Le serpent et l’oiseau

Le serpent et l’oiseau

Résumé :

Quand Komazu, un jeune moineau naïf et intrépide, tombe nez à nez avec un serpent albinos, il pense que son heure a sonné. Cependant, Shiratô s’avère être un serpent bienveillant et doux qui lui sauve la vie. Intrigués, les deux animaux commencent alors à s’apprivoiser l’un l’autre, et découvrent avec fascination les particularités de leur espèce respective. Ce qui est différent de ce qu’ils connaissent, mais aussi ce qui est semblable… L’instinct de reproduction, par exemple. Mais a-t-on déjà vu un oiseau amoureux d’un serpent ?
Source : Taifu

Avis principal par Beldaran

A la fin du mois de mai, nous avons pu découvrir aux éditions Taifu une nouvelle autrice, Nna Natsuo, avec le one shot, Le serpent et l’oiseau. Le visuel de la couverture m’a attiré et le résumé paraissait original. La lecture fut à la fois plaisante et fort surprenante concernant un point de l’histoire.

Komazu a une cervelle de moineau. C’est normal puisqu’il en est un. Lors d’un moment de cueillette il tombe sur un serpent blanc qui lui sauve la vie et ça, c’est inattendu car on lui a appris que les serpents ça boulotte les moineaux. Le serpent, c’est Shiratô. Il se bat contre ses pulsions, réduisant son alimentation au minimum mais la faim demeure.

De fil en aiguille, les deux êtres s’apprivoisent et s’entraident, surtout lorsqu’un danger fond sur eux. Ils se rapprochent et découvrent leurs singularités respectives, propres à leurs espèces. C’est là que l’histoire surprend. En effet, même s’ils se déplacent sous une forme anthropomorphe lorsqu’ils éprouvent des émotions fortes ou qu’ils se relâchent ils retrouvent leurs formes animales. Malgré leur aspect anthropomorphe, ils conservent leurs caractéristiques animales et ce jusque dans leurs appareils génitaux : un serpent et un oiseau peuvent-ils s’aimer ? C’est la question. Komazu est très curieux du corps de Shiratô, froid, et particulièrement ce qu’il cache entre les jambes et là, choc pour le moineau et la lectrice, ne nous mentons pas. Son exploration tourne court, car le corps du moineau n’est pas équipé/adapté. Par conséquent, le récit glisse sur les ressentis de chacun et bien que cela soit rapide, cela nous permet de cerner les deux espèces, notamment le côté mystérieux des serpents blancs qui ont une capacité très utile, faire croitre ou atrophier les éléments : poupoupidou. C’est un des points que je n’ai pas vu venir. C’est en cela que la lecture est agréable, l’autrice nous surprend et explore, exploite parfaitement son univers et les particularités de ses personnages. Au final nous avons droit à une histoire bien rythmée, douce, rigolote et bienveillante. En revanche, les quelques scènes érotiques sont perturbantes, ne nous mentons pas.

Komazu et Shiratô forment un binôme attachant. Ils sont mignons. La candeur de Komazu fait vaciller la froideur de Shiratô qui s’ouvre au moineau dans les dernières pages. Ils avancent tous les deux, apprenant l’un de l’autre. J’aurais aimé en découvrir un peu plus.

L’histoire fonctionne bien grâce à ses graphismes, très beaux. Le trait fin et soigné de l’autrice fait des merveilles sur les décors, les costumes et les animaux. La mise en page et le découpage sont classiques mais il y a de magnifiques pleines pages.

L’édition est dans le standards de l’éditeur, un papier souple, sans transparence et une qualité d’impression correcte. Nous avons droit à une illustration en noir et blanc sur papier glacé. La traduction, signée Océane Tamalet, est très agréable. Elle a réussi à trouver la voix des personnages.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.

  • Scénario
  • Dessin
3.8

En conclusion

Le serpent et l’oiseau est une romance singulière entre deux êtres particuliers que tout oppose. C’est mignon. C’est beau. Une jolie découverte.

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