An Innocent Kiss

Avis principal par Beldaran

An Innocent Kiss a été la dernière nouveauté de l’année 2023 des éditions Taifu Comics. En conséquence, vu ma PAL, ce fut ma première lecture de l’éditeur 2024. Le one shot nous permet de découvrir une nouvelle mangaka, Emu Soutome. La lecture fut sympathique même si l’histoire aurait mérité de s’étendre sur deux volumes.

Dans un univers féodal nous découvrons une histoire d’amour, de haine et de re amour derrière. Au cœur de ce récit, deux hommes, Ombra et Sirius, malmenés par le destin mais de manière différente. Ombra apprend la violence de l’être humain très jeune et trouve sa survie dans la haine qu’il nourrit envers celui qui fut son ami, Sirius qui malgré lui, se trouve être la cause de la destruction du village d’Ombra. Le hasard remet un Sirius tout doux, tout candide, sur la route de l’ombrageux, musculeux, Ombra. Un Sirius qui l’a totalement oublié ce qui accentue sa rage encore plus. Le p’tit Sirius cherche une plante pour sauver un ami et se trouve à faire la boniche dans la maison perdue au fin fond des bois de Ombra. Bon, le développement de la situation est totalement tiré par les cheveux mais il fallait isoler les deux loustics. Ombra veut briser Sirius, voilà pourquoi d’entrée de jeu il l’aide à se soulager après que Sirius ait involontairement respirer un aphrodisiaque. C’est La scène qui ne sert à rien, amener à la tractopelle. Pour le reste de l’intrigue, même s’il a de grosses ficelles (il est bien équipé le Ombra) car faut que l’histoire avance, cela se suit plutôt bien.

Le traitement de Ombra est intéressant. La haine qui le maintenait en vie jusqu’à présent, petit-à-petit au contact de Sirius se transforme en autre chose (non, n’y voyez pas une technique de développement personnel). Du côté du naïf Sirius, le changement est plus subtil, à cause de l’environnement étouffant dans lequel il a grandi.

Les intrigues politiques autour du duo sont trop rapidement brossées pour être captivantes et c’est dommage. En revanche, je cherche encore le rapport avec les étoiles.

L’autrice a soigné le design de ses personnages. Ombra a tout d’un ours : rugueux, très bien bâti, regard noir, bras puissant : La totale. Son changement est flagrant entre sa première apparition et la fin. A l’opposé, Sirius est menu, lumineux, candide, un brin perché mais attentionné. Cependant, j’ai tiqué sur la première apparition de Sirius qui est debout et assis ou alors il s’agenouille ? Cette case m’a perturbé. Tous les deux incarnent parfaitement leurs stéréotypes. Les décors sont présents quand il le faut et c’est agréable. Il y a de belles idées de mise en scène.

L’édition est dans les standards de l’éditeur avec un papier souple, sans transparence et une qualité d’impression correcte. La traduction, signée Océane Tamalet, retranscrit parfaitement le ton de l’histoire.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu Comics.