Comme une Famille

Avis principal par ladybird3000

Grâce aux éditions Shiba, j’ai pu découvrir les deux premiers volumes, sortis simultanément, de cette chouette série abordant le thème de la famille recomposée, mais pas seulement.

Dans cette série, nous suivons l’histoire de Kinaho, une jeune femme, écrivaine, qui vit au jour le jour dans la maison qu’elle a achetée. Son petit ami, Akito, vient chez elle de temps en temps. Ils ont la trentaine passée et ne sont pas mariés, par choix, malgré le regard des autres et de la société. Un jour, alors que Akito assiste aux funérailles de sa cousine, il écoute les membres de la famille débattre sur qui accueillera les enfants orphelins, Haruhi et Tôma. Ne pouvant pas se résoudre à les voir séparés ou finir à l’orphelinat, Akito décide de les recueillir et les mène chez Kinaho, étant donné que sa maison est spacieuse.

Nous découvrons donc comment cette famille qui vient tout juste de se former suite à un terrible événement, va apprendre à vivre ensemble. Kinaho n’a pas eu son mot à dire, puisque Akito l’a mise devant le fait accompli, mais on sent qu’elle n’est pas contre cette idée, car elle ne veut pas laisser ces enfants seuls. Son rythme de vie est décalé et il est compliqué pour elle de le moduler avec ces nouvelles obligations. Mais c’est justement cela qui est sympathique à voir se mettre en place. On comprend également que Kinaho a peut-être vécu une situation similaire lorsqu’elle était elle-même enfant et elle souhaite que ces deux enfants qu’elle accueille ne se sentent pas perdus ni de trop. Elle ne veut pas remplacer leurs parents, mais compte les aider jusqu’à ce qu’ils puissent se débrouiller par leur propres moyens.

J’ai donc beaucoup aimé ces deux premiers volumes. Kinaho est quelqu’un de pragmatique. Elle ne va pas laisser échapper énormément d’émotions, mais en même temps, elle n’est pas « froide ». Elle n’aime pas les injustices, ni rester à ne rien faire quand elle peut agir, même si cela bouffe son énergie et qu’elle est ensuite épuisée. Cela se ressent d’ailleurs encore plus dans le volume 2, où on voit plusieurs personnages apparaître au fil de l’histoire, et notamment des élèves de primaires, camarades de Haruhi, ainsi que leurs parents. Ainsi, en plus de découvrir cette famille à la composition inhabituelle, nous allons également voir d’autres familles, par exemple monoparentales, ou bien avec des enfants soit délaissés soit au contraire complètement pourris gâtés.

Je pourrais encore parler de ce qui me plait, en entrant dans les détails. Par exemple, j’aime bien le fait de voir les différentes familles avec qui nos personnages vont interagir. Ou encore voir à quel point cette situation chamboule des vies, que ce soit financièrement, mais aussi au niveau du rythme de vie ou des nouvelles obligations. Les enfants également sont bien développés, avec le plus grand, Tôma, qui essaie de ne pas être un poids et prend la décision d’aider à la maison. Ou encore Haruhi, un enfant très mignon qui n’a pas encore vraiment compris où sont passés ses parents. Et lorsqu’il va se poser des questions, cela va être difficile car même s’il s’est adapté facilement à cette nouvelle vie, il ne comprend pas pourquoi il ne peut plus voir sa mère. Bref, en deux volumes, beaucoup de choses sont déjà abordées, et j’ai été conquise.

Concernant les dessins, je les ai bien aimés. Malgré le thème, les couvertures sont pétillantes et colorées. Il y a des petits bonus sous la jaquette. Les personnages sont expressifs et leurs émotions sont bien retranscrites. Mention spéciale pour Haruhi qui est trop choupi, surtout quand il a des tenues mignonnes.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Shiba.