No Longer Heroine

No Longer Heroine

Résumé :

Hatori rêve d’être l’héroïne de sa propre histoire d’amour. Le hic, c’est que Rita, son ami d’enfance dont elle est secrètement amoureuse, est un tombeur. Elle se contenterait bien de cette position privilégiée de confidente, persuadée qu’il la choisira un jour. Mais voici que Rita jette son dévolu sur une intello binoclarde… Et si elle était en train de se faire voler la vedette de son propre manga ?! Source : Delcourt/Tonkam

Avis principal par ladybird3000

Cette série fait partie de celles que j’avais vraiment envie de lire et dont le premier volume m’avait beaucoup plu. Mais à la lecture de la série complète, je constate avec regret que finalement je n’ai pas du tout aimé la lire.

Nous découvrons Hatori, une lycéenne qui se prend pour l’héroïne d’une histoire d’amour. Mais pas n’importe quelle histoire, il s’agit de celle où Rita serait le prétendant. Hatori et Rita sont des amis d’enfance et cela fait déjà 5 ans qu’Hatori est amoureuse de lui. Cependant, Rita enchaîne les conquêtes amoureuses. Hatori pense être l’héroïne et que chacune des conquêtes de Rita n’est qu’une figurante. Mais du jour au lendemain, Rita commence à sortir avec une fille différente et plus sérieuse que ses anciennes copines. Hatori a alors peur de s’être fait piquer le rôle principal.

L’idée m’a vraiment séduite et les mimiques d’Hatori m’ont bien faite rire au début. Elle se prend complètement pour une héroïne de shôjo et ce décalage est très drôle. La mangaka prend un malin plaisir à donner à Hatori des expressions parfois peu glamour, la dessinant dans des styles différents : parfois en mode shôjo des années 80, parfois avec un style aux traits forts. Ce style n’est pas sans rappeler Switch Girl dans lequel Natsumi Aida se plaisait déjà à déformer le visage de son héroïne pour notre plus grand plaisir.

Mais après quelques volumes, voire chapitres, la magie commence à se dissiper et c’est finalement une Hatori plutôt peste qui nous apparaît. En effet, Hatori va tout faire pour conquérir Rita, en commençant par lui avouer son amour. Mais elle ne s’arrête pas là et va employer tous les moyens possibles pour lui montrer qu’il doit quitter sa copine, Adachi, pour elle. Hatori qui me faisait donc rire au tout début, a commencé à me gonfler avec ses attitudes de petite peste. J’avais l’impression de voir un shôjo dans lequel on suivrait l’histoire non pas de l’héroïne, mais de la briseuse de couple agaçante. J’ai vraiment trouvé les manières de faire d’Hatori détestables et j’ai finalement eu du mal à m’attacher à elle. Quelque chose a dérapé à un moment donné et l’histoire de base qui était si attrayante et drôle a fini par devenir sans intérêt. Mais le personnage d’Hatori ne m’a pas agacé uniquement par son comportement avec Rita et Adachi. Les attitudes d’Hatori envers sa meilleure amie par exemple, montrent que finalement c’est une fille qui se fiche bien des autres. Hatori est égoïste, elle ne pense qu’à elle, et ce du début à la fin de l’histoire. C’est surtout cela qui fait qu’elle m’a agacée profondément.

Heureusement, certains personnages rattrapent un peu le tout. Déjà il y a Nakajima, l’amie d’Hatori. Tout au long de l’histoire, elle va donner des conseils aux différents personnages. Elle est bienveillante et ne repousse jamais Hatori. Cependant, elle n’hésite pas à lui dire ses quatre vérités, même si Hatori ne l’écoute pas vraiment. Elle ajoute également un côté comique, notamment par ses réactions face à Hatori. Ensuite, il y a Hiromistu. Au début, il semble être un garçon volage qui veut juste s’amuser avec Hatori et la gêner. Mais au fur et à mesure, on voit que ce n’est pas du tout le cas. Il est toujours présent pour Hatori, même quand elle se comporte comme une peste. C’est le personnage que j’ai préféré. Vient ensuite Adachi que j’ai plutôt appréciée au début de l’histoire. Elle est honnête et veut respecter les sentiments de tous. Cet aspect de sa personnalité la rend un peu trop naïve et cela va lui porter préjudice. Elle est l’exact opposé d’Hatori. Malgré cela, j’ai quand même eu un peu de mal à l’apprécier vraiment, car elle semble un peu fausse. De plus, vers la fin de l’histoire elle est vraiment méconnaissable. Enfin, nous avons Rita. Je termine par lui, mais en fait il m’a autant déplu qu’Hatori. Il ne comprend rien aux sentiments des autres, et en vient donc à les blesser. En plus, dès qu’on croit qu’Hatori a fini de faire son cinéma, c’est Rita qui reprend le rôle. Dès le début, on voit qu’il n’est pas franc avec lui-même et cela finit par se confirmer.

L’idée de départ était vraiment bonne et au début je me suis bien amusée. Malheureusement, tout s’écroule rapidement et finalement je n’ai pas apprécié la lecture. Hatori et Rita sont un peu trop dans l’excès et ils ne sont pas du tout compréhensifs. Ce sont des personnages profondément égoïstes qui ne se soucient que de leur bien être. De ce fait, je n’ai pas pu les apprécier. Si Hatori avait été un peu moins têtue et plus humble, peut être que la série aurait pris un angle différent et aurait été plus sympathique à lire. Il aurait suffit d’un rien pour que la lecture soit plus plaisante.

Au niveau des textes, il me semble que l’éditeur avait fait appel à une adaptatrice afin que les expressions parlent plus aux jeunes. C’est quelque chose qui est sympathique, car cela s’adapte à l’air du temps. Cependant, j’ai trouvé qu’il y avait un peu trop de formulations familières. Déjà que j’ai eu du mal à apprécier Hatori, cela s’accentue avec ses paroles. Elle parle sans cesse de « pestes » voire de « salope », ce que je trouve un peu déplacé. Déjà car certains mots sont trop forts, mais surtout car c’est elle qui ose dire cela. Après, je ne sais pas si cela se retrouve également dans la version japonaise ou si c’est dû à l’adaptation. En tout cas, même le texte m’a dérangé par moments.

Les dessins sont dans un style très shôjo. La mangaka donne souvent des mines drôles à Hatori, ce que j’ai bien aimé car cela amène un décalage. L’utilisation de styles différents est également intéressant, notamment le style shôjo des années 80.

  • Scénario
  • Dessin
2.8

En conclusion

Une série qui avait l’air très prometteuse et dont j’ai beaucoup aimé le début. Mais la personnalité d’Hatori ne permet pas de s’y attacher et son égoïsme rend la série bien moins sympathique à lire.

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