Donne de la couleur à vos mangas
Après trois mois d’absence, Shiina retourne auprès d’Arata, rédacteur d’un magazine de musique. Guitariste de génie, Shiina a pourtant quitté la scène musicale japonaise. Très indépendant, il enchaîne les va-et-vient au Japon, laissant à chaque fois Arata, son amant de longue date, derrière lui. Bien que quelque peu lassé de ses caprices de star, Arata ne peut résister aux charmes de son bien-aimé et finit dans ses bras à chaque fois qu’ils se retrouvent.
Source : Boy’s Love IDP
Après les one-shot The Dog and Waning Moon et On entend son cri, sans que l’on voie ses larmes, corbeau sous la pluie, le duo Unohana revient dans le catalogue des éditions Boy’s Love IDP, cette fois-ci avec une série toujours en cours avec deux volumes. A l’image du second titre publié par l’éditeur, je sors mitigée de ma lecture. L’ensemble se lit bien mais il manque le petit plus pour bien accrocher. A noter également, que le one-shot, Ginza Neon Paradise a été publié aux éditions Taifu en septembre 2018.
L’histoire se développe dans l’univers de la musique aux côtés d’Arata, rédacteur pour un magazine de musique et Shiina guitariste extrêmement talentueux qui a tout lâché du jour au lendemain pour parcourir le monde. Il revient de temps à autre au Japon et c’est justement lors d’un de ses retours que le récit débute. C’est l’occasion de découvrir ce qu’il a laissé derrière lui, son groupe, Peg et son amour de jeunesse, Arata. Naturellement un point interpelle, pourquoi Shiina a tout quitté alors qu’il était au sommet de sa gloire. Un élément de réponse est vaguement donné mais c’est trop peu pour le moment.
Grâce au lancement d’un nouveau groupe, Shiina s’ouvre de plus en plus aux autres et l’histoire se déroule tranquillement jusqu’à un basculement, bienvenue, qui nous ramène 15 années en arrière lors de la rencontre entre Arata et Shiina. Cet événement vient briser l’aspect linéaire du récit pendant quelques pages, mais finit par retrouver un déroulement sans surprise qui manque d’épaisseur. On comprend facilement que la musique les a unis mais que l’impact fut plus difficile pour Arata. D’ailleurs, le flash-back concerne son point de vue, après tout, c’est lui le narrateur. Il est intéressant d’observer l’évolution de leur relation mais l’ensemble manque d’émotions. Le traitement de la relation et du monde de la musique se veut réaliste ce qui est appréciable mais il manque un je ne sais quoi à l’histoire pour être véritablement attrayante.
La lecture est réservée à un public averti car de nombreuses scènes érotiques sont présentes, particulièrement durant la première partie du volume. Il faut souligner qu’elles sont variées.
Les personnages sont nombreux mais les membres du groupe Peg ne sont pas encore vraiment développés. C’est véritablement la relation Arata/Shiina qui est mise en avant. Arata, le narrateur, est le plus mis en avant. Ce sont ses pensées qui aiguillent le récit et ses ressentis vis-à-vis de la musique et surtout en ce qui concerne le talent inné de Shiina. Ils se posent beaucoup de questions mais fera tout pour que ce dernier reprenne la musique et brille sur scène. Shiina est un génie et franchement, j’ai du mal à en écrire plus. Le personnage est passablement agaçant. A voir comment il évolue par la suite et surtout, j’aimerais en apprendre plus sur ce qui l’a poussé à tout arrêter.
En ce qui concerne les dessins, on retrouve le trait si caractéristique de Unohana avec un rendu des visages anguleux et très expressifs. Il y a de belles pleines pages, lorsque les personnages jouent de la guitare, notamment.
L’édition est dans les standards de l’éditeur avec un papier souple et une première page en couleurs. En revanche, quelques coquilles sont à noter.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Boy’s Love IDP.
Le premier volume dressait le portrait de l’ensemble des protagonistes en présentant l’univers de l’histoire, la musique. Grâce à un procédé scénaristique, Unohana nous ramène dans le passé durant les années lycée d’Arata, à l’origine de son histoire avec Shiina. C’est là que le volume 2 reprend alors qu’Arata est dévoré par la jalousie par rapport au talent de Shiina à la guitare. Ce dernier ne voit rien et ne comprend pas pourquoi leur relation stagne.
La narration est assez lente et les années passent. Arata prend une décision difficile et coupe les liens brutalement avec Shiina, tout en souhaitant de manière égoïste, qu’il poursuive la pratique de la musique. Il part étudier à Tokyo et travaille dans une salle de concert. Il est toujours rongé par la culpabilité alors que l’électron libre Shiina ne dévie pas de sa route. Arata reste le narrateur. Il est toujours aussi intéressant de suivre son développement et d’observer à travers ses yeux le joyeux Shiina qui est assurément une personne à part.
L’histoire avance lentement, les personnages s’étoffent autour de multiples questionnements et choix qui construisent leur avenir.
En revanche, le passage passé/présent à un moment clé du récit n’est pas très bien réalisé car il n’y a aucune transition. Cela permet de secouer la narration qui ronronne tout le long du volume. Les dernières pages dévoilent l’arrivée des futurs membres de Peg et nous devrions en apprendre plus sur la création du groupe avec le prochain tome.
Il y a quelques scènes érotiques dont une très importante pour le couple et qui s’avère assez drôle dans sa mise en scène.
Les dessins sont encore plus soignés que dans le premier volume et les décors particulièrement travaillés.
Avec ce tome Unohana prend le temps de développer son récit et cela se ressent dans la narration qui manque de piquant. La lecture n’est pas ennuyante mais pas franchement palpitante. J’espère qu’avec l’arrivée des membres du groupe Peg, l’histoire va devenir plus dynamique.
Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Boy’s Love IDP.
En conclusion
Les Caprices du Jaguar offre un premier tome au déroulé classique qui se lit bien. A voir si la suite devient plus intéressante.
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