Avis principal par Maccha
Takopi, un petit extraterrestre, débarque sur Terre avec une mission : répandre le bonheur ! Lorsqu’il rencontre Shizuka, une élève au visage infiniment triste, il se jure de lui redonner le sourire à l’aide de ses “happy gadgets”. Mais le petit alien est loin d’imaginer la noirceur de l’environnement dans lequel évolue l’écolière et il lui faudra plus que des gadgets pour l’aider à trouver le bonheur… Source : Crunchyroll
Adaptée du manga de Taizan 5, publié chez les éditions Pika en 2023 sous le titre Le Péché originel de Takopi, la série compte six épisodes qui ont été diffusés sur Crunchyroll cet été.
Il faut dire dès le début : c’est une histoire très dure et clairement pas pour tout le monde. Donc, âmes sensibles s’abstenir : c’est très sombre et perturbant, à éviter surtout si vous vous sentez déjà déprimé.
On suit Takopi, un extraterrestre mignon ressemblant à une poulpe rose, qui débarque sur Terre et se donne la mission de faire sourire Shizuka, une petite fille de CM1.
Très vite, on comprend que la fillette vit des choses très dures, en voyant les traces sur son corps ou ses affaires. Mais Takopi, venu d’une planète où le malheur et les émotions négatives ne semblent pas exister, ne comprend pas trop ce qui se passe. Il essaie de la rendre heureuse d’abord avec des gadgets magiques, mais verra rapidement que la détresse de la fille est bien plus grave. Il est comme un enfant innocent, incapable de comprendre pleinement les émotions humaines. Il essaie d’aider Shizuka comme il peut mais il est souvent à côté de la plaque. Son univers naïf et coloré contraste avec la réalité dans laquelle Shizuka vit. Sa présence apporte parfois un peu de légèreté à l’histoire, mais dans les moments les plus sombres, son décalage devient aussi dérangeant. On ressent aussi de la compassion pour lui, alors qu’il découvre les aspects les plus sombres de l’humanité, comme le moment où il ressent la peur pour la première fois, alors qu’il fait tout pour sauver Shizuka.
Parmi les personnages importants, on retrouve Marina, une camarade de classe qui fait vivre un enfer à Shizuka, ainsi qu’Azuma, un autre camarade qui essaie de l’aider comme il peut. Les sujets abordés sont sombres : le harcèlement scolaire, des enfants maltraités, abusés physiquement ou moralement, ou tout simplement ignorés, le suicide… C’est difficile de voir des enfants meurtris qui peuvent sombrer à tout moment dans cet environnement malsain. Dans cette série, à part le grand frère d’Azuma, qui est un adolescent et le personnage que j’ai préféré, aucun adulte ne semble s’intéresser au sort de ces enfants ni leur porter secours. En voyant comment ils reproduisent en quelque sorte les comportements de leurs parents, avec une instabilité psychologique en conséquence de ce qu’ils ont subi, on peut se dire que ces adultes aussi ont peut-être connu un parcours similaire, même si cela ne peut pas tout pardonner. Avec Takopi, on voit que tout n’est pas blanc ou noir : un humain est plus complexe que cela, et même la magie peut ne pas suffire à arranger les choses.
En six épisodes, on a droit à une histoire forte et poignante. J’ai regardé tout d’une traite, c’est prenant et on a envie de savoir comment tout cela va se résoudre. La fin est douce-amère ; certaines choses ne m’ont pas convaincue et m’ont paru trop faciles, mais c’est convenable malgré tout, et c’est probablement mieux ainsi.
Le contraste entre un univers sombre et mignon m’a fait penser un peu à Puella Magi Madoka Magica, même si l’histoire n’est pas la même. La réalisation est réussie. L’histoire a aussi de l’impact en n’hésitant pas à utiliser des scènes choquantes ou violentes, ou des retournements de situation inattendus. À la fin, on est bouleversé.
Le générique de début Happy Lucky Chappy est interprété par Ano, et le générique de fin, Glass no Sen, par Tele. Le générique, tout coloré, est à l’instar du monde de Takopi, contrastant avec l’histoire de nos personnages.
Fiche réalisée grâce l’accès presse de Crunchyroll.
Résumé
Une histoire poignante dans une ambiance sombre et malsaine, ce qui n’est pas pour tout le monde.
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