Anthologie 22-26

Anthologie 22-26

Résumé :

Dans la continuité de 17-21, découvrez de nouvelles histoires courtes dessinées entre ses 22 et 26 ans par Tatsuki Fujimoto, l’auteur de Chainsaw Man ! Ambiance kafkaïenne, légèreté d’un quotidien glissant dans le surnaturel, exploration de la frontière entre sexualité et violence, fascination et répulsion… Ici, le style du mangaka s’affine pour composer des récits poignants où le drame menace d’éclater sur chaque planche. Autant de nouvelles dans lesquelles se devinent les prémices de chefs-d’œuvre à venir ! Source : Kazé

Avis principal par ladybird3000

Nous retrouvons Tatsuki Fujimoto avec de nouvelles histoires courtes dans cette anthologie regroupant des récits qu’il a écrits entre ses 22 et 26 ans. Tout comme c’était le cas avec l’anthologie précédente, 17-21, le volume regroupe quatre histoires que j’ai trouvé encore plus abouties et intéressantes à lire.

La première histoire s’intitule La Rhapsodie des Sirènes et nous propose un monde où les sirènes existent et sont craintes par les humains. Nous découvrons Toshihide, un jeune garçon qui passe son temps à sécher les cours pour plonger et jouer sur un piano enseveli sous l’eau. Un jour, il est sauvé par une sirène et constate que son apparence est loin des horreurs qu’il s’imaginait. Mais derrière ce doux visage, un monstre ne se cacherait-il pas ? J’ai trouvé ce récit très intéressant, notamment car il aborde les croyances et les préjugés qui ont du mal à être changés lorsqu’ils sont ainsi ancrés dans les mœurs. Toshihide veut croire que les sirènes ne sont pas dangereuses pour l’homme, mais ce qu’il en entend ne le rassure pas, surtout lorsqu’un malheureux incident survient. Ce récit a été écrit par l’auteur en réponse à la critique suivante : « Tatsuki Fujimoto est incapable d’écrire une histoire normale ». Avec ce récit, il arrive à garder sa touche personnelle, en apportant un peu de drame et de noirceur, mais tout en restant assez sobre par rapport à ces autres récits, en tout cas c’est mon impression.

Le second récit s’appelle Le Syndrôme de Métamorphose en Fille au Réveil, et comme son nom l’indique, nous découvrons un jeune garçon qui se réveille un matin dans la peau d’une fille. Ce serait une maladie qui, une fois survenue, est irréversible. Mais le jeune garçon a une petite amie et ne sait pas comment cette relation va pouvoir perdurer. Ce récit m’a peut être un peu moins plu, notamment car ce changement soudain va réveiller quelque chose de malsain dans les camarades masculins du garçon. De plus, le traitement de ses sentiments m’a paru un peu mal retranscrit, et je pense que cela aurait pu être mieux développé.

Nous avons ensuite l’histoire courte intitulée La Prophétie de Nayuta, qui est sans doute ma préférée du volume et dont le personnage de Nayuta est représenté sur la couverture. Dans cette histoire, une prophétie indique que lorsqu’un enfant à cornes et au langage incompréhensible naîtra, il apportera le malheur sur le monde. Nayuta est cette petite fille à cornes et son grand frère Kenji veille sur elle. Mais parmi les habitants, quelques personnes croient en cette malédiction et ne souhaitent qu’une chose, que Nayuta soit exécutée. Cette histoire est très intéressante et montre encore une fois à quel point les croyances peuvent parfois apporter un raisonnement étriqué et pousser les gens à des extrémités. Au fil de la lecture, nous voyons pourtant encore une fois qu’une part de vérité se cache derrière cette croyance urbaine. Et malgré l’aspect dramatique et inéluctable, l’auteur parvient à faire briller une lueur d’espoir. Pour ce récit, l’auteur indique qu’il l’a écrit car il se murmurait que « Tatsuki Fujimoto était incapable de créer des personnages à la personnalité marquée ». Il a ainsi créé Nayuta, et je dois avouer que ce personnage ne laisse pas indifférent, et pourtant, elle ne parle qu’en charabia et ce sont ses expressions et ses actions qui nous permettent de la comprendre et qui en font un personnage marquant.

Enfin, la dernière histoire s’intitule La Grande Sœur de la Petite Sœur. On y découvre Mitsuko, la grande sœur, et Kyôko, la petite sœur. Toutes deux ont intégré un lycée d’arts et la petite sœur a remporté un prix avec une peinture dévoilant l’intimité de sa grande sœur. Cette histoire nous dévoile la relation compliquée de deux sœurs, qui n’arrivent plus à communiquer. La grande sœur se sent dévalorisée et la petite pense qu’au contraire sa sœur a un talent incroyable. J’ai trouvé cela intéressant, puisque cela se concentre sur la relation compliquée de ces deux sœurs, qui étaient pourtant si proches et qui se sont éloignées. La fin m’a surprise et je l’ai bien aimée. L’auteur indique que ce récit a servi de socle à son one-shot Look Back, que je n’ai pas encore lu.

Ce volume contient encore une fois un peu de noirceur et de drame, mais j’ai trouvé que l’auteur y apportait une touche d’espoir et un peu de lumière par la conclusion de ses récits. Cela montre son évolution et aussi ses questionnements sur son style et son travail.

Concernant les dessins, je trouve qu’ils sont meilleurs que dans le premier volume, ce qui n’est pas étonnant puisqu’ils sont plus récents. Il n’y a que la seconde histoire que j’ai trouvée moins aboutie, autant au niveau du scénario que des dessins.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.

  • Scénario
  • Dessin
4.3

En conclusion

Dans la continuité de l’anthologie 17-21, ce second volume est tout aussi sympathique, voire plus, avec des histoires abouties et intéressantes.

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