Daruchan

Daruchan

Résumé :

Daru-chan vient de la planète Darudaru, mais elle cache sa nature d’extraterrestre sous les traits de Narumi Maruyama, une employée intérimaire ordinaire de 24 ans. Il n’est pas question pour elle de révéler son vrai visage, alors elle s’efforce de maîtriser les règles de la société pour trouver sa place parmi ses collègues. Mais à force de passer son temps à se fondre dans le décor, elle ne sait plus exactement ni ce qu’elle est, ni ce qu’elle pense au fond d’elle-même. Jusqu’à ce qu’une rencontre lui donne l’occasion de voir le monde autrement. Source : Le Lézard Noir

Avis principal par Beldaran

Au mois de mars dernier, les éditions du Lézard Noir nous ont proposé de découvrir le travail de Lemon Haruna, surtout connue au Japon pour ses œuvres autobiographiques, avec la série, Daruchan ou la vie ordinaire de Narumi Maruyama, employée intérimaire. Au Japon, le manga compte deux volumes publiés par l’éditeur Shôgakukan alors que l’édition française, le propose en un seul tome. Le titre de l’ouvrage comme le résumé m’intriguaient. L’impression après lecture est sans appel, c’est un formidable coup de cœur.

C’est le type de récit qui touche chaque lectrice et lecteur de manière différente. Je ne pense pas que l’on puisse rester insensible à cette merveilleuse histoire qui est d’une grande simplicité mais qui sonne particulièrement juste. Grâce à un artifice, faussement fantastique, Lemon Haruna dévoile le quotidien singulier de Narumi Maruyama qui se surnomme Darumi Daruyama. Nous découvrons la manière dont elle affronte ses journées, grâce à une armure, constituée de collants et de maquillage qui lui permet de se fondre dans la masse. Car c’est bien là le propos, ce déguisement lui permet de ne rien laisser dépasser dans la cadre rigide de la société et particulièrement celui du monde du travail. D’ailleurs, il me semble qu’il y a un proverbe japonais qui dit que pour chaque clou qui dépasse, il existe un marteau.

L’autrice décortique l’univers de l’entreprise avec justesse. Narumi y effectue souvent des tâches ingrates qui mettent en lumière la place des femmes dans ce milieu et notamment leurs rapports aux hommes. On ne peut qu’être touché, par cette jeune femme qui est animée par une volonté de bien faire mais qui se laisse étouffer sans s’en rendre compte. Elle ne vit pas. Elle doute, tout en suivant le courant.

Son salut vient d’une collègue qui lui prête un ouvrage de poésie. La carapace se fend. Elle peut être elle-même durant ces quelques instants. L’effet est lent, la prise de conscience subtile mais Narumi semble avoir trouvé sa voie. Il est très plaisant de la voir s’ouvrir au monde qui l’entoure grâce au feu d’une passion nouvelle qui lui ouvre de nouveaux horizons et qui surtout la guide, vers de nouvelles expériences.

L’histoire est simple, sans fioriture et s’articule autour d’un personnage touchant qui se transforme au fil des pages. Le récit sonne juste car le ton reste résolument sincère.

J’ai été marquée par la lecture des deux dernières pages qui clôturent superbement l’histoire d’une femme simple, comme il en existe tant.

Les dessins sont à l’image de l’histoire qu’ils illustrent, simples et pourtant efficaces. La couleur devient un élément important du récit. Lemon Haruna utilise des tons pastel. Les personnages sont très expressifs. J’aime beaucoup lorsque Narumi passe en mode « Barbapapa ».

L’édition est excellente. L’ouvrage est en couleurs. Le papier et la qualité d’impression sont parfaits. La traduction, signée Miyako Slocombe, est magistrale.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Daruchan est l’histoire simple d’une jeune femme qui tente de trouver sa place dans la société. Le récit est juste et touchant. C’est un coup de cœur.

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