Jin

Jin

Résumé :

À 34 ans, Jin Minakata est le responsable de la section neurochirurgie du CHU de Tôto. Tout bascule le soir où un patient hors du commun arrive alors qu’il est de garde. Tandis qu’il l’examine et le soigne , Jin découvre un phénomène étrange. L‘homme est doté d’un foetus humain dans la tête. Après avoir l’en avoir extrait, Jin commence à entendre une voix dans la sienne. Jusqu’au moment où, en chutant dans l’escalier du bâtiment, Jin atterrit au milieu de la forêt ! En cherchant son chemin au plus profond de la nuit, il tombe sur une bande de samurai en plein combat !!
Source : Manga News

Avis principal par Beldaran

La sortie, l’année dernière, du vingtième et dernier tome de la série, m’a rappelé que cette dernière me faisait de l’œil depuis un long moment. C’est donc naturellement que j’ai attaqué le tome 1. En revanche, j’ai l’impression que certains volumes sont devenus difficiles à trouver ou à des prix monstrueux sur le net, à l’image du tome 2 mais je ne désespère pas car ce titre vaut la peine qu’on s’y penche dessus.

L’histoire démarre assez rapidement, ainsi nous retrouvons un neurochirurgien, Jin Minakata, à l’aube du 21ème siècle, effectuant une opération difficile, opération rendue possible par les importants progrès de la médecine. Cependant, un concours de circonstances va propulser le chirurgien dans les dernières années de l’ère Edo, conduisant ce dernier à soigner avec les moyens limités dont il dispose. Les récits qui offrent des retours dans le temps ne sont pas rares mais celui-ci présente la vie dans la capitale du Japon par le biais de la médecine et cela c’est plutôt inédit.

Le tome se divise en deux parties, la première qui fait office d’introduction, finalement pour Jin et le lecteur, offre une immersion totale et particulièrement bien travaillée dans la période Edo. Les deux opérations effectuées par Jin me sont apparues comme répétitives et m’ont fait craindre que la série ne soit qu’une succession d’interventions diverses mais cela change dans la seconde partie. Les phases médicales sont agréables à suivre et surtout crédibles, rien d’étonnant à cela quand on voit que le tout est supervisé par deux médecins. Cet aspect crédible se retrouve dans la description de la vie et des mœurs d’Edo, notamment dans la seconde partie qui va traiter d’une épidémie de rougeole. Cette période est très intéressante car toujours pétrie de traditions et de croyances ancestrales, même si la modernité, notamment à travers la médecine hollandaise (qui n’est pas forcément vue d’un bon œil), fait son entrée, petit à petit. C’est à partir de là que j’ai trouvé le récit très sympa à suivre car c’est une véritable immersion au sein d’un quartier pauvre et cela met en avant la place du médecin et de la médecine en général dans la société. On prend conscience à l’instar de Jin de la difficulté du quotidien et qu’une blessure banale n’a pas la même signification en 1862 qu’en 2000. L’histoire devient dramatique car Jin, même s’il apporte des solutions ne peut sauver tout le monde et surtout, en plus de lutter contre des personnes réticentes à suivre ces instructions, il doit également faire face à la puissance des superstitions. Ce point-là est également captivant et très bien traité. Pour l’instant le mystère reste entier concernant le passage de Jin de l’an 2000 à 1862 et même si l’on comprend ce qui l’a provoqué, on se demande pourquoi. J’espère que cet aspect-là sera également abordé.

Au sein de ce riche univers évolue Jin Minakata, neurochirurgien, qui semble totalement pris par son travail et ne semble pas avoir d’attache. Au départ, il considère son arrivée en 1862 comme un rêve (réaction normale). Puis sa nature de « gentil », très soucieux des autres, prend le dessus et il va exercer son métier sans se poser de questions. L’interrogation arrive à la fin du tome où il se demande pourquoi il est là et derrière le héros un peu stéréotypé apparaît une faiblesse ainsi que de multiples questionnements sur sa situation avec notamment l’impact de sa présence sur les déroulements à venir.
Autour de lui, commence à se constituer une petite galerie de personnages sympathiques avec la famille qui le récupère et le loge. La fille Saki semble s’attacher à Jin, lui sert de guide et finit par lui faire office d’assistante. Le tome s’achève par la rencontre avec un personnage important de l’époque, un vassal du shogun, inscrivant Jin dans l’Histoire en quelque sorte. Il me tarde de lire ce que ce personnage va apporter.

Les graphismes font un peu « vieux » mais s’accordent parfaitement au récit et à l’ambiance. Les décors sont travaillés et plaisants.

Malgré la présence d’un petit lexique concernant certains termes médicaux en fin de tome, le manque de notes est dommageable, même si cela ne nuit pas à la lecture.

  • Scénario
  • Dessin
3.5

En conclusion

Jin lance une histoire riche et travaillée sur un sujet atypique, la médecine à la période Edo. Après ce premier tome convaincant, vivement la suite !

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