ES Eternal Sabbath

ES Eternal Sabbath

Résumé :

Je suis un hacker. Mais c’est dans le cerveau des gens que je suis capable de m’introduire en un instant. Je lis les données qu’il contient, je modifie sa programmation et je l’adapte à ma convenance. Je peux me faire passer pour qui je veux aux yeux de n’importe qui, même un proche ou une personne décédée.Dès qu’un problème apparaît, je me déconnecte, et tout repart à zéro. Alors, je redeviens un total inconnu pour eux… Je n’ai pas de nom. Aucun ne semble fait pour moi. Si j’osais… oui, appelez-moi ES.
Source : Glénat

Avis principal par ladybird3000

Cette nouvelle histoire de Fuyumi Soryô est bien différente de Mars mais en même temps, elle arrive à exprimer des émotions et à nous les faire ressentir à travers cette nouvelle œuvre. Dans celle-ci, nous rencontrons Shuro. Il est capable de s’immiscer dans la vie des gens en se faisant passer pour l’une de leur connaissance. En parallèle, nous avons le professeur Kujo, scientifique dont la spécialité est le cerveau. Certains événements vont la mener à s’intéresser à Shuro et à sa capacité à s’introduire dans le cerveau, lire les données et les réarranger comme il veut.

J’ai beaucoup aimé cette histoire. On s’attache assez aux personnages et l’auteure s’attarde à nous expliquer qui ils sont et pourquoi ils sont ce qu’ils sont aujourd’hui. Lorsque le professeur Kujo apprend qui est Shuro en réalité, elle s’implique dans l’histoire et entraîne malgré elle son entourage dans une spirale qu’elle ne peut pas contrôler. L’apparition d’un autre personnage va tout chambouler et c’est en fait cet événement qui va permettre à l’histoire de se construire. On va alors comprendre où on veut nous mener et suivre les aventures de Shuro et Kujo.

L’auteure parvient très bien à nous montrer les sentiments, ou l’absence de sentiments de ses personnages. Elle arrive particulièrement à montrer tout le mal que le nouveau personnage va semer autour de lui. D’un côté, elle nous montre de l’optimisme et l’envie de bien faire du professeur Kujo. Et d’un autre côté, on a l’impression que tout est détruit et anéanti par ce personnage sombre et cruel. Il y a une vraie balance entre la lumière et la noirceur dans cette histoire. Par moment, le noir prend le dessus, mais au final, on retrouve ce petit rayon de lumière qui arrive à chasser l’ombre.

A travers cette série, on ressent aussi que l’environnement a un rôle majeur sur la croissance et sur le développement des enfants. En plus du domaine scientifique, avec de nombreux éléments sur le cerveau, on a aussi un aspect humain avec l’interaction des personnages entre eux qui va permettre leur évolution. Cette série ne comporte que 8 tomes, mais cela est suffisant pour mener l’histoire à son terme et pour inspecter la psychologie des différents personnages. Chaque action ou évènement vont nous permettre de découvrir les différents personnages. C’est un seinen très psychologique, centré sur le cerveau, mais on a aussi un aspect romance qui se développe lentement au fil de l’histoire.

Comme je le mentionne plus haut, le côté assez sombre de l’œuvre nous envahit et on a du mal à voir ce qu’il pourrait en sortir de bon. Or, la fin de la série est vraiment belle et permet de ramener la lumière et de remettre les choses en ordre. Je dois dire que j’ai eu un petit pincement au cœur en lisant le dernier tome.

Du côté des dessins, on retrouve les traits de l’auteure, avec des dessins toujours aussi épurés mais beaux. Les expressions des personnages sont aussi très bien exprimées et on prend vraiment plaisir à la lecture.

  • Scénario
  • Dessin
4.8

En conclusion

Une série que je recommande pour son côté thriller. Que vous connaissiez déjà l’auteure ou non, je pense que cette histoire est intéressante.

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