Sea you there and us

Sea you there and us

Résumé :

Wu Xiaorong était une petite fille marginalisée à l’école dont même les professeurs se moquaient. Elle détestait donc y aller jusqu’à sa rentrée en troisième année de l’école primaire, où elle a rencontré Tong Ke-wei qui était très populaire.
Bien que différentes, les deux jeunes filles deviennent amies autour d’une passion commune : le manga…
Wu Xiaorong désormais adulte a avancé dans sa vie au travers de sa passion et maintenant elle doit faire face à son passé pour pouvoir enfin tourner la page.

Avis principal par Maccha

Sea you there and us est l’une des pépites taïwanaises que j’ai pu découvrir sur mangas.io et qui en un tome raconte une histoire forte et touchante. Basée sur une nouvelle écrite par Chen Chiao-Jung (ou Chiaomeow), il s’agit d’une adaptation en manhua par Monday Recover, une autrice qu’on peut retrouver chez les éditions Nazca avec Pink Ribbon, et aussi chez Mahô Editions avec 9 Lives Man ou Contes merveilleux du printemps. L’artiste taïwanaise a d’ailleurs été invitée à la Foire du Livre de Bruxelles en mars dernier.
Alors qu’elle trie ses affaires, Xiao-Rong tombe sur un ancien carton contenant ses dessins d’école primaire. Ses souvenirs refont surface et elle se remémore son enfance et son amitié avec Ke-Wei.  Enfant illégitime dans un village de garnison, Xiao-Rong fut objet de brimades et n’avait pas une belle image d’elle-même avec ses résultats scolaires médiocres et son apparence qu’elle ne trouvait pas terrible. Sa rencontre avec Ke-Wei, une élève populaire et sociable, change sa vie. Celle-ci la considère rapidement comme sa meilleure amie, ce qui gêne Xiao-Rong, incapable de comprendre la raison de cette amitié. Les deux fillettes semblent bien différentes mais se rapprochent malgré tout. Ensemble, elles créent même leurs propres manhua, partageant une passion commune. Contrairement à son amie douée en dessins, Xiao-Rong se trouve médiocre, mais Ke-Wei apprécie ses scénarios. Leur travail impressionne leurs camarades de classe, et même leur professeur qui les emmène visiter une galerie d’art en découvrant leurs œuvres.
On découvre Ke-Wei selon le point de vue de Xiao-Rong. Elle semble presque appartenir à un autre univers et toujours à un pas devant elle. Grâce à elle, Xiao-Rong s’intègre, améliore ses résultats scolaires et se fait des amies ; on voit qu’elle était importante pour elle. Ke-Wei est une fille lumineuse et plutôt mature. Bien qu’elle ne comprenne pas toujours les œuvres exposées, elle en saisit l’ambiance et exprime bien ses sentiments. Elle commence alors à dessiner son propre manhua intitulé La voix de la Mer, qu’elle souhaite montrer à Xiao-Rong une fois terminé. Mais dès le début on sent qu’un drame inévitable aura lieu.
Le deuil à travers les yeux de l’enfance est traité avec justesse et intelligence. On sent bien la colère, l’incompréhension, le choc face à ce concept abstrait pour une enfant, et la maladresse des adultes à l’aider ou même à annoncer la nouvelle. La mise en scène est réussie avec le ton mélancolique des souvenirs. On voit le processus du deuil au fil des années et le chemin vers l’acceptation.
Le trait est plutôt agréable, avec une certaine douceur. Les fillettes sont mignonnes et on se sent bien en Taïwan entre les cours sur les régions ou les coupures suites au séisme. On a l’impression de lire une vraie autobiographie avec le contexte et le lieu de l’époque. L’art et la création artistique sont également abordés avec des réflexions intéressantes.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de mangas.io.

  • Scénario
  • Dessin
4

Résumé

Une belle histoire d’amitié et un récit poignant sur le deuil à travers les yeux d’une enfant.

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