Avis principal par Beldaran
Résumé : Après avoir obtenu son diplôme à la fin de ses études, Natsuko Hirose débute une carrière dans le dessin animé. Son talent la propulse rapidement au poste de réalisatrice. Son premier anime remporte un énorme succès, déclenchant un phénomène social et lui valant d’être reconnue comme une personnalité de génie en devenir. Son prochain projet est une comédie romantique sur le thème du premier amour ! Cependant, n’ayant jamais été amoureuse elle-même, Natsuko a du mal à saisir ce concept. Par conséquent, elle est incapable de créer le storyboard, ce qui entraîne l’arrêt de la production du film… Source : Crunchyroll
Alors que la saison printanière est bien entamée, je reviens sur une série animée originale de la saison passée, réalisée par Mitsue Yamazaki pour le studio MAPPA, Zenshu.
J’ai passé un très chouette moment de visionnage où j’attendais les épisodes du dimanche avec une petite impatience.
Natsuko est une très jeune réalisatrice propulsée sous les spots du succès grâce à une première série animée qui a cartonné. Une génie de l’animation, dévorée par la pression et le syndrome de la page blanche face à son nouveau projet : une histoire autour du premier amour. Nous la découvrons totalement repliée sur elle-même, incapable de déléguer ou d’accepter des conseils. Néanmoins, un panier repas, pas frais, la propulse dans son film animation préféré, L’Anéantissement.
Deux intrigues courent de concert, celle du film dont Natsuko connaît la fin, dramatique et, le propre chemin que trace la réalisatrice en panne.
La première partie de la série peut avoir un aspect redondant dans le traitement des problèmes par la capacité de Natsuko mais j’ai trouvé le procédé intéressant. Il met en exergue le fait que Natsuko retombe dans ses travers, même si elle résout les problèmes de manière rigolote, notamment pour aider Memmeln. La bascule est bien réalisée avec un épisode qui nous ramène dans le passé aux côtés des personnes qui ont côtoyé Natsuko. Il se dessine l’importance du film animation l’Anéantissement dans la construction de la carrière de la jeune fille. Une passion peut être un moteur.
La seconde partie est plus sombre car l’intrigue du film animation retombe toujours sur ses séquences, qu’importe les interventions de Natsuko qui a mis un peu le bazar dans le machin.
De manière générale, de nombreux éléments sont prévisibles et la narration accélère dans la dernière partie pour offrir un récit intéressant et très agréable à suivre. Il y a également de nombreuses références à d’autres productions animées.
La fin est peut-être un chouïa expéditive mais comme le scande l’oiseau de mauvaise augure : « Une bonne histoire ne finit pas forcément bien ».
L’histoire tient la route grâce à ses personnages dont deux sont particulièrement développés, Natsuko et Luke Braveheart, le héros du film. Les autres ont droit à quelques moments mais cela reste superficiel. J’ai aimé le traitement de Luke, également dévoré par le poids des responsabilités, sauf que lui il s’appuie sur ses compagnons. On sent venir le changement pour le personnage, c’est inexorable et c’est bien traité. Il est vraiment attachant et sa manière d’interagir avec Natsuko est choupie. Les deux personnages se complètent bien et sont importants l’un pour l’autre, même s’ils mettent un moment à le réaliser, surtout du côté de Natsuko. Unio est sûrement le protagoniste le plus agaçant mais il y en a toujours un dans le groupe.
En ce qui concerne l’animation, c’est coloré, c’est fluide, même si cela manque un peu de folie, malgré de bonnes idées. J’ai aimé le rendu crayonné des créations de Natsuko. Dans l’ensemble c’est plaisant pour les yeux. J’ai apprécié les musiques et en particulier l’ending.
Fiche réalisée grâce à l’accès presse de Crunchyroll.
J’ai également bien aimé cette série, même si, pour ce premier trimestre, From bureaucrat to villainess était à mon sens bien au dessus. L’animation de la « transformation » de Natsuko était top, il y avait des moments amusants et d’autres plus sombres et, en effet, la relation entre Luke et Natsuko était souvent touchante. Mais l’animé manquait à mon sens d’une direction claire : j’ai eu du mal à comprendre certaines résolutions et surtout là où l’intrigue voulait en venir.
From bureaucrat to villainess je ne l’ai pas essayé car je crains le coup du gars de 52 ans dans le corps d’une ado, c’est assez bloquant comme concept.
Ah, j’avoue avoir trouvé l’ensemble clair, Natsuko renoue avec plaisir avec sa passion et accepte de la partager avec « une équipe ».