Kingdom

Kingdom

Résumé :

Cette histoire se déroule avant notre ère!
La Chine qui n’est pas encore unifiée, traverse une grande guerre de cinq siècles, Shin un jeune garçon contemporain de ces temps violents et houleux, cherche par la seule force de son épée, à se faire un nom sous ces cieux obscurs !! Source : Manga News

Avis principal par Beldaran

La série est enfin arrivée dans notre contrée et honnêtement je n’y croyais plus car avec ses 51 volumes au compteur au Japon et surtout sachant qu’elle est toujours en cours, quel serait l’éditeur assez audacieux pour relever le défi ? Merci Meian ! J’ai découvert le titre par le biais de son adaptation animée divisée en deux saisons, produite par le studio Pierrot en 2012 et 2013. Cependant, si l’histoire m’a captivée, la réalisation médiocre a entaché mon visionnage. Les deux premiers tomes étaient disponibles en avant-première à la Japan Expo où j’ai pu les récupérer et les dévorer, avec les petits gâteaux, dans le train. Je suis sortie totalement conquise par ma lecture et terriblement impatiente de lire la suite.

L’histoire prend place en Chine quelques décennies avant la fin de la période des Royaumes combattants et avant l’unification de la Chine aux alentours de 221 av. J.-C. La Chine est pour le moment divisée en 7 royaumes, Chu, Han, Qi, Qin, Wei, Yan et Zhao. L’auteur s’appuie sur des évènements et des personnages ayant existé pour déployer un récit riche et incroyablement palpitant. Oui, une fois qu’on se plonge dans le volume, même sans connaître l’histoire de Chine, il est impossible de le lâcher, malgré le côté classique de la mise en place de l’histoire. Nous suivons deux orphelins vivants dans l’État de Qin et dont un évènement les projette dans les rouages de l’histoire de leur royaume. Un passage du premier chapitre est réellement surprenant et lance véritablement l’épopée.

La narration est fluide et très bien rythmée, alternant avec brio, révélations, apparition de multiples personnages et phases d’action bien construites. Pour le moment, pas de grandes batailles mais des affrontements captivants et bien orchestrés. Les intrigues politiques se dévoilent et nous promettent d’importantes batailles sur les plaines de l’État de Qin. Pour le moment, nous découvrons les différentes factions mais aussi l’histoire de cet État. En deux volumes le récit avance bien, en nous offrant un vaste panorama des diverses intrigues. Il semblerait que la série deviennent meilleure au fil des tomes mais elle débute déjà sur les chapeaux de roues.

Les personnages. En deux volumes la galerie est bien garnie et elle devrait continuer à grandir. Shin et Hyou sont des orphelins de guerre, vivotant dans un petit village de Qin. Ils ont un objectif, devenir les plus puissants généraux sous les cieux. Hyou est le plus posé des deux, celui qui réfléchit. Shin est un braillard, un peu bourrin et idiot mais ultra balèze donc à première vue un cliché du genre. Heureusement son franc-parler, sa volonté et le lien puissant qui le lie à Hyou, le rendent attachant. Ils rencontrent de multiples personnages, tous plus intéressants les uns que les autres dont l’impassible Ei Sei. Les développements de chacun promettent d’être exaltants. Il y a un personnage qui en impose en une page, le général Ouki, quel charisme ?!

En ce qui concerne les graphismes, ils sont très bons. Les décors sont soignés, vraiment travaillés et offrent une immersion complète dans le récit. Le rendu des scènes de combat est réellement dynamique. Le travail sur les visages est impressionnant, notamment celui des yeux qui sont très expressifs.

L’édition est particulièrement plaisante. La couverture est soignée avec un effet de dorure sur le titre. La traduction est agréable et le papier épais, de qualité. Les deux tomes présentent une première page en couleurs.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tomes 1&2 par ladybird3000

Kingdom T2

Voici une série bien connue au Japon et qui se retrouve souvent dans le Top Oricon : Kingdom de Yasuhisa Hara. Pourtant, en France, cette série n'a pas tant fait parler d'elle et les éditeurs n'osaient sans doute pas se lancer avec les 50 volumes déjà parus. Pourtant, les éditions Meian se sont lancées dans l'aventure en proposant les 2 premiers volumes simultanément et sous la forme d'un abonnement, qui a atteint un tel succès qu'il a déjà changé de forme pour proposer, en plus d'ex-libris, des coffrets afin de ranger les volumes. Pour rappel, les éditions Meian font partie du groupe IDP et sont également connues pour la publication de la série Egregor et la reprise du manhwa The Breaker sous forme de coffrets également.

L'histoire se déroule en Chine occidentale en 245 avant Jésus-Christ, dans l'état de Qin. Alors que la guerre fait rage depuis 500 ans, deux orphelins de guerre, Shin et Hyou, sont recueillis par le chef d'un village, qui les traite plus comme des larbins. Ils s'entraînent jour après jour afin de pouvoir un jour se faire un nom et devenir de puissants guerriers. Lors de leur entraînement quotidien, les deux jeunes hommes sont remarqués par un noble de passage. Celui-ci propose à Hyou uniquement de l'emmener à la capitale. Les deux frères d'armes et de cœur sont alors séparés et leur destin se met en marche.

Le synopsis de base est assez basique, mais très rapidement tout bascule et prend une tournure inattendue. On plonge dans un récit qui allie politique et guerre, tout en nous montrant l'importance que Shin porte à son amitié avec Hyou. Le jeune garçon est au centre de tout, mais il se retrouve rapidement mêlé à quelque chose de plus grand, qui le dépasse.

Le premier volume nous montre la force de Shin et sa détermination. Il permet également de mettre en place tous les enjeux politiques et plusieurs personnages clés. Il reste encore énormément à dévoiler, notamment en ce qui concerne Sei, qui reste un personnage assez mystérieux, dans le sens où il ne dévoile rien de lui, reste calme malgré la situation et semble être plus que ce qu'il laisse paraître.

Le second volume continue dans cette lancée, nous découvrons un peu plus les personnages et Shin continue de montrer la force dont il est pourvu. Les rouages se mettent en route et l'aventure semble se poursuivre de façon fluide et logique. La guerre et les enjeux politiques sont aussi présents, voire même plus que dans le volume précédent. Tout se met en place petit à petit et on a vraiment envie de voir comment les jeunes personnages feront pour s'en sortir, alors que la situation semble perdue d'avance.

Cette histoire est intrigante et intéressante, on a envie de voir comment tout cela va évoluer. Ce n'est que le début d'une aventure qui s'annonce mouvementée.

Concernant les dessins, j'avoue que j'ai eu un peu plus de mal. La série a tout de même débuté en 2006, le style va donc sans doute évoluer. Ce qui m'a dérangée, ce sont les visages des personnages qui sont parfois un peu répugnants, mais cela contribue aussi à l'univers et à l'histoire, donc au final cela s'intègre bien. Je n'ai pas trop l'habitude de ce genre de graphismes. En tout cas, les paysages sont bien réalisés et il y a bon nombres de détails. Quand aux personnages principaux, ils sont réussis.

L'édition m'a également bien plu, avec le titre écrit en doré sur la première de couverture et sur le dos. Les premières pages en couleurs sont également très sympathiques. Il n'y a pas non plus de soucis concernant le texte, c'est facile à lire et à comprendre.

En conclusion, Kingdom s'annonce comme une série historique pleine d'action et de rebondissements. A suivre.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tome 3 à 6 par Aela

Kingdom T3

Je dois vous avouer quelque chose, avant l’annonce de son arrivée en France, je ne connaissais pas le manga Kingdom…. Jetez-moi des pierres ^_^ Et pourtant, je regarde régulièrement le top Oricon, je pense qu’il va falloir que je change mes lunettes, je ne vois pas d’autre explication pour être passée à côté de ce titre. Avec plus de 50 tomes de disponibles au Japon, il fallait un éditeur bien courageux pour se lancer dans l’aventure, soit ça passe, soit ça casse… Et ce sont les éditions Meian qui font ce pari. Les deux premiers tomes servaient de très grosse introduction à cette histoire qui conte l’histoire de l’unification de la Chine. Avec les tomes 3 et 4, il est temps de rentrer dans le vif du sujet… Si les deux premiers tomes m’avait convaincue sans réellement me convaincre, j’attendais beaucoup de la suite qui annonçait un arc épique et je ne fus pas déçue.

Au début de ce tome 3, Shin, Karyo Ten et Heki avait été fait prisonniers alors qu’ils suivaient discrètement Ei Sei, celui-ci était en route pour rencontrer le roi des habitants des montagnes qui sont considéré comme des sauvages. Commence alors un dialogue, entre Ei Sei et le roi, plutôt géopolitique et stratégique, chacun place au mieux ses pièces pour ne pas perdre l’ascendant sur l’autre. Sei dévoile rapidement son ambition de vouloir réunifier la Chine. Après un échange tout en tension, Sei arrive à sceller une alliance avec le roi des habitants des montagnes. J’ai juste été déçue par la non surprise de l’identité du roi, qui malgré son masque n’était pas vraiment secrète… Je suppose qu’en prépublication, la surprise a été totale, en volume relié, cette dernière est quelque peu éventée, dommage… J’ai beaucoup aimé ses chapitres de négociation, pas de violence physique mais quelle tension entre tous les personnages. Après les mots, place à l’action et à 3000 contre 80000, il va falloir un plan en béton armé pour réussir à renverser Sei Kou du trône, celui-ci est dévoilé dans la seconde partie du tome avant d’entamer les hostilités qui vont être sanglantes.

La bataille pour la reprise de Kanyou est enfin lancée dans le tome 4 et Yasuhisa Hara plonge le lecteur au cœur de l’action et jongle habilement sur les deux fronts, d’un côté Ei Sei qui se bat à l’extérieur et de l’autre, Shin qui infiltre le palais avec quelques hommes. Le combat est sanglant, violent et montre la détermination de chacun. Yasuhisa Hara maîtrise parfaitement sa gestion des combats et j’apprécie fortement. Au sein de la bataille, les différents protagonistes prennent de l’ampleur et montre de forts traits de caractères… Ei Sei prouve qu’il a toutes les qualités d’un chef de guerre tandis que Shin montre une résolution sans faille, il n’abandonne pas face aux adversaires plus puissants que lui, bien au contraire, il puise au plus profond de lui pour trouver la force des les vaincre. Entre détermination et sacrifice, ce tome 4 est intense et bien construit, il ne laisse aucun répit au lecteur.

La fin de la prise de Kanyou par Ei Sei trouve sa conclusion dans la première moitié du tome 5. On aurait pu penser qu’il aurait fallu un peu plus chapitres à cet arc pour bien poser toutes les bases mais au final, plus long n’aurait pas été utile. Yasuhisa Hara va à l’essentiel et ne perd pas le lecteur dans des méandres scénaristiques et des combats à rallonge et c’est un très bon point. Ei Sei a réussi à reprendre son trône, il est temps de passer à la suite et commencer à unifier la Chine, et on se doute que ça va être long et sanglant. La seconde moitié du tome est plus « tranquille », quelques mois se sont écoulés depuis la prise de Kanyou et Hara en profite pour présenter un peu plus la géopolitique de la Chine. Bref, ce sont des chapitres de transition qui permettent de mettre en place la suite. Shin est devenu fantassin et on découvre avec lui, les différentes formations de combat, et on a une pensée toute particulière pour ses compagnons car Shin est un électron libre difficile à canaliser. Tout est fin prêt pour la guerre contre le pays de Wei...

Il est temps de passer aux choses sérieuses dans le tome 6 et d’affronter le pays de Wei et son unité de char qui est réputée comme la plus redoutable de toute la Chine. Un tome 6 riche en action qui ne laisse que peu de répit au lecteur qui est plongé dans la violence du champ de bataille qui semble particulièrement déséquilibrée entre les fantassins et les chars. L’affrontement semble complètement désespéré, il y a toujours un retournement de situation favorable. Shin voulait se battre, il est servi, et il n’hésite pas à passer l’offensive quitte à mettre sa vie en danger en montrant un certain nombre de qualité. J’ai envie de dire, on ne devient pas un Grand Général en contant fleurette à l’ennemi. Ce tome met aussi en avant Kyoukai qui était bien mystérieux jusque là. Mais, ce tome ne fait surtout pas de sentiments, les stratégies sont dures, l’objectif des chefs militaires est la victoire quelque soit le prix à payer et surtout pour que les pertes humaines ne soient pas vaines. Cette plongée dans la bataille est haletante, terrifiante et réaliste.

Graphiquement, le trait peut paraître un peu vieillot et parfois un peu brouillon, mais il n’en reste pas moins très efficace. Yasuhisa Hara maîtrise parfaitement son histoire. Et j’ai hâte de lire la suite…

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tome 7 à 10 par Aela

Kingdom T7

A la fin du tome 6, nous avions laissé l’armée de Quin en bien mauvaise posture face à l’armée de Wei, les pertes ont été nombreuses et elle se retrouve inférieure en nombre… Il faudra donc tout le talent d’un grand général pour mener Quin à la victoire. Et se sont deux stratégie totalement opposées qui vont se confronter… Du côté de Wei, Go Kei est un fin stratège qui prévoie toutes les configuration possible pour choisir la tactique la mieux adaptée au terrain et à l’ennemi. Du côté de Quin, Duke Hyou, lui est un instinctif, les stratégies se n’est pas pour lui, il préfère largement foncer dans le tas. On se doute rapidement que l’affrontement entre les deux généraux est inévitable et que leur deux visons du champ de bataille vont violemment se télescoper. Ce passage est vraiment prenant même si on se doute de l’issue du combat. C’est aussi l’occasion de voir débarquer le général Ouki qui veut faire son touriste mais rien que sa présence change le cours de la bataille et quand il se décide à agir, il ne fait pas semblant.

Bien que centré sur les généraux, ce tome n’oublie pas de nous montrer que Shin est toujours une tête brûlée au combat, il va falloir sérieusement qu’il arrête de foncer dans le tas s’il ne veut pas devenir général à titre posthume. Mais Shin reste intéressant, le seul à ne pas vraiment se laisser impressionner par Ouki et à lui taper une petite discussion. Le personnage de Kyoukai est, quant à lui, toujours aussi mystérieux, j’ai hâte d’en apprendre plus sur son passé et ses objectifs.

Ce tome clôt donc la guerre entre Quin et Wei, il est temps d’entamer un nouvel arc, il se dessine que le tome 7 sera plutôt un tome de transition mais qui devrait éclaircir un peu plus le personnage de Ei Sei.

 

Le tome 8 nous plonge dans le passé de Ei Sei, ce qui nous permet de mieux cerner ses motivations. Et c’est grâce à Kou, une jeune fille de son harem, que Ei Sei s’ouvre peu à peu même si on le sent peu intéressé par l’amour pour le moment. Ei Sei a passé une enfance difficile dans le pays de Zhao, enfant otage car héritier du royaume de Quin, où le peuple ne se gène pas pour lui faire payer le massacre de Chouhei qui s’est tenu 9 ans auparavant. Ei Sei est un enfant perturbé qui fait des cauchemars et ne ressent pas la douleur.

Tout va changer pour Ei Sei le jour, où, des émissaires viennent le chercher pour le ramener à Quin pour qu’il devienne l’héritier de la couronne… Mais on ne fait pas sortir un otage d’un pays ennemi d’un claquement de doigts… C’est là qu’apparaît Shika, et je dois dire que j’ai été particulièrement séduite par ce personnage et par la relation qu’elle développe avec Ei Sei. Ce flashback est encrée dans la chair de Ei Sei et dans son esprit. Un flashback brillant qui arrive à point nommé pour lancer un nouvel puisque le dernier tiers du tome est consacré à un complot fomenté par les opposants de Ei Sei. Des groupes d’assassins investissent le château à la recherche du roi, mais il ne faut oublier Shin, nouvellement promu, toujours là au bon moment… La fin du tome est plein de suspense et d’interrogation… La suite risque d’être palpitante et particulièrement tendue pour le clan de Ei Sei.

 

Le tome 9 est également riche révélations et en actions, on en apprend plus sur Kyoukai mais je n’en dirais pas plus car je n’ai pas envie de spoiler mais je dois dire que j’apprécie de plus en plus ce personnage. Il faut dire que le retrouver dans le camp des assassins et affronter Shin a de quoi surprendre et pourtant Kyoukai a un but bien précis et s’il doit passer par ce genre d’action, il le fera sans hésiter.

Chaque camp avance ses points sans aucune hésitation et si le sang doit couler, et bien il coulera. Ce que j’apprécie aussi, c’est la relation de confiance qui s’est établie entre Shin et Ei Sei, malgré la différence flagrante de statut, ils se passent sincèrement et sans prendre de détour. Je dois avouer que j’étais contente de revoir Shin et il va lui falloir beaucoup de détermination pour arriver à son but car les obstacles vont être nombreux avant de pouvoir devenir un général.

Un tome 9 intense et dont la fin annonce du lourd pour le tome 10 puisqu’un personnage très important va faire son entrée en scène et l’ambiance risque de devenir pesante au palais.

 

Un tome 10 diablement efficace, passionnant et palpipant.

Le chancelier Ryo se dévoile enfin et avec lui sa garde rapprochée très très très très impressionnante. L’entrevue entre Ei Sei et Ryo est marqué par une tension palpable très bien retranscrite au fil des pages. Tous ses personnages charismatiques dans une même pièce, ça en impose légèrement. Et le camp de Ei Sei comprend vite qu’il va être compliqué de gérer les ardeurs du chancelier Ryo. Alors c’est le moment des choix, chaque personnage va devoir choisir la voie qu’il veut emprunter pour aider au mieux le roi à s’imposer. Ten et Shin prennent chacun leur décision, celle qui va leur permettre de devenir plus.

C’est un tome de transition mais quelle transition, elle augure du bon pour la suite. Alors oui, Kingdom cela peut être des tomes entiers de batailles mais j’apprécie particulièrement ces tomes où la lutte pour le pouvoir ne passe pas par la force d’une armée mais par l’habileté des mots qui permettent de former les meilleures alliances.

Ce tome 10 est probablement le meilleur tome jusqu’à présent.

 

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tome 11 à 14 par Aela

Kingdom T11

Dans ce tome 11, il est temps pour l’armée de Qin de prendre les armes et de se diriger vers l’état de Han. Mais le pays se retrouve militairement affaibli et l’état de Zhao, que Qin pensait inoffensif, passe soudainement à l’action… La surprise est telle que Ei Sei décide de lever une armée en urgence mais le conseil militaire ne semble pas aller dans son sens. Et la bataille s’annonce longue et sanglante tant les griefs entre Qin et Zhao sont nombreux… Zhao tient toujours à faire payer la bataille de Chouhei qui s’est déroulé 9 ans plus tôt, c’est qu’ils ont la rancune tenace.

Alors que Ei Sei a bien du mal à s’imposer face à ses conseillers militaires, voici qu’apparaît le général Ouki, accompagné de Shin qui ne comprend pas vraiment ce qu’il fait ici… Et il n’y a pas à dire, il sait travailler ses entrées, simples, efficaces et imposantes. Mais il n’est pas venu pour l’ambiance, il a été par Shouheikun qui veut lui proposer le poste de général en chef… Oups… Le truc qu’il ne fallait pas proposer… Moubu visait lui aussi le poste mais son CV n’était pas aussi complet, trop dans l’attaque pas assez dans la défense. De plus, Ouki a un compte à régler avec l’homme qui a pris la tête de l’armée de Zhao, Houken. C’est aussi l’occasion d’en apprendre sur le lien qui existe entre Ouki et Shôbunkun. J’ai vraiment apprécié cette première partie de tome, tout se met en place et difficile d’évoluer dans les arcanes du pouvoir quand on est pas initié.

Vu la fin du tome 10, je pensais que nous allions voir l’entraînement de Shin mais non, il accompagne Ouki puis retrouve ses compagnons de champs de bataille. Il a certes pris du galon puisqu’il commande 100 hommes mais je me demande si son entraînement a porté ses fruits, s’il sera moins tête brûlée à foncer dans le tas en réfléchissant après. J’ai apprécié ma lecture malgré les coquilles que j’ai pu croiser au fil des pages.

La bataille peut enfin commencer...

 

Le tome 12 nous plonge directement dans le cœur de la bataille. Ce que j’ai particulièrement aimé c’est que ce tome s’intéresse surtout à l’unité de Shin et à sa mission quelque peu suicidaire.

Les armées de Zhao et de Qin se font fasse avec un gros avantage pour celle de Zhao qui est bien mieux préparée. Mais la présence du général Ouki va changer la donne, il remotive ses troupes grâce à son unique présence et tactiquement, il déroule tranquillement son plan. Ce que j’ai apprécié, ce sont les différents schémas tactiques qui permettent aux lecteurs de mieux se rendre compte des positions de chaque armée sur le champ de bataille.

On comprend rapidement que tous ses mouvements de troupe n’ont qu’un seul et unique but, c’est de détourner l’attention de Fûki de l’élément perturbateur qu’est Shin. La mission de l’unité de Shin est très simple, rapporter la tête du Fûki… Plus facile à dire qu’à faire quand l’unité de Shin compte 100 hommes et 20000 en face. J’ai été agréablement surprise de l’évolution de Shin, toujours tête brûlée mais plus à l’écoute de ses compagnons et notamment de ses lieutenants. La mission est certes suicidaire mais il ne pourra la réussir que s’il a une totale confiance en ses hommes. La bataille est intense pour tout le monde et le plan audacieux du général Ouki finit par payer. Fûki tellement obnubilé par ce qu’il se passait devant lui n’a pas fait attention à ce qu’il se passait sur son flanc, jusqu’au bout, il a pensé avoir l’avantage mais il n’avait pas intégré Shin dans ses calculs.

Un tome 12 dont les pages se tournent avec une rapidité affolante, je dois avouer que la mission de Shin a été bien gérée par Hara Yasuhisa qui a déroulé son histoire avec une facilité déconcertante.

Le tome 13 risque d’apporter son lot de surprises.

 

Le tome 13 ne déroge pas à la règle qui règne depuis le début du conflit entre Qin et Zhao, c’est sanglant et violent. Hara Yasuhisa plonge le lecteur au plus proche de l’action.

Bien que Shin a accomplit son exploit de prendre une tête d’un général, la bataille n’est pas fini pour autant… Bien au contraire… La première moitié du tome, Shin est mis au repos bien mérité après sa mission suicide qu’il aura réussi en limitant les pertes dans son bataillon. C’est au tour du Général Moubu d’entrer en scène après son petit échauffement de la vieille… Dire que je pensais que ce n’était qu’un gros tas de muscles mais en fait non, il a fait semblant de ne pas pouvoir passer les premières lignes pour que son armée fraîchement levée se dérouille un peu et pour tromper l’ennemi. Malin… L’ennemi tombe dans le panneau et est surpris… Les tactiques sont nombreuses et j’apprécie toujours autant les schémas explicatifs, ils ont décidément très utile.

A la fin du tome, Houken se décide enfin à entrer en scène, la tension et l’effroi sont palpables. Les dernières pages montent encore d’un cran niveau tension et promettent du lourd pour le tome 14.

Au départ, j’avais du mal avec le trait du mangaka mais depuis quelques tomes, il y a une nette évolution et le découpage des planches est très dynamique et efficace.

Vite le tome 14 !!!

 

Le tome 14 débute là où nous avions laissé Shin, c’est à dire, en bien mauvaise position face à Houken qui semble littéralement invincible. Il est balayé par la puissance du Général en chef de Zhao. Kyoukai arrive à la rescousse et offre une magnifique danse qu’elle espère mortelle mais malheureusement son adversaire est trop fort. Malgré toute leur puissance et leur tactique, Shin et Kyoukai arrive au mieux à blesser Houken. J’ai adoré cette première partie, les planches sont magnifiques et on voit de plus en plus l’évolution de Shin.

Devant la puissance de Houken, l’unité Hi Shin est obligé de battre en retraite qui ne va pas être de tout repos… Et je suis contente de voir que l’unité entière, ou tout du moins, ses survivants qui sont mis en avant. Shin a été blessé lors de son combat contre Houken et les membres de l’unité Hi Shin n’a qu’un seul et unique objectif, celui de sauver Shin. Cette loyauté sans faille que les hommes de l’unité ont envers Shin est un pavé supplémentaire sur le chemin qui le mènera au grade de général. Cette seconde partie ne démérite pas, bien au contraire, la tension est palpable tout le long de la fuite qui ne se fera pas sans perte.

Dans un autre coin du champ de bataille, Ouki passe à l’action et décapite un autre général de Zhao. De son côté, Moubou va devoir en découdre avec Houken. Je dirai que nous avons atteint le climax de cette bataille et je pense qu’elle trouvera probablement sa conclusion dans le tome 15 même si je vois pas vraiment comment ils vont réussir à abattre Houken.

 

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.

Tome 15 à 18 par Aela

Kingdom T15

Le tome 15 nous plonge dans la suite de la bataille entre Quin et Zhao. Moubu semble foncer tête baissée sans réellement réfléchir en voyant Houken devant lui tandis que Ouki, qui s’est décidé à passer à l’action, se dirige avec son armée vers ses derniers.

L’essentiel du tome se concentre sur le trio Moubu, Ouki et Houken, et il est difficile de nier la puissance et le charisme qui se dégagent de ces trois personnages. C’est aussi l’occasion d’entr’apercevoir la source de la haine que se vouent Ouki et Houken depuis 9 longues années… Ce sera sûrement l’occasion, pour nous lecteurs, de nous plonger très prochainement dans le passé de ces deux protagonistes. Et vu la révélation des dernières pages, ce sujet sera probablement abordé dans le tome 16, heureusement que je l’ai sous la mais pour savoir de quoi il en retourne. Bon, peu de Shin dans ce tome, mais c’est plutôt normal vu la tournure des évènements.

Encore une fois, Yasuhisa Hara propose un tome équilibré entre action, tactique et révélations. Il distille savamment les éléments importants au bon moment, il déroule son scénario tranquillement et je prends toujours autant de plaisir à découvrir les derniers retournements de situations. J’avoue avoir été très surprise par la révélation de fin de tome mais aussi par celle qui est dévoilée dans la première moitié du tome. Je n’avais vu venir ni l’une ni l’autre…

Graphiquement, c’est toujours aussi propre, le dessin et le découpage des planches sont dynamiques, le lecteur est vraiment plongé dans le cœur de la bataille.

Je suis toujours autant surprise par Kingdom, c’est le tome 15 et il n’y a pas eu de moments où l’intrigue s’essouffle, il y a toujours soit une révélation, soit un nouveau personnage, soit une bataille pour dynamiser le titre. Je m’en vais lire le tome 16 ^_^

 

Après la révélation de la fin du tome 15, j’avais une très grosse attente concernant ce volume 16. Et la lecture de ce tome ne m’a absolument déçue, loin de là.

Yasuhisa Hara présente donc le mystérieux général Kyou via des flashback savamment distillés durant le combat qui voit s’affronter Ouki et Houken. On découvre la filiation de Kyou, sa relation avec Ouki, la promesse faite et sa mort tragique alors que la promesse était sur le point d’être réalisée. Je trouvais le général Ouki toujours détaché de tout, limite complètement indifférent à ce qui l’entoure. Avec ce passé révélé, il prend une autre dimension autre que son statut de général sous les cieux.

Sur le champ de bataille, les rangs bougent et une arrivée va être déterminante dans l’issue de cet affrontement. Un des Trois Grand Cieux de Zhao, Rikobu, montre son talent de stratège… Alors que Ouki semblait avoir l’ascendant sur Houken, Rikobu modifie l’équilibre des forces en présence. Je ne m’attendais pas à une telle conclusion sur cette bataille, elle est à la fois surprenante et au final complètement logique. La guerre en Quin et Zhao prend fin et les pertes sont lourdes, enfin surtout dans un camp. Shin reçoit un héritage quelque peu écrasant qui risque d’être lourd à porter dans un premier temps. J’ai apprécié les dernières pages fortes en émotions.

Graphiquement, c’est toujours très régulier depuis quelques tomes, le découpage est très dynamique et appuie un scénario qui est pour le moment sans grosses failles.

L’arc de la guerre entre Quin et Zhao prend donc fin dans ce tome 16 alors que j’avais dit qu’il se terminerait dans le tome 15, raté ^_^ Il y a de fortes chances pour que les 2 ou 3 prochains tomes soient des tomes de transition qui mettront en place la prochaine guerre, reste à savoir quel pays Quin va affronter.

 

Le tome 16 clôturait de façon fort brillante la grande guerre entre Quin et Zhao, le tome 17 offre un petit peu de repos aux lecteurs mais pas aux protagonistes, loin de là… Yasuhisa Hara se devait de mettre en place une nouvelle dynamique, il met en avant le contexte politique chinois et met en lumière les luttes qui se jouent au sein des arcanes du pouvoir.

Un an après la mort du Général Ouki, l’Oiseau Colossal de Quin, le pays est politiquement déstabilisé… Les pays voisins profitent de cette faiblesse pour attaquer régulièrement mais cela reste des escarmouches au grand désespoir de Shin, devenu général de 300 hommes, qui aimerait mieux une grande campagne pour mieux marquer les esprits par un fait d’arme. Malgré tout, son nom et celui de son unité se propage rapidement et sont craints de leurs ennemis. La route est encore longue pour Shin avant de devenir Général sous les cieux.

Mais le plus intéressant se déroule à Kanyou, grâce à une manœuvre habile du Chancelier Ryo Fui, Riboku est obligé de venir négocier au sein de l’état de Quin et dire qu’il n’est pas vraiment le bienvenu est un euphémisme. La joute verbale entre Riboku et Ryo Fui est un délice, chacun avance ses pièces jusqu’à parvenir à un accord qui convient plus ou moins aux deux parties. Quin et Zhao seront donc alliés pour quelques temps, alors là, je ne l’avais pas venir… En quelques pages, le mangaka met en place beaucoup de choses et la suite de l’histoire risque d’être palpitante. Je ne m’attendais pas à un face à face entre Riboku et Shin, et même si ce dernier est très sanguin dans ses réactions, il n’hésite pas à dire ce qu’il pense… Ei Sei est de retour dans ce tome, il est plutôt effacé mais il rappelle à Shin leurs objectifs et qu’ils n’auront que cinq ans pour les accomplir. C’est à la fois long et très court, surtout que le mangaka introduit des adversaires pour semer encore plus d’embûches le chemin de Shin.

La fin du tome présente une dernière force qui pourrait faire pencher la balance en faveur de Ryo Fui ou de Ei Sei… Je ne m’attendais pas à l’introduction de ce personnage, je pourrais reprocher à

Yasuhisa Hara de faire un peu trop traîner le suspense sur le nom de ce nouveau protagoniste. Mais j’ai tout de même hâte de voir comment toutes ces forces vont se placer sur l’échiquier du pouvoir.

Un tome de transition qui n’en est pas vraiment un, graphiquement c’est toujours aussi propre, le mangaka est très constant aussi bien au niveau de la gestion de son scénario que de ses planches. La suite dans le tome 18 ;)

 

Le tome 18 introduit donc la mère de Ei Sei et elle sait que cela soit Ei Sei ou Ryo Fui, ils ont tous les deux besoins d’elle et de son influence pour asseoir leur pouvoir et leurs alliances.

Le première moitié du tome se concentre donc sur le harem et sur la Reine Mère. Et ce qui saute aux yeux dès le départ c’est que la relation entre elle et Ei Sei est cordiale mais froide. Ei Sei garde ses distances face à cette femme qui a tenté de le tuer par le passé. Il lui demande humblement de le soutenir pour qu’il reste sur le trône. Elle accepte… Mais la Reine Mère est ambitieuse et elle n’hésite pas à jouer sur plusieurs tableaux pour arriver à ses fins. Je découvre avec étonnement son lien avec Ryo Fui ainsi que la rancœur et le griefs qu’elle lui porte. Mais tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins et la Reine Mère est clairement une manipulatrice sans cœur quitte à sacrifier son propre fils pour assouvir ses ambitions. Heureusement que Ei Sei peut compter sur quelques alliées au sein du harem, ce qui va lui permettre d’ébranler un peu le statut de Ryo Fui. C’est aussi l’occasion de découvrir un peu plus le passé du chancelier et de son ascension au sein de l’état de Quin. Comme la Reine Mère, il est dévoré par l’ambition et tout est bon pour arriver à ses fins.

Je serais presque déçue que la seconde moitié du tome s’éloigne de la capitale pour nous rapprocher du champ de bataille. Je préfère les luttes de pouvoir ^_^ Maintenant que Quin et Zhao sont alliés, la guerre contre Wei se prépare. J’avoue retrouver Shin avec plaisir, c’est un personnage que j’affectionne, alors oui parfois il est un peu stupide mais il reste fidèle à ses convictions, notamment sur les atrocités commis par les autres bataillons. Ses rivaux, Ouhon et Mouton, sont mieux présentés, surtout au niveau de leur filiation. Chaque unité attend impatiemment le siège de Kourou pour montrer sa valeur. Je reconnais que les planches concernant le siège tapent dans le mille, le découpage est top et dynamique. La fin du tome est surprenante et je me demande bien comment la guerre contre Wei va tourner dans le tome 19.

Chroniques réalisées grâce au service presse Meian

  • Scénario
  • Dessin
4.8

En conclusion

En deux volumes, Kingdom met en place un récit maîtrisé et captivant. C’est une grande épopée qui nous attend.

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4.5 (2 votes)

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