Soara et les bâtisseurs fantastiques

Avis principal par Beldaran

Hidenori Yamaji revient enfin aux éditions Kana avec sa dernière série de fantasy en date, Soara et les bâtisseurs fantastiques qui compte déjà cinq volumes au Japon. Je l’avais découvert en 2019 avec son excellente série Marry Grave, malheureusement annulée au Japon alors que le potentiel était là. Cinq ans plus tard, l’auteur revient en France avec un univers peuplé d’humains et de monstres mais à la tonalité plus légère.

Soara est une orpheline qui a passé la quasi-totalité de sa jeune existence à s’entrainer à devenir une redoutable chasseuse de monstres, la meilleure. Malheureusement, un traité de paix signé entre les humains et les monstres éloigne ses aspirations à la Xena princesse guerrière pour l’équiper d’une marouflette à la Valérie Damidot. Formée pour dessouder du monstre, elle devra maintenant participer à la construction de leurs foyers.

Désœuvrée, Soara prend la route vers le monde des monstres, prête à en découdre et croise le chemin d’un trio de nains architectes. C’est le début d’une nouvelle aventure, faite de matériaux étranges et de rencontres surprenantes.

La narration de ce volume est linéaire, pas de surprise, ni de tension dramatique. A chaque chapitre, sa maison à construire pour des créatures spécifiques, gobelins, slime… Nous suivons le chantier pas à pas avec des schémas détaillés qui dévoilent les particularités de chaque structure. A chaque fois, il y a des petits concepts sympas. Le nain au casque à cornes a de bonnes idées !

Soara découvre le bonheur de certains monstres d’apprécier la joie simple d’un foyer, adapté à leurs besoins. Cela met en valeur le fait que la jeune fille ne sait pas ce qu’est un foyer, elle n’en connait pas la chaleur. Finalement, le fil du récit est là, l’ouverture de Soara aux autres alors qu’elle n’a connu que la rudesse de l’entrainement et la solitude. Il y a fort à parier que ses connaissances sur les monstres serviront à la compagnie de nains.

Le dessin de Hidenori Yamaji a changé, il est devenu plus rond, même si son trait reste épais. Les décors sont soignés, inventifs et fourmillent de détails. L’auteur aime les monstres, ça se sent dans la manière dont il les croque. Le découpage est classique mais l’auteur s’offre quelques belles idées de mises en scène, avec des pleines pages saisissantes et qui nous en mettent plein les mirettes.

L’édition est agréable. Le papier est souple, très légèrement transparent et la qualité d’impression est correcte. Le visuel de couverture est fidèle à l’original jusque dans l’adaptation typographique du titre. La traduction, signée Jean-Benoît Sylvestre, est plaisante.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.