Sous la Lune de Taisho

Sous la Lune de Taisho

Résumé :

Japon, ère Taisho. Tamako est l’unique héritière de sa famille. Pour assurer sa lignée, elle doit vite se marier. Mais quand elle s’éprend de Terashima, médecin de bas rang, ce sont toutes les conventions sociales qui volent en éclat. Doit-elle se conformer aux exigences de la bienséance ou se laisser aller à ses désirs ? Quel avenir pour cet amour interdit à une époque où la pression sociale et les apparences ne laissaient pas de place à la liberté ? Source : Akata

Avis principal par ladybird3000

Sorti l’été dernier, Sous la Lune de Taisho fait partie de la collection One-Shot Shôjo des éditions Akata. L’histoire se déroule, comme son nom d’indique, à l’ère Taisho, soit vers les années 1920. Dans celle-ci, nous découvrons Tamako, une jeune héritière de 16 ans, écrasée sous le poids de sa responsabilité familiale, à savoir trouver un mari et avoir une descendance. Lors de sa rencontre avec le docteur Terashima, celui-ci parle franchement et semble la considérer comme un être à part entière, et non pas comme un simple corps de femme pouvant assurer sa lignée. Il n’en faut pas plus pour que la jeune femme tombe amoureuse.

J’ai beaucoup aimé lire cette histoire qui est très délicate et racontée tout en finesse. De nombreux passages semblent violents et horribles pour nous qui vivons au 21e siècle, mais j’ai trouvé que l’autrice arrivait à rester sobre malgré les horreurs qu’elle dessinait. Cela en rend la lecture encore plus sympathique et intéressante. Il n’y a pas de surenchère et on comprend ce qu’il se passe avec les mœurs qui existaient alors. Les textes et expressions permettent de comprendre aisément l’ambiance et les sentiments des personnages, sans avoir à en ajouter des tonnes. Ainsi, la lecture se fait avec beaucoup de fluidité.

Je suis même assez surprise que l’autrice nous propose ce genre d’histoire, ancrée dans une période historique mais avec des personnages qui luttent contre leur condition, à leur façon. Malgré le caractère tragique des événements qui se déroulent devant nos yeux, on ne peut s’empêcher de trouver cela beau et d’y voir de la joie, aussi fugace soit-elle.

Les graphismes sont vraiment magnifiques, autant au niveau des personnages que des décors qui fourmillent de détails et qui permettent de fixer l’ambiance. Les paysages sont superbes, tout autant que les décors d’intérieur et les tenues qui sont bien variées, allant du kimono aux robes et tenues plus sobres. Les expressions et les visages sont bien réalisés, avec des traits d’une rare finesse, notamment en ce qui concerne Tamako et ses nombreuses expressions et regards.

La seule chose qui m’aura embêtée dans ce one-shot, c’est sa conclusion. Celle-ci est abrupte et nous fait décrocher de ce doux rêve avec une violence inattendue. Les 8 dernières pages se déroulent des années plus tard et j’ai eu du mal à les interpréter. Elles tombent tellement brutalement et sans nous donner d’explications, que cela m’a fait douter des pages précédentes. En réalité, j’ai plutôt bien compris ces 8 dernières pages, mais c’est le laps de temps manquant que je n’arrive pas à interpréter, vacillant entre mon envie que ce rêve ait duré pour les deux personnages et entre le fait que cet instant pouvait être fugace et la réalité bien moins douce. Si vous avez des avis sur la question, je suis ouverte à la discussion.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Akata.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Une très belle histoire qui dépeint des personnages attachants dans une époque où la caste avait un poids important. Malgré une fin abrupte, cela reste une lecture touchante.

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