaines scènes sont vraiment poignantes et m’ont beaucoup émue.

Le grand défaut de la série est sans doute le graphisme. En fait, j’ai toujours eu du mal avec les dessins des séries shônen mais dans cette série j’ai trouvé certains dessins un peu brouillons. Cependant on s’y habitue. Il faut aussi dire qu’il y a quelques facilités scénaristiques, mais l’histoire est construite de manière cohérente malgré cela. Au niveau de l’édition, je n’ai rien à reprocher.

Tome 5 par Maccha

A silent voice tome 5

Le projet du film avance. Pour le tournage d’une scène, l’équipe choisit l’ancienne école primaire de Shôya qui n’a pas vraiment envie de revoir ce lieu où il a vécu tant de choses. Il est aussi surpris de voir que Shôko ne semble pas être contre à cette idée.

On revoie leur professeur qui semble penser que la classe n’avait pas eu de chance à cause de l’arrivée de Shôko. Bien que ses propos soient irritants, peut-on vraiment lui en vouloir de penser ainsi ? C’est aussi l’occasion d’apprendre un peu plus sur Satoshi qui était apparemment aussi un souffre-douleur à l’époque et réagit contre les propos du professeur.

Shôya est très ému d’avoir des amis avec qui il peut disputer pour des bêtises. J’ai été touchée de le voir si ému pour une chose si simple. Il semble enfin avoir un cercle d’amis où il se sent inclu. Cependant, il s’en veut toujours de ce qu’il a fait à Shôko à l’école primaire et a peur des réactions de ses nouveaux amis quand il le sauront. Ce qu’il craint finit par arriver quand Miki raconte tout ce qui s’est passé aux autres de son point de vue et Shôya finit par se disputer avec tout le monde à part Shôko et Yuzuru.

J’ai trouvé que Naoka a commencé à changer dans ce tome et semble essayer de faire de son mieux. C’est Miki que j’ai trouvé insupportable dans ce volume. On se demande si elle change la réalité parce qu’elle croit vraiment à ce qu’elle dit ou si elle ment uniquement pour se montrer bien auprès de Satoshi.

Shôya essaie toujours de se rattraper auprès de Shôko mais celle-ci semble comprendre qu’il se force pour elle.
Enfin, quelle fin ! On se sent bouleversé par l’acte de Shôko qui, quand on y réfléchit, explique bien son regard vide dans les derniers chapitres. On a hâte de découvrir la suite rapidement pour voir ce qui s’est passé à nos deux héros.

Tome 6 par Maccha

A silent voice tome 6

Voici un tome très intense où on reprend depuis la fin du dernier tome. A l’image de la couverture qui est la seule de la série sans Shôya auprès de Shôko, Shôya est presque absent dans ce volume.

On assiste aux conséquences de l’acte Shôko et ses effets sur les autres personnages. Chacun réagit à sa manière face aux événements. Shôya et Miyoko se demandent ce qu’ils ont raté. La mère de Shôko commence à réagir également. Naoka est encore insupportable dans ce tome mais on espère qu’elle est sur la voie du changement. On apprend également l’origine des photos des cadavres de Yuzuru. Satoshi n’est peut-être finalement pas aussi gentil qu’il parait et a des rancunes. Miki et Naoka sont fidèles à elles-mêmes.

J’ai beaucoup apprécié le focus sur un personnage par chapitre. Celui de Shôko notamment est remarquable avec les dialogues effacées à moitié pour montrer sa perception du monde. Elle commence peu à peu à évoluer également.

Tome 7 par Maccha

a silent voice tome 7

Shôya a bien évolué depuis son accident. Il essaie de regarder les gens en face et écouter ce qu’ils ont à dire. Ainsi, les croix tombent enfin des visages des personnages.

La famille Ishida et Nishimiya sont encore plus proches, notamment les mères de famille. Certains personnages n’ont pas trop changé comme Miki, et d’autres changent à leur rythme comme Satoshi, ce que j’ai trouvé bien réaliste et cohérent.

Shôko semble sourire enfin réellement. Tout semble aller pour le meilleur. Chacun essaie de trouver sa voie, certains sont déjà décidés alors que d’autres comme Shôya ne savent pas encore vraiment ce qu’ils veulent faire.

La série se termine de manière cohérente. La romance n’est finalement pas assez développée à part les sous-entendus, ce qui peut être frustrant pour le lecteur. Le dernier chapitre est assez ouvert. Il semble que la mangaka a laissé la suite à l’imagination de ses lecteurs. Personnellement, cette fin me convient. Nos deux héros ont bien évolué depuis le début et ils sont prêts à affronter leurs démons. Plein de possibilités s’ouvrent devant eux pour l’avenir.

Enfin, j’ai beaucoup aimé cette dernière image où Shôko et Shôya ouvrent la porte ensemble pour affronter leur passé et le futur main dans la main. Une bonne conclusion pour une belle série.

Série complète par ladybird3000

a silent voice tome 7

J’ai attendu que tous les volumes sortent afin de lire la série d’une traite. C’est bien de lire sans coupure ni attente, mais en même temps cela finit tellement rapidement qu’on en voudrait encore.

Cette histoire est touchante, elle raconte comment une petite fille sourde va être mise à part dans sa nouvelle école. Mais l’histoire est racontée du point de vue du garçon qui la martyrise. Shoya s’amuse avec ses amis tous les jours après l’école, rien ne lui fait peur et il prend souvent des risques un peu fous. Le jour où Shoko, enfant malentendante, arrive dans son école, tout bascule pour lui. Il commence par se moquer de la petite fille puis va finir par en venir aux mains. La fillette déclenche une sorte d’incompréhension chez les autres enfants, car elle ne sait pas vraiment s’exprimer et fait perdre du temps à la classe. Mais un jour, la mère de Shoko se plaint à l’école car les appareils auditifs de sa fille disparaissent sans cesse. Tout va retomber sur Shoya, car ses amis qui jusque là riaient bien et l’aidaient dans ses actions, se retournent contre lui et l’accusent de tout. Shoya se retrouve alors à son tour le souffre douleur de sa classe et va endurer tout ce qu’il faisait lui même endurer à Shoko.

Le fait de raconter l’histoire du point de vue de Shoya est vraiment intéressante. On voit à quel point cela l’a marqué et aussi à quel point il s’en veut. Il voudrait se faire pardonner, mais le mérite-t-il vraiment? Lui même a du mal à accorder son pardon à ses amis qui se sont retournés contre lui, alors pourquoi Shoko lui pardonnerait-elle? On voit que Shoya vit très mal ses actions passées et tout au long de l’histoire, il essaie de s’accrocher et d’aller de l’avant. Il en est de même pour Shoko qui essaie d’avancer elle aussi comme elle peut.

Dans cette histoire, les personnages ne sont pas gentils, même s’ils peuvent le paraître par moments. On voit ce que l’arrivée de Shoko a provoqué chez ces enfants qui ne savent pas ce qu’est un handicap. Il y a bien sur ceux qui se sont moqués d’elle, et ils sont bien plus nombreux que ceux qui ont réellement voulu l’aider. Mais il y en a également qui ont mal agis et qui pensent avoir été entraînés malgré eux, ce qui n’est finalement qu’une excuse pour se sentir moins responsable. Ici, même les adultes ont des réactions vraiment horribles et détestables. Tout au long de l’histoire, j’ai eu beaucoup de ressentiment envers les différents personnages, certains m’ont presque dégoutée, car on dirait que même en grandissant, ils n’ont rien appris de leurs erreurs. Finalement, il n’y a que Shoya et Shoko qui ont fait de véritables efforts pour progresser dans leur vie. Après, on ne peut pas vraiment le reprocher non plus, car ce sont encore des adolescents et ils ont encore beaucoup de choses à apprendre et à découvrir.

Malgré toutes les choses laides que l’on peut voir dans cette série et malgré le comportement des personnages, c’est tout de même une très belle histoire. On est obligés de s’attacher aux personnages ou au contraire de les trouver antipathiques. Les personnages et leur psychologie sont bien développés, que ce sont en bien ou pas. On s’attarde sur chacun d’eux, il y a peut être juste une personnage qui m’a semblé moins développé, il s’agit de Satoshi. Il ne fait pas partie du groupe à la base et on voit quand même un bout de son passé, mais j’ai trouvé qu’on ne devinait pas facilement ses intentions, car il semble souvent un peu étrange, surtout avec son sourire. J’ai également beaucoup aimé Tomohiro car il apporte beaucoup à Shoya et marque un peu sa renaissance.

L’histoire contient un peu de romance, mais celle-ci n’est pas développée entièrement. C’est l’une des choses que je trouve dommage. Cela aurait été bien qu’elle soit un peu plus développée, mais en même temps, cela reste à l’imagination du lecteur. La fin de la série est très réussie. Un peu comme si les personnages revenaient dans ce passé qu’ils veulent tant changer, sauf que cette fois ils se tiennent par la main et avancent ensemble.

Les graphismes sont bien réalisés, même s’ils sont un peu atypiques au début. Les expressions des personnages sont bien retranscrites. Il y a des passages où le langage des signes est utilisé. Même si ces passages peuvent sembler moins fluides, j’ai trouvé l’initiative réussie, car ce n’est pas simple à dessiner je pense. De plus, le chapitre du point de vue de Shoko est très bien réalisé et rajoute un plus à l’histoire. Cela nous permet de ressentir un peu ce qu’elle même ressent.

En conclusion, une très belle histoire à découvrir ou à redécouvrir!

  • Scénario
  • Dessin
3.8

En conclusion

Malgré le graphisme un peu brouillon et quelques facilités scénaristiques, A Silent Voice est une excellente série avec une narration subtile, des personnages attachants et humains.

Envoi
User Review
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