Avis principal par Beldaran
En 2023, les éditions du Lézard Noir nous faisaient découvrir le travail de Ai Tanaka avec l’excellente série, Le Roi des Limbes et voilà que l’autrice revient dans notre contrée avec sa dernière série en cours, La Cuisine du Tengu.
A noter que l’éditeur a annoncé l’arrivée prochaine dans leur catalogue de la première série de l’autrice, la trilogie Les Enfants du pommier.
Au début du mois d’avril nous avons pu mettre la main sur les deux premiers volumes de ce titre recommandé par SHIRAHAMA Kamome : « Une lecture qui me restaure le corps et le cœur ». Je rejoins l’autrice de L’Atelier des Sorciers : j’ai adoré.

A l’aube de ses 14 ans, Om apprend qu’il descend d’une lignée de Tengu et qu’à ce titre, il doit quitter New-York pour passer un an au Japon aux côtés de son frère ainé, Motoï : joie, bonheur, supers-pouvoirs de Tengu. Que nenni ! En ligne de mire, les plaisirs simples de vivre au rythme des saisons et des récoltes.
Om se heurte à la réalité d’être un tengu au XXIe siècle, leurs capacités se sont taries mais durant l’année de leur 14 ans apparaissent certaines capacités, ce qui entraine pour les jeunes Tengu une retraite dans la maison des Izuna, une sorte de retour aux sources, une parenthèse apaisée au cœur de notre société moderne.
Om doit apprivoiser son nouvel environnement et ce frère ainé mutique qui a développé une passion dévorante pour la nourriture et pour se faire, travaille sans relâche pour obtenir de bons ingrédients pour ses plats. Car oui, la cuisine occupe une bonne partie de l’intrigue tandis que les informations sur les Tengu sont révélées au compte-goutte et de manière toujours surprenante et ou rigolote (j’adore Mugi et son regard halluciné, ahah).
L’histoire se déroule dans une ambiance chaleureuse, paisible (je pense avoir garder le sourire tout au long de la lecture) ainsi l’automne file vers l’hiver et la nouvelle année qui voit débarquer des amis de Motoï, Tengu eux-aussi qui enrichissent le récit qui réserve encore quelques mystères.
Ce type d’histoire fonctionne grâce à ses protagonistes et les frangins sont merveilleux à suivre. Ils forment un super duo, épaulé par Mugi. Le début du deuxième tome lève le voile sur le passé de Motoï. Son calme apparent se fissure lorsqu’il est question de Om. Ce dernier est une tornade attachante qui découvre de nouvelles traditions et de nouveaux plats. Il peut être maladroit mais il est l’incarnation de la bonne humeur.
J’ai retrouvé le trait de l’autrice avec beaucoup de plaisir. Son dessin fait des merveilles pour dépeindre le quotidien des deux frères que ce soit les décors ou encore la nourriture. Le design des personnages est top, la bouille de Om, très expressif dans tout ce qu’il découvre, cela contraste avec l’inexpressivité de Motoï qui est classe. J’adore la tête de Mugi, particulièrement ses yeux.
L’édition est agréable. Le papier est souple, légèrement transparent et la qualité d’impression est bonne. Pour le tome 1 nous avons droit à de très jolies premières pages couleurs. La traduction, signée Laurent Lemercier, est aux petits-oignons.
En conclusion
La Cuisine du Tengu offre une bulle chaleureuse hors du temps. C’est une tranche-de-vie culinaire saupoudrée d’une touche de fantastique qui fait un bien fou au moral. Coup de cœur.
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