La Princesse au Bol Enchanté

La Princesse au Bol Enchanté

Résumé :

Au pays de Kawachi, la princesse Haruka grandit dans l’affection de ses parents. Mais un jour, la maladie frappe sa mère bien aimée. Dans son dernier souffle, elle lui pose un bol sur la tête et fait une prière afin que celui-ci la protège dans son avenir. Le sort fait que Haruka ne peut plus ôter cette coiffe de bois qui lui dissimule le visage. Devenue différente aux yeux de tous, elle est soumise au dédain et aux moqueries. Elle décide de partir loin et devient simple servante chez un grand seigneur. Son chemin croise alors celui du prince Kaito qui s’éprend de Haruka malgré la malédiction qui pèse sur elle. Pourtant, ne dit-on pas que l’amour est le plus grand des sortilèges ?…
Source : nobi nobi!

Avis principal par ladybird3000

J’ai déjà eu l’occasion de lire quelques livres illustrés des éditions nobi nobi! et j’aime beaucoup à chaque fois. Notamment Le mot qui arrêta la guerre, dessiné également par Ein Lee.

Dans ce recueil, Samantha Bailly s’inspire d’un conte japonais intitulé Hachikazuki Hime (« La princesse affublée d’un bol »). On y retrouve Haruka une princesse qui perd sa mère très tôt, alors qu’elle n’a encore que 13 ans. Avant de rendre son dernier souffle, sa mère lui pose un bol sur la tête et prie la déesse Kannon afin que sa fille soit protégée et heureuse. A partir de là, la jeune fille ne peut plus enlever ce bol qui cache son visage. Elle devient la cible de moqueries et finit par se faire chasser de chez elle par la nouvelle compagne de son père.

Ce conte parle de l’acceptation de soi et du regard des autres. Haruka pense être la cible d’une malédiction et n’est pas heureuse à cause de ce bol qui la défigure. Elle en vient même à penser au pire et tente d’attenter à ses jours. Le regard d’autrui et le regard de soi-même pèsent lourdement sur la jeune fille. Elle ne s’accepte pas car personne ne l’accepte, ni même son propre père qui en vient à la chasser après que sa belle-mère ait proféré des mensonges à son égard. La jeune fille trouve refuge en tant que servante auprès d’un seigneur qui la prend en pitié. C’est là qu’elle va trouver l’amour auprès d’un jeune prince qui n’a que faire de son apparence. Mais à nouveau, le regard des autres va être un obstacle à son bonheur.

Tout au long de l’histoire, la religion bouddhique est présente. La mère d’Haruka en appelle à la déesse de la compassion Kannon. Par les événements qui surviennent, on peut comprendre que Kannon veille sur la jeune fille, l’empêchant de faire l’irréparable et la poussant vers son bonheur, tandis que celle-ci croit au contraire être maudite. Tout au long de l’histoire, c’est comme si une force invisible, représentée par Kannon, permettait à la jeune fille de trouver sa voie. On ne voit jamais cette déesse, on en parle seulement lorsque la mère la prie, mais on ressent qu’elle est bien présente à tous les moments clés de la vie d’Haruka.

Ce recueil est très bien raconté et dessiné. Le texte ne prend pas le pas sur les dessins et l’histoire est abordable pour les enfants, comme pour les plus grands. Les dessins sont très jolis, autant les personnages que les paysages. Les couleurs permettent de transmettre l’émotion de chaque page. A la fin de l’ouvrage, on a un bref texte explicatif qui est appréciable et quelques croquis qui nous montrent la naissance des personnages.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Un très bel ouvrage sur l’acceptation de soi et le regard des autres. Une histoire qui convient aussi bien aux tout petits qu’aux plus grands.

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