Cure Blood

Cure Blood

Résumé :

Depuis quelques jours, Tadayuki n’est plus le même. Ce jeune docteur constate qu’il n’a plus aucun appétit et qu’il se sent parfois fébrile. Inquiet de son état, son médecin référent, Jûji, lui propose de lui préparer à dîner. Quand soudain, Tadayuki se jette sur lui et l’attaque… Suite à cet épisode, il disparaît dans la nature et tente en vain de mettre fin à ses jours. Heureusement, Jûji le retrouve et lui propose son aide : « Je vais t’examiner et te donner mon sang ». Ils sont loin de se douter que pour eux, c’est le début de plusieurs dizaines d’années de secrets.
Source : Taifu

Avis principal par Beldaran

En septembre dernier, les éditions Taifu ont accueilli dans leur catalogue une nouvelle autrice, Arata Togaya, avec son premier titre, Cure Blood. La couverture m’a attiré et j’ai survolé le résumé : des jeunes adultes, du vampire ? En avant ! L’histoire a eu le mérite de me surprendre, je ne m’attendais absolument pas ça et au final la lecture fut assez déroutante et très sympa.

Suite à une opération, le jeune docteur Tadayuki se sent patraque. Il se traine ce qui n’échappe pas à son médecin référent, Jûji qui l’invite a mangé un bout chez lui. Tous les signes sont là, Tadayuki a changé, du moins intérieurement, et la compréhension de ce changement se fait lorsqu’il agresse Jûji et prend la fuite. Tadayuki analyse sa situation, en tant que médecin et prend des mesures radicales qui ne fonctionnent pas. Qu’à cela ne tienne, il ne cédera pas à ses nouvelles pulsions et sa position de médecin lui permet de travailler dans des structures particulières, lieu où Jûji le retrouve.

La narration est très bien rythmée, après un départ rapide qui dévoile la maladie de Tadayuki, le temps file toujours mais de manière plus mesurée, du moins, Arata Togaya expose des moments clés de son passage, liés à la condition singulière de Tadayuki. Ce dernier est dévoré par la culpabilité vis-à-vis de sa famille et surtout de Jûji dont il a l’impression qu’il passe à côté de sa propre existence. En peu de pages, l’autrice aborde dans une ambiance mélancolique et toujours chaleureuse, la perte, le deuil et la force des liens.

Les deux hommes développent un lien fort et une relation qui évoque d’une certaine façon celle développée dans la série Vies d’Ensemble – Au-delà des mots. Ils sont bien ensemble, que demander de plus, si ce n’est que le temps s’arrête. La fin est bien menée et vraiment émouvante.

En ce qui concerne les dessins, on sent que c’est une première œuvre avec quelques maladresses sur les visages anguleux des personnages. Néanmoins, malgré un découpage qui se veut plutôt classique, il y a des tentatives de variations dans l’agencement des cases et de jeux sur les contours qui apportent du dynamisme au récit, tout en renforçant la marque du temps qui passe.

L’édition est plutôt bonne. Le papier est souple, légèrement transparent et la qualité d’impression assez correcte. Le visuel de couverture est fidèle au japonais jusque dans le logo titre. La traduction, signée Isabelle Eloy est plaisante. Je regrette l’absence de notes explicatives pour les deux – trois termes médicaux.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Cure Blood parle de l’inexorable temps qui passe, d’éternité et de ceux qui restent. Une agréable surprise.

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