Résumé :
Une anthologie d’histoires courtes qui explorent les nombreuses facettes de l’amour à travers la famille, la romance et l’amitié à plusieurs périodes marquantes de l’histoire japonaise. Source : Soleil
Donne de la couleur à vos mangas
Une anthologie d’histoires courtes qui explorent les nombreuses facettes de l’amour à travers la famille, la romance et l’amitié à plusieurs périodes marquantes de l’histoire japonaise. Source : Soleil
Fumi Yoshinaga est déjà connue en France pour plusieurs titres, dont notamment Le Pavillon des Hommes chez Kana ou encore What did you eat yesterday? chez Soleil. Pour ma part, c’est avec ce one-shot que je découvre son travail et c’est une très belle découverte.
Ce volume contient cinq histoires courtes qui semblent être liées par plusieurs choses. Tout d’abord, l’histoire tourne à chaque fois autour de l’amour ou l’amitié. Ensuite, nous avons des périodes historiques différentes ayant marqué le Japon. Enfin, les personnages, quelque soit leur sexe, leur âge ou leur relation, sont nommés Tamaki et Amane.
La première histoire se déroule dans le présent. On y découvre un couple marié et leur fille. Un soir, la mère surprend sa fille en train d’embrasser une autre fille. Choquée, elle en fait part à son mari. Mais ce dernier n’y voit pas un problème, lui-même était tombé amoureux d’un garçon quand il était collégien. Il n’en a jamais parlé à personne, et cela lui permet de comprendre sa fille, même s’il ne peut rien dire. Cette histoire est plus courte que les autres. Elle permet d’introduire le volume, mais ce n’est qu’à la fin du tome que l’on comprend comment elle est liée aux autres.
La seconde histoire se déroule à l’époque Meiji. Tamaki et Amane sont deux amies d’une école pour filles. Mais Amane doit partir, car elle devient la femme d’un homme de 24 ans son ainé par mariage arrangé. Tamaki lui promet qu’elle pourra toujours lui écrire. Nous suivons principalement Amane, qui ne vit pas heureuse. Son mari n’attend pas grand chose d’elle et lui refuse même d’avoir un enfant. Mais Amane fait ce qu’elle peut pour prendre soin de sa nouvelle famille, et c’est grâce à sa correspondance avec Tamaki qu’elle continue d’aller de l’avant. Tamaki lui parle de sa vie de famille et des enfants qu’elle a avec son mari. Elle aide Amane à distance, en lui faisant parvenir des recettes et autres conseils. Cette histoire est sûrement celle qui m’a le plus bouleversée. Pour écrire cet avis, je l’ai feuilletée à nouveau, et les larmes sont montées. La fin de l’histoire est assez triste, mais en même temps pleine d’espoir. On sent que Tamaki a voulu rester une amie sur qui on peut compter, jusqu’au bout.
L’histoire d’après se déroule dans les années 70. Tamaki est une jeune femme malade et qui n’a plus de famille. Elle décide de mettre ses affaires en ordre et de passer le peu de temps qu’il lui reste à faire ce qui lui plait. Un jour, elle voit un petit garçon, Amane, jouer seul dehors. Après plusieurs heures, le garçonnet n’a pas bougé et succombe à la chaleur. Tamaki décide alors de le prendre chez elle, pour qu’il récupère. Elle apprend que la maman le laisse seul durant la journée, car elle travaille de nuit et est trop fatiguée pour s’en occuper le jour. Le garçon semble également atteint d’une maladie qu’aucun médecin n’a réussi à diagnostiquer. Avec l’accord de la maman, Tamaki va entrer dans leur vie et aider en prenant soin d’Amane lorsque sa mère se repose. Cette histoire est également touchante. Tamaki et Amane ont une relation un peu différente, comme celle de deux amis, malgré leur différence d’âge. La fin est également assez triste.
La quatrième histoire se déroule durant l’après-guerre. Le capitaine Tamaki se rend chez le soldat Amane, qu’il sauve in extremis du suicide. Ce dernier a tout perdu durant la guerre, sa fille et sa femme. Quant à Tamaki, il a également perdu sa famille, mais continue quand même à aller de l’avant. Il pense que s’il a survécu, alors il ne faut pas baisser les bras. Tamaki tient une échoppe au marché noir et il demande à Amane de venir avec lui. Il va lui redonner goût à la vie et même l’aider à renouer avec son métier. Ainsi, Amane peut faire du café et le servir dans cette échoppe improvisée. Mais Tamaki n’a pas tout dit à Amane et la fin du récit est cette fois-ci un peu moins triste.
Enfin, la dernière histoire se déroule à l’ère Edo. Amane se présente devant Tamaki avec son fils, ce dernier souhaite accomplir sa vengeance en tuant l’homme qui a tué son père. Tamaki a en effet tué le mari d’Amane. Tous deux sont amis d’enfance, mais en réalité, ils étaient amoureux l’un de l’autre, sans jamais pouvoir le dire. Le destin a fait qu’ils se retrouvent maintenant ennemis. Malgré cela, Tamaki prend soin de Amane et de son fils après que ce dernier tombe malade. Cette histoire semble être celle par laquelle tout débute. Tamaki et Amane semblent voués à se connaître, à s’aimer ou être proches, mais sans jamais pouvoir être heureux ensemble.
L’épilogue reprend les personnages de la première histoire. C’est à ce moment que le lien avec les autres histoires est fait. En effet, les prénoms du couple marié ne sont dévoilés que dans cet épilogue. Avec cela et la dernière phrase, la boucle est bouclée.
J’ai bien aimé lire chaque histoire et découvrir le fil si fin qui les relie. Les dessins sont beaux, assez fins, et le style s’adapte en fonction de l’époque de l’histoire. Cela m’a donné envie de découvrir les autres œuvres de l’autrice.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.
En conclusion
Un recueil d’histoires courtes touchantes, qui met en scène l’histoire de personnages différents et variés, mais pourtant liés d’une certaine façon.
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