Kenshin le vagabond

Kenshin le vagabond

Résumé :

Au milieu du siècle dernier, le Japon s’apprête à entrer dans l’ère Meiji, passant sans transition du Moyen Age à l’industrialisation. Les samouraïs n’ont plus leur place dans cette société moderne où les guerriers sont moins utiles que les commerçants. Sans emploi, n’ayant plus le droit de porter le sabre, confrontés aux fusils et aux canons, les samouraïs vont peu à peu disparaître pour entrer dans la légende.
Kenshin est l’un de ces guerriers perdus. Grand maître de sabre il est devenu un vagabond errant sur les routes du Japon. Mais son esprit chevaleresque et son courage vont faire de cet ancien mercenaire un justicier aimé et respecté.
Source : Glénat

Avis principal par Zwitzwit

Kenshin est une série terminée de 28 tomes, dont la parution en France a débuté en 1998 pour s’achever en 2003.

Une série d’animés tirés du manga a été faite, de 1996 à 1998, et même licenciée en France chez Dybex. La série d’animés comporte 95 épisodes répartis en 3 saisons. Les animés alternent entre histoires inédites et reprises du manga. C’est un peu comme si on voyait ce que font les personnages entre les différents épisodes du manga , comme si on avait accès à une partie de leur vie que ne dévoile pas l’histoire papier. Le dessin est très fidèle à celui du manga. Une OST a été faite suite à ces animés , la musique mélange tradition et modernité ce qui colle bien à ce manga.
Deux OAV et un film d’animation ont également vu le jour. La première OAV raconte la jeunesse de Kenshin et sa vie avant de devenir Battosaï. On en apprend beaucoup sur lui notamment son nom d’origine. On peut dire que l’histoire de l’OAV se situe avant celle du manga. La seconde OAV , elle raconte la suite du manga, la fin de la vie de Kenshin. Pour ces deux OAV des OST existent. Le graphisme des deux OAV se distingue de celui du manga, ce qui peut surprendre le fan. Je trouve que la différence de représentation est nettement plus marquée dans l’OAV 2 que dans la première.
Les deux OAV se démarquent également du manga original et de la série d’animé par le ton beaucoup plus tragique et l’absence d’humour. J’ai bien apprécié l’OAV 1 malgré le regret de voir les personnages dessinés un peu différemment . Par contre j’ai trouvé l’OAV 2 trop tragique et à mon avis trop éloigné de la fin que laissait espérer le mangaka. En bref, hors de l’esprit du manga.

Beaucoup de valeurs humaines sont présentes et défendues dans Kenshin , comme c’est souvent le cas dans les shonen.
On y retrouve le thème important , celui de l’amitié et de l’entraide, à travers les différentes amitiés que noue Kenshin au fil de ses aventures. Ces amis qui l’aident sans compter et le soutiennent durant les moment difficiles et inversement .
Bien que ce soit un shonen, l’amour trouve sa place et à son importance dans ce manga. Peut être même plus que dans des shonen classiques. Outre la progression des sentiments amoureux de notre héros , le lecteur (ou la lectrice) peut suivre l’évolution de la vie amoureuse des différents personnages secondaires du manga. Ce qui ,à mon avis, rend le manga bien plus attrayant pour un public féminin, plus attiré par les romances que par les combats.
Le thème de l’absolution est très présent dans ce manga , ce qui est assez innovant par rapport aux écrits du genre. En effet tout au long de la série, Kenshin essaie de vivre avec les crimes qu’il a commis tout en essayant de réparer le mal qu’il a fait, en venant en aide à son prochain et en mettant sa propre vie en danger pour y parvenir. Le manga véhicule un message de paix. Kenshin se bat pour la paix et n’aspire qu’à la trouver. Le fait même qu’il porte et utilise un sabre à lame inversé, donc qui ne peut donner la mort, délivre un message pacifique. De plus , à travers le manga et les différentes histoires des personnages on voit les méfaits de la guerre , les conséquences qu’elle a eut sur les vies et même quelle continue à avoir. L’auteur nous montre à quel point la guerre est stupide et inutile. Il nous amène aussi à nous poser des questions lorsqu’il met en scène les « héros » patriotes agissant aussi mal que leurs prédécesseurs, agissant pour leurs propres intérêt et non pour la nation.
Un autre point qui a son importance, dans ce manga, les femmes ne sont pas que de jolies figurantes. Le meilleur exemple est Kaoru, qui est une femme vivant seule , dirigeant un dôjô et entrainant des hommes. Elle a un caractère affirmé et n’hésite pas à bousculer Kenshin . Ils sont sur un pied d’égalité. Lorsque Kaoru héberge Kenshin , celui refuse d’enseigner dans le dôjô et prend en charge toutes les charges ménagères. L’ordre classique des rôle est donc inversé, ce qui est assez innovant surtout pour l’époque (1878!). De plus Kaoru participe aux combats, Kenshin reconnaît sa valeur au sabre , en fait un sinaï ,sabre en bois, et ne l’écarte pas de l’action sous prétexte que c’est une femme.

Kenshin n’est pas représenté comme le héros classique de shonen , très viril et tout en muscles. Il est petit , svelte et assez androgyne. Il a les cheveux longs attachés en queue de cheval. Même si ses traits ne sont pas féminins , il n’a pas une allure très masculine. Sa représentation prend à contre pied les stéréotypes graphiques du genre et va de pair avec l’idée d’égalité présente dans le manga.
Le personnage de Kenshin est assez comique. Ce n’est pas le héros toujours sérieux et parfait. Lors des périodes détendues , sans combats, il est assez rêveur et gaffeur. Il fait donc rire le lecteur. La plume du mangaka accentue le cocasse de la situation en offrant des expressions faciales (surtout la surprise) marrantes. S’ajoute à cela la célèbre expression de Kenshin : « oyo » petite exclamation exprimant sa surprise et qui est aussi sa marque de fabrique.

  • Scénario
  • Dessin
3

En conclusion

Kenshin, autant par son personnage que par les thèmes qu’il traite est un shonen assez atypique. Son humour , la place qui est faite aux histoires de coeur et aux relations entre les personnages en font un manga accessible au public féminin. On se trouve rapidement pris dans l’histoire et il est difficile d’en sortir avant d’avoir lu les 28 tomes. Bien que ce manga ne soit pas très récent , il gagne à être connu et reste plébiscité par le public , comme le prouve sa récente ré-édition en format de luxe. Voilà une bonne occasion de découvrir le valeureux Kenshin !

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