Foggy Foot

Foggy Foot

Résumé :

Yuta, un jeune Japonais venu à Stockholm pour ses études, a rencontré une femme magnifique dans la forêt. Obsédé depuis par cette demoiselle dont il ignore le nom, il se confie à Wako, étudiante japonaise comme lui. Intriguée par l’histoire de Yuta, Wako va se pencher sur la question aux côtés d’Adam, un beau jeune homme blond aux yeux bleus. Wako a une raison personnelle de s’intéresser aux êtres féeriques : il se pourrait qu’ils soient liés au fait qu’elle ne se souvienne pas de son passé.
Source : Vega

Avis principal par Beldaran

L’unique nouveauté shôjo de l’année des éditions Vega est sorti début septembre et nous entraine en Suède, place à Foggy Foot. Le deuxième tome, sur les quatre que totalisera le titre, est sorti vendredi dernier en librairie. J’étais passée à côté de l’annonce et je suis totalement tombée sous le charme de cette histoire qui nous ouvre les portes du folklore scandinave.

Le premier chapitre introduit le duo de personnages (Wako & Adam) et l’univers de manière efficace. A Stockholm, les fées, invisibles aux yeux des humains, interagissent parfois avec eux, sans tenir compte de leur fragilité et surtout avec une moralité qui leur est propre. Et cela, Yûta, étudiant japonais fraichement débarqué à la capitale suédoise, l’apprend à ses dépens, ce qui nous permet de découvrir une fée tout à fait charmante (non), une Huldra.

Les trois chapitres restants présentent trois autres types de fées qui exploitent les failles humaines, au cœur d’une ambiance à la fois mélancolique, poisseuse et mystérieuse. J’ai apprécié découvrir des créatures inconnues dont les explications se mêlent parfaitement à la narration, sans l’alourdir. L’ensemble est bien rythmé.

Lorsque les agissements des fées apparaissent dans les faits divers, des personnes interviennent pour restaurer la frontière entre les deux peuples et sauver les humains touchés au passage, les Border Makers. C’est ce que sont Wako et Adam.

La problématique de Wako incarne le fil conducteur qui relie l’ensemble des chapitres. Étudiante japonaise, sa mémoire a été dérobée par une fée et par la force des choses, la voilà alliée à Adam qui manie une arme du Dieu de la mort, divinité qui apporte la touche de légèreté au récit. Wako semble détachée des événements car la perte de ses souvenirs, influe sur ce qu’elle ressent, sur qui elle est vraiment. Elle change au fil des chapitres, gagnant des émotions nouvelles. On note qu’elle a développé une passion pour les hotdogs.

Adam reste assez mystérieux. Il a 26 ans et apparemment il est considéré comme vieux. Ça c’est vraiment un truc japonais qui me dépasse. Ahah. Il est prévenant avec Wako. Il la protège. En revanche, il rencontre un gros problème : il est incapable de lire plus de trois lignes d’un livre.

Les dessins sont jolis. Ils renforcent l’ambiance singulière féérique. Le trait de l’autrice est fin et soigné. Les décors sont détaillés. En revanche, les scènes d’action sont gommées. En effet, Adam n’est jamais représenté entrain de se battre, à chaque fois il y a des sortes de coupures, alors qui sont bien faites mais cela m’a surprise. Le découpage, plutôt classique, est dynamisé par la diversité des angles de vue.

L’édition est vraiment soignée. Le papier est souple, très légèrement transparent et la qualité d’impression est bonne. Nous avons droit à des premières pages couleurs. La couverture reprend la japonaise. Sous la jaquette, la couverture s’anime de différents motifs. La traduction, signée Hélène Garnier, est fluide et agréable.

Tome 2 par Beldaran

Le premier tome a été une excellente surprise et la lecture de ce volume renforce le sentiment, l’histoire devient de plus en plus prenante. Une chance que la sortie des tomes soit régulière, tous les deux mois, ainsi nous retrouverons le duo, Adam et Wako dès le 16 janvier prochain, et vu le final, je trépigne d’impatience.

Le premier volume a parfaitement exposé la formule : chaque enquête sur les fées nous permet d’en apprendre plus sur les personnages et le fonctionnement de l’univers. Ainsi les deux premiers chapitres présentent une nouvelle fée, 100% malveillante, l’askafroa, liée aux humains par un sinistre serment, « un moindre mal ». La société des dieux de la mort se dévoile un peu plus avec l’apparition de Yeld, un Death senders. Cette nouvelle branche met en lumière une société complexe dont le rôle est de maintenir un statu quo entre les humains et les fées, malgré le fait qu’il existe des têtes brûlées de chaque côté. L’arc sur l’askafroa est intéressant car il met en lumière que des sacrifices doivent être fait pour le maintien de l’équilibre. La fin est ailleurs assez amère.

Ichi Sayo glisse ensuite vers une histoire un peu plus légère grâce à l’introduction d’un nouveau personnage secondaire, Viking, voleur/informateur au grand cœur, dont le frère est singulier. Le déroulé est à la fois drôle et sérieux de part l’acte de ce type de fée et surtout Wako gagne un nouvel allié dans son parcours pour retrouver la mémoire. Néanmoins, au vu d’un passage cela s’annonce plus complexe que prévu. C’est bref mais fort intrigant.

Le tome est parfait pour la saison car nous avons un focus sur les célébrations de Yule/noël et c’est vraiment très sympa. Bo est toujours chouette à suivre et son rapprochement avec Wako est mignon.

Au fil de leurs aventures, le lien entre Adam et Wako se renforce de manière naturelle. Ils sont touchants à suivre, surtout que le passé d’Adam se révèle et on découvre une personne importante pour lui, qui lui a ouvert les portes de la pièce de Bo. En revanche, le final est assez inattendu avec un changement de ton radical qui nous rappelle qu’il ne faut pas déconner avec les fées et qu’elles ne sont vraiment pas sur la même longueur d’onde que les humains.

L’arrivée d’un duo haut en couleurs promet pour la suite.

Les dessins sont toujours aussi soignés et les atmosphères toujours aussi bien rendues. Nous avons droit à une nouvelle illustration couleurs.

L’histoire et les personnages gagnent en profondeur avec ce tome. Le mystère autour de l’amnésie de Wako s’épaissit et les actes passés d’Adam lui reviennent comme un boomerang. L’ambiance s’assombrit. Vivement la suite !

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Foggy Foot est un shôjo surnaturel qui explore et exploite avec brio le folklore scandinave. Un très bon premier tome.

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