Après avoir regardé le ciel étoilé

Après avoir regardé le ciel étoilé

Résumé :

Subaru Miyazawa est designer et se déplace en fauteuil roulant à cause d’une paralysie des genoux. Il doit créer le design d’une brochure pour un spectacle en planétarium en collaboration avec son photographe favori, Togo Amase. Une fois son travail terminé, Subaru se rend à l’avant-première du projet et se retrouve face à Togo lui-même. Ils admirent ensemble le ciel étoilé, et Subaru sent son coeur accélérer… Une fois la séance terminée, Subaru se surprend à interpeller Togo…
« Pourrais-je vous voir ? »
Source : Delcourt/Tonkam

Avis principal par Beldaran

C’est en 2020 que les éditions Delcourt/Tonkam ont la lancé la collection fourre-tout Moon Light qui regroupe des light novel et des mangas et souvent les adaptations mangas des light novels proposés. Au mois d’août dernier, la collection a accueilli son premier Boy’s Love, Après avoir regardé le ciel étoilé, nous permettant de découvrir le travail de Bisco Kida.
C’est une série en deux volumes dont le second est sorti en novembre dernier mais je ne vous parlerai que du tome 1 qui se suffit à lui-même. Si vous avez écouté notre dernier podcast, ZwitZwit parle de ce titre dans ses bonnes surprises BL. Pour ma part, j’ai trouvé la lecture sympathique mais sans plus et surtout, j’ai été quelque peu dérangée par la manière dont est présenté le handicap, plutôt édulcorée avec une touche validiste.

Subaru est designer et fan absolu des photographies de Togo Amase. Nous découvrons rapidement que Subaru est paraplégique et dans la foulée qu’il travaillera pour son photographe préféré. D’entrée le ton est donné, tout ira très vite avec quelques ellipses et des péripéties forcées mais apparemment obligatoires pour ce type de titre. Nous les observons évoluer : leur premier rendez-vous, la nuit où ils vont observer les étoiles… L’ensemble est mignon mais cette narration un peu hachée et superficielle ne permet pas vraiment de s’attacher aux personnages car le développement de leur relation est expédié. Et c’est assez dommage car l’autrice instaure une ambiance douce et chaleureuse pour sa romance. D’ailleurs, je pense qu’à cause de cette atmosphère bienveillante, l’autrice occulte l’accessibilité des personnes en fauteuil roulant. La seule fois où Subaru rencontre des problèmes est pour accéder à l’appartement de Togo. Outre cela, les propos quelque peu limites de Togo alors que Subaru indique qu’il voyage par le biais de ses photos et qu’il hésite à le suivre dans ses périples. Togo le bouscule en lui précisant que d’après son expérience les personnes en fauteuils peuvent quasiment tout faire et que si elles ne font rien, en gros, c’est leur faute. Ça m’a un peu fait grincer des dents.

Les personnages sont tout juste esquissés et fatalement restent assez lisses. Il aurait été intéressant de creuser un peu plus la psychologie, les angoisses de Subaru dont on comprend le revirement mais c’est léger. Même remarque sur le fait que Togo ne photographie que des paysages.

Résultat la frustration l’emporte car l’histoire est bonne mais aurait pu être plus agréable à suivre si elle avait été développée sur deux volumes. Je ne vois pas ce que l’autrice peut raconter de plus dans le deuxième volume et la lecture du premier tome ne donne pas forcément envie de découvrir la suite.

Les dessins sont à l’image de l’histoire, très simples et pas vraiment marquants. Le découpage, classique, renforce l’aspect figé du récit.

L’édition est correcte. La couverture est soignée avec un joli effet sur le ciel étoilé. En revanche, je trouve le logo de la collection invasif : il est partout. Nous avons droit à une page couleur. La traduction de Essia Mokdad est sympa.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.

Tome 2 par Beldaran

Le premier tome m’a laissé une impression mitigée, par conséquent, je n’étais pas très emballée pour découvrir le deuxième et dernier volume de cette duologie mais eh, il est arrivé dans la boite à lettres. Contre toute attente, j’ai plus apprécié ce tome car Bisco Kida prend, enfin, le temps de travailler ses personnages et surtout de poser son histoire, tout en rectifiant certains points notamment en ce qui concerne le handicap de Subaru.

Subaru et Togo filent le parfait amour et en toute la logique, ils envisagent de s’installer ensemble mais c’est là que le handicap de Subaru entre jeu et devient un moteur de ce volume. C’est bien mais, si l’autrice avait lissé cet aspect sur les deux volumes, cela aurait été plus naturel et moins artificiel. En effet, cela donne presque l’impression que Togo découvre qu’il aime une personne paraplégique. Togo s’adapte mais pense comme un valide ce qui donne des scènes où Subaru ne peut plus se déplacer. Bon, je râle un peu mais malgré tout, l’autrice donne enfin l’impression de s’être, un minimum, renseignée sur le quotidien de personnes en situation de handicap et la scène où Togo est assis dans la salle de bain est plutôt bien vu.

L’autrice en profite pour nous présenter les parents de Subaru et malgré un moment de flottement, assez maladroit, lors de la première rencontre ça se passe en douceur, à l’image de l’ambiance de la série qui mise sur la bienveillance chaleureuse.

La mère de Subaru livre son angoisse et sa tristesse sur la situation de son fils mais j’ai trouvé l’échange avec Togo maladroit. C’est vraiment le terme qui qualifie ce personnage que je n’ai pas trouvé très attachant. Sinon parce qu’il fallait bien caler le père de Togo, il apparaît dans les dernières pages, c’est fait.

Dans ce tome l’autrice se lâche sur les scènes érotiques, dans les faits, il n'y en a qu'une qui est initiée de manière pataude mais le consentement est là et le tout s’inscrit parfaitement dans ce que propose l’histoire depuis le début.

Un autre couple se forme comme par magie mais permet une nouvelle accélération de la relation de Subaru et Togo pour un final touchant.

Du côté des graphismes c’est toujours aussi figé et vide. J’ai du mal avec le visage poupin de Subaru qui est à l’opposé du masque quasi inexpressif que porte Togo.

Cette courte série, pas transcendante pour un sou, a le mérité de proposer une histoire chaleureuse. Si vous cherchez un récit léger qui aborde en surface le handicap, c’est pour vous.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.

  • Scénario
  • Dessin
2.5

En conclusion

Après avoir regardé le ciel étoilé est une histoire sympathique mais sans plus, en partie à cause d’un traitement expéditif de l’intrigue et des personnages.

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