Donne de la couleur à vos mangas
En pleine ère Meiji, Satoko Kirigaya n’a qu’un seul souhait : se marier pour l’honneur de sa famille et ce, même si ses jours sont comptés. Mais alors qu’un assassin tente de la tuer, elle lui propose de l’épouser ! Une proposition qui pourrait bien se retourner contre elle… Source : Glénat
En octobre 2024, les éditions Glénat nous faisaient découvrir l’autrice Oreco Tachibana, avec la parution simultanée de ses séries Promise Cinderella (16 tomes, terminé) et Les Noces des Lucioles (8 tomes, en cours). C’est de cette seconde série dont je vais vous parler ici. A savoir qu’un spin-off intitulé Ojousama to Youjinbou est en cours au Japon et se concentre sur le garde de la famille Kirigaya.
Nous découvrons Satoko Kirigaya, durant l’ère Meiji, fin du 19e siècle, début du 20e siècle. C’est une jeune femme issue de bonne famille, mais à la santé fragile. Son père s’est remarié et a eu une seconde fille Miwako. Même si Satoko n’est pas appréciée de sa sœur et sa belle-mère, elle ne se laisse pas faire et est soutenue par son père, qui souhaite son bonheur. En tant que fille de bonne famille et malgré ses problèmes de santé, le souhait de Satoko est de se marier pour faire honneur à sa famille et à son père. Mais alors qu’elle est de sortie en ville avec son garde, ce dernier s’éloigne et elle se retrouve enlevée par des brigands. Le soir venu, un assassin se présente à elle, il a pour ordre de lui ôter la vie. Pour éviter le pire, Satoko lui offre la seule chose qu’elle possède en lui demandant de l’épouser.
J’ai beaucoup aimé lire ce premier volume. L’intrigue est rapidement posée, notamment la situation de Satoko. Elle est atteinte d’une maladie cardiaque et ses jours sont comptés. On comprend qu’elle aime son père et aimerait le remercier pour son soutien en se mariant avec un bon parti. A côté, nous avons sa sœur qui lui cherche des noises et sa belle-mère qui la regarde d’un œil mauvais. Mais Satoko ne se laisse pas impressionner et n’hésite pas à répondre à sa sœur pour lui dire ses quatre vérités. L’enlèvement de Satoko reste pour le moment un mystère, car même si on sait que sa belle-mère pourrait être la commanditaire, rien n’est encore dévoilé.
Nous avons ensuite la rencontre mouvementée entre Satoko et son bourreau, Shinpei Goto. Ce dernier a pour ordre de la maintenir indemne jusqu’au soir pour ensuite la tuer. Alors lorsque les brigands veulent s’en prendre au corps de leur prisonnière, Shinpei leur règle leur compte sans faire dans la dentelle. Satoko comprenant alors qu’elle n’a aucune chance de survie, déclare être tombée sous le charme de Shinpei et qu’elle veut l’épouser. La fuite des deux « amoureux » commence alors, après un bain de sang qui ne fait malgré tout pas peur à Satoko.
Je trouve que Satoko est une héroïne forte, malgré ses faiblesses. Elle se débat pour rester en vie, même si elle se sait condamnée par la maladie. Son souhait de rendre honneur à son père est si grand, qu’elle prend tous les risques pour retourner auprès de lui. Quant à Shinpei, il n’inspire rien de bon, avec son regard sadique et son sourire en coin. On dirait qu’à tout instant, il est capable de partir en vrille et de tuer quiconque ne lui plaît pas.
Ce qui m’a plu également, c’est le fait que l’autrice mélange subtilement les scènes dramatiques avec une touche d’humour qui permet d’alléger l’intrigue. Malgré les passages sanglants et sérieux, il y a un brin de comédie qui fait sourire. Cela passe notamment par les dessins, qui prennent parfois un aspect plus léger, avec des traits plus simples et des expressions qui marquent le rythme. Satoko semble forte et résolue, mais dans ces moments, elle peut aussi montrer un côté plus naïf et puéril. Elle s’est jetée dans les bras de son bourreau pour survivre, mais son inexpérience des hommes lui fait parfois perdre ses moyens.
Du côté des dessins, le trait est fin, les décors bien réalisés et fournis. Les expressions sont vraiment réussies comme je le disais plus haut, permettant de distinguer les passages sérieux des moments plus humoristiques. L’aspect dramatique et dangereux est également renforcé par les pages sanglantes, car quand Shinpei sort son sabre, il ne fait pas semblant. Bref, j’ai adoré autant l’histoire que les dessins.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
Maintenant que Satoko est sauvée, elle se retrouve bloquée sur l'île de Tennyojima. Pour la quitter, elle n'a d'autre choix que de devenir courtisane et de faire acheter sa liberté par un homme. Mais Shinpei semble attiré par Satoko et ne veut pas la laisser s'enfuir sans lui. Il compte bien empêcher tout homme de la toucher, alors que l'idée vient de lui à l'origine. Il l'a protège dans l'ombre et ne la lâche pas d'une semelle.
Mais les hommes ne sont pas les seuls dont Satoko doit se méfier. En effet, plusieurs courtisanes travaillant dans la maison ne la voient pas d'un bon œil. Yukari en particulier, car cette dernière est amoureuse de Shinpei, et elle est soutenue par deux autres courtisanes.
Satoko va finalement laisser le kimono de côté et enfiler une tenue plus sobre pour assurer le ménage et autres tâches de la maison. C'est ainsi qu'elle rencontre Aoi, une courtisane qui a peu de succès mais qui rêve de pouvoir un jour s'enfuir avec l'homme qu'elle aime.
Ce volume contient encore une fois une certaine dose de violence. Shinpei va à nouveau sauver Satoko, espérant que cette nouvelle démonstration de force lui permettra de gagner son cœur. Mais Satoko va finir par lui avouer qu'elle s'est jouée de lui pour survivre. Malgré tout, Shinpei voue une obsession pour la jeune femme et compte bien la conquérir par tous les moyens.
L'aspect humoristique est toujours bien présent, permettant d'ajouter une touche plus légère à l'histoire. Cela permet également de s'attacher aux personnages, notamment Shinpei qui fait un peu flipper, mais qui est adouci par cette aspect comique.
En conclusion, un second volume qui permet d'avancer tranquillement dans l'histoire tout en apportant de nouveaux personnages.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
Avec ce troisième tome, les choses se compliquent un peu plus. D'abord, Satoko va se retrouver confrontée aux trois courtisanes, Yukari menant la danse. Mais Satoko ne compte pas se laisser faire. Elle est forte et les épreuves qu'elle a subies depuis son enlèvement l'ont encore plus renforcée. Cette fois-ci, elle n'a donc pas besoin de l'aide de Shinpei.
Ce dernier a d'ailleurs trouvé une autre méthode pour quitter l'île, car il a soudoyé un passeur. Mais cette idée va finalement se retourner contre eux, car leurs poursuivants ont fini par les retrouver. Et cette fois, sur l'eau, Shinpei a du mal à protéger Satoko sans subir de dégâts. D'autant plus que la jeune femme commence a avoir une influence sur lui et qu'il s'est un peu adouci.
Les choses commencent à s'accélérer en fin de tome et le prochain volume pourrait être celui qui dévoile comment Satoko s'est retrouvée dans cette situation. Mais avant, la relation de Shinpei et Satoko continue d'évoluer. Ils sont attachés l'un à l'autre d'une certaine façon, même si Satoko souhaite toujours se marier avec un bon parti pour sa famille.
L'amitié qui lie Satoko et Aoi se renforce également et les deux jeunes femmes peuvent compter l'une sur l'autre. Je ne sais pas si on continuera a voir Aoi une fois que Satoko aura quitté ce lieu, mais en tout cas nous avons un aperçu de l'avenir de Aoi, ce que j'ai apprécié.
En conclusion, un tome mouvementé, comme les deux premiers. Nos deux héros ne sont pas au bout de leurs peines, l'intrigue et le développement sont vraiment chouettes.
Critique réalisée grâce au service de presse des éditions Glénat.
En conclusion
Un premier volume qui met en place le décor et enchaîne rapidement sur les enjeux de l’intrigue. Les personnages sont intéressants et cela donne envie de découvrir la suite de leurs aventures.
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