Gilgamesh

Gilgamesh

Résumé :

Tludia est sur le point de devenir chevalière quand elle est renvoyée de son ordre. Deux raisons à cela : elle casse trop d’armes et elle mange pour trois ! Errante, elle croise le chemin d’un vieil homme attaqué par des brigands. N’écoutant que son courage, elle vole à son secours. Trop tard, l’un d’eux tranche la tête du malheureux. Horreur ! Sauf que la tête du vieil homme revient se coller à son corps. Tludia vient de rencontrer un immortel…
Source : Koyohan

Avis principal par Beldaran

Les jeunes éditions Matin Calme, spécialisées dans la littérature coréenne (polar, essais…) ont lancé une collection webtoons, Koyohan, cette année avec trois titres : une saga de fantasy avec Gilgamesh, un thriller avec Mirror Game dont le tome 1 est disponible depuis le mois dernier et en septembre, nous découvrirons l’isekai romantique, My Life as an internet novel.

Le premier tome de Gilgamesh est sorti au mois de mai tandis que le deuxième est disponible depuis le mois de juillet. Il s’agit de la première série de l’auteur, Hwan Daeng dont la publication s’est achevée en 2017 sur l’application Lezhin. L’auteur a débuté une nouvelle série en 2021 se déroulant dans le même univers sur l’application Naver et intitulée, The Ember Knight. Gilgamesh est publié sur la plateforme Delitoon, sous le titre, L’homme sans âge. L’éditeur a compilé la saga sous la forme de douze volumes. Les deux volumes se lisent vite et bien.

Hwan Daeng développe une saga d’aventure fantasy qui reprend tous les codes du genre. L’histoire se lance lors de la rencontre entre une apprentie chevalière virée pour cause de gloutonnerie, Tludia et, un vieil homme en haillons qui médite. Le code de la chevalerie les unit et lance leur périple. L’auteur joue beaucoup sur le décalage entre le temps perçu par l’immortel et celui vécu par les humains, cela créé des quiproquos et apporte la touche de légèreté.

Le premier tome installe l’intrigue principale sous forme de quête. L’immortel gagne un but avec Tludia et peut-être une porte de sortie définitive vers le repos éternel. Le problème de Tludia est exposé rapidement tandis que des pans du passé de l’immortel sont révélés. Ces passages passé/présent sont intéressants mais pas seulement pour saisir la psychologie de l’immortel car ils apportent des informations sur l’univers.

Le deuxième tome voit l’apparition de deux personnages importants, un dans le présent et l’autre dans le passé. La première rencontre entre l’immortel et un dragon, est rigolote et, oui, c’est lié au protagoniste du passé.

Notre duo arrive dans une cité abandonnée, squattée par des brigands. Le duo se retrouve en fâcheuse posture mais, la quête de l’immortel avance. Il rencontre Hadar, un archer qui permet de présenter une nouvelle ethnie, aux techniques de combat surprenantes et terriblement efficaces, dont les membres utilisent autre chose que la magie. Ainsi l’auteur poursuit son exposition de l’univers. Hadar est un apport non négligeable pour le groupe mais possède lui-même un objectif.

En revanche, le dernier chapitre du volume est plutôt brouillon car l’auteur donne des indices, tout en restant mystérieux et nous sommes largué(e)s comme Hadar.

Le récit repose sur le duo formé par l’immortel et Tludia. Cette dernière reste la plus mystérieuse pour le moment car aucune information ne nous est donnée, sauf son problème de santé et son éviction de l’apprentissage des chevaliers. Du point de vue de son caractère, c’est une battante, un peu naïve qui a bon cœur. L’immortel possède de nombreux noms mais je vous laisse découvrir celui que lui donnera sa compagne d’infortune. Son existence est entourée de mystères mais ses rencontres au fil des siècles l’ont façonné jusqu’à ce que le poids des siècles ne le broie. Il reprend du service à contre cœur. Il se positionne comme un mentor pour Tludia. Le binôme fonctionne bien.

Les graphismes vont à l’essentiel donc les décors sont réduits au strict nécessaire, ce qui est dommage pour un titre de fantasy mais les personnages prime. Ils possèdent des designs plutôt simples mais sont très expressifs. Les costumes sont également minimalistes. En revanche, même remarque que pour les autres webtoons, basculés en format papier, le découpage n’est pas toujours heureux, ce qui fait que certaines pages sont surchargées en texte tandis que des scènes perdent de leur effet.

L’édition est correcte. Les tomes font en moyenne 190 pages, et sont au format 150 x 210. Les pages couleurs sont sur papier glacé et la prise en main est agréable. Il est surprenant que l’éditeur n’ait pas conservé les titres des chapitres. L’effet doré du logo-titre sur la couverture est très sympa et se retrouve sur le dos.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Matin Calme/Koyohan.

Tome 3 par Beldaran

Gilgamesh T3

Après deux tomes plutôt sympathiques à suivre, grâce à un bon rythme et une intrigue claire, je m’attendais à un troisième volume dans la même veine. Eh bien, non. Mon intérêt dégringolait plus les pages tournaient.

Le récit s’articule autour des Chevaliers, surhumains, tenus en laisse par la royauté grâce à leur sens de l’honneur mais surtout par une Geis. Ce point est le seul élément intéressant du tome, même si mal exploité, mais le concept est bien pensé. La Geis est un serment entre le Roi et le Chevalier dont le contenu n’est connu que d’eux-seuls. C’est le point faible du Chevalier.

Nous découvrons au passage l’Ordre des Maltos dont le but est de capturer Ram, qui parle, qui parle, qui parle beaucoup trop dans ce tome, rendant la narration lourde et artificielle. Il devait y avoir d’autres moyens de livrer les informations, sans passer par tout ce blabla inintéressant au possible.

Le Chevalier Tink est un grand naïf, pour le plus grand bonheur de Ram qui le manipule. Mais, le reste est vide, à l’image des décors. Ram commence à récupérer des souvenirs mais c’est expédié. Le problème de Tludia apparaît plus complexe que prévu et elle ne comprend pas pourquoi l’immortel s’acharne à vouloir la sauver.

Le seul qui tire son épingle du jeu de ce marasme fadasse, c’est Hadar. Il ne fait que quelques apparitions mais qui fonctionnent bien. Il apporte la touche d’humour. Merci Hadar !

Oh ! Nous avons droit à l’arrivée de deux clichés sur pattes en fin de tome. C’est merveilleux (non). Je suppose qu’elles sont censées relancer la machine mais ça fait pschitt.

Naturellement, je me doutais que leur quête ne passerait pas inaperçue et entrainerait des convoitises et autres traques mais le traitement n’est pas à la hauteur. A noter que les dialogues n’aident pas. Cela ne m’avait pas réellement dérangé dans les deux premiers tomes mais c’est le vide intersidéral dans celui-ci.

En bref, ce tome noie l’intrigue principale dans une narration lente, hachée où il ne se passe pas grand-chose. Tout ça pour ça ? Je m’arrête ici.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Koyohan.

  • Scénario
  • Dessin
2.5

En conclusion

Gilgamesh annonce un récit d’aventure sympathique dans un univers de fantasy. L’ensemble est classique mais se parcourt avec plaisir.

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