Avis principal par ladybird3000
Alors que les séries shônen à succès se terminent les unes après les autres, chaque éditeur semble chercher la pépite qui prendra la relève. La série Kagurabachi a ainsi fait parler d’elle avant même d’arriver en France, notamment sur les réseaux sociaux. Il s’agit de la première série longue de son jeune auteur, Takeru Hokazono.
Nous découvrons Chihiro, un jeune garçon qui vit avec son père. Depuis sa plus tendre enfance, son père lui apprend tout ce qu’il sait sur le métier de forgeron. Son père est quelqu’un de tête en l’air, qui a toujours le mot pour rire. Mais il est également reconnu comme un forgeron de génie, car il est le seul à avoir réussi à créer des sabres ensorcelés. Ces sabres, au nombre de six, ont permis de mettre fin à la guerre. Chihiro est quant à lui plus taciturne. Il reste stoïque en toute circonstance, et aide son père à tenir la maison, car ce n’est pas son fort. Malgré des personnalités si différentes, le père et le fils s’entendent bien et vivent heureux, dans un coin reculé. Jusqu’au jour où trois sorciers attaquent leur maisonnée et laissent Chihiro devant le corps sans vie de son père. Dès cet instant, Chihiro se jure de retrouver ces sorciers et de récupérer les sabres ensorcelés qui, entre de mauvaises mains, peuvent être utilisés pour faire le mal. Son côté taciturne laisse place à une soif de vengeance intarissable.
Le moins qu’on puisse dire, c’est que l’auteur ne s’attarde pas sur des détails. L’intrigue et les personnages sont rapidement mis en place. Si bien qu’avec les deux premiers tomes que j’ai pu lire, il met déjà en place le récit et termine le premier arc introductif. En deux tomes, plusieurs personnages sont introduits, mais là encore, il vaut mieux ne pas s’attacher, car l’auteur n’hésite pas à sacrifier plusieurs d’entre eux. Chihiro verra se dresser devant lui de nombreux ennemis, notamment les sorciers malveillants qui ont volé les sabres. Mais sans doute également l’organisation protégeant la nation, le Kamunabi. Ces derniers ne le voient pas forcément d’un bon œil, car ses actions peuvent mener la nation vers une nouvelle guerre. Ainsi, nous avons ici un héros sombre, qui agit par seule vengeance, et sur le chemin duquel se dressent malfrats et hommes de loi.
J’ai plutôt apprécié la lecture, même si je pense que la narration aurait pu être moins chaotique. Certains passages s’enchaînent un peu vite. Et concernant l’intrigue, j’ai eu un peu de mal à comprendre où cela allait mener, je lirais sans doute le tome suivant pour voir où ira l’histoire.
Du côté des dessins, je suis un peu mitigée également. Pour une première série, c’est assez réussi, avec quelques faiblesses, mais un style déjà bien défini. J’ai trouvé qu’il y avait une sorte de rigidité dans la posture et les expressions des personnages, ce qui m’a un peu dérangée. Les visages semblent figés par moments, avec des bouches béantes (*duh*). Il y a pas mal de noirceur, ce qui n’est pas pour me déplaire, malgré quelques scènes de combat qui s’en retrouvent confuses.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.
En conclusion
Malgré quelques défauts, Kagurabachi est une série shônen intéressante à lire, avec un style sombre et assumé.
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