Eirth – Apprenti du Roi Démon !

Avis principal par Beldaran

En cette fin du mois de mai, j’ai eu une envie de shônen. Par conséquent, j’ai parcouru les deux premiers volumes de la nouveauté des éditions Mahô parus en deux temps, le 16 mai et hier, Eirth – Apprenti du Roi Démon !.  Le titre a d’abord été publié sur la plateforme feu Piccoma. Il s’agit de l’adaptation du light novel, écrit par Anikkii Burazzaa et illustré par Ryutetsu qui totalise deux volumes. Le manga est dessiné par Yona Etô. Il fut bouclé en quatre tomes et de fait, devrait adapter la totalité de l’histoire originale.

Cela faisait un moment que je n’avais pas lu ce type de récit de fantasy et même si la lecture ne s’est pas révélée transcendante, cela fait le café comme dirait l’autre.

Eirth est né dans un monde en paix suite à la victoire d’un groupe de héros sur le roi démon, Treynar. Il pourrait couler des jours paisibles à l’Académie et obtenir son diplôme pour devenir Chevalier Impérial. Emballé c’est pesé ! Le hic, c’est son père qui a embroché le roi démon et il subit la comparaison depuis qu’il est enfant. Ce sentiment d’infériorité l’étouffe. Il se débat en vain pour montrer ses compétences. Il est fort mais pas assez. Coup de bol, une soubrette à forte poitrine met sur sa route l’esprit du roi démon qui se trouve lié à lui et c’est tipar pour l’aventure et surtout el famoso Tournois où il montrera à tout le monde sa force : yeah !

Le fait d’avoir sorti les deux premiers tomes est intelligent car ils adaptent, je suppose, le premier volume du LN et surtout arrivent à la bascule de l’histoire pour Eirth avec le passage du tournois qui occupe la moitié du deuxième volume.

L’univers est rapidement brossé, équilibrant les atrocités effectuées par les démons et les humains. Le petit focus sur l’objectif du roi-démon nous le fait paraître sympathique, tout comme la manière dont il s’occupe d’Eirth : leur relation est cousue de fil blanc. Franchement, leur dernier échange est 100% larmoyant

L’intrigue tourne exclusivement autour de Eirth et de ses frustrations, par conséquent, l’ensemble est assez plat, cela manque de tension. En bref, c’est mou du genou tout ça. La fin secoue le récit et lance l’aventure de Eirth, à voir comment cela sera traité.

Si le résultat est plat, ce n’est pas seulement à cause de la narration, les personnages y sont pour beaucoup. Ils reprennent tous les stéréotypes de ce type de récit sans flancher. Eirth c’est l’ado bouffé par les attentes des autres, ce qui est plus ou moins bien fait et qui fait une fixette sur les sous-vêtements de sa servante mais hé, il veut l’épouser. La servante est caractérisée à la truelle mais bon comme l’ensemble des personnages féminins. Non, je n’écrirai rien sur la princesse. Le roi démon, bah, l’histoire tente de montrer comme il est méchant mais en fait il est gentil. De manière générale, les protagonistes sont superficiels et , je n’ai pas vraiment envie de savoir ce qu’ils deviennent.

Les dessins sont assez décevants avec un chara-design fadasse et des décors quasi inexistants. Le point qui m’a le plus dérangé : la simplicité des costumes. Le coup de l’uniforme chemise cravate et le costume de la soubrette. Ah, j’oublie un truc, aucun personnage ne fait son âge. C’est perturbant. Les parents de Eirth, ils ont physiquement son âge, même si une remarque du roi démon pourra faire penser à un retournement de situation (je n’y crois pas trop). La représentation de sa mère ce n’est pas possible et le roi ?! Le découpage est classique et les pleines pages n’apportent pas forcément plus de dynamisme.

L’édition est agréable. Le papier est souple, très légèrement transparent et la qualité d’impression est bonne. Nous avons droit à une page couleurs en ouverture des tomes. La traduction, signée Nelly Horellou, est plaisante

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Mahô.