Le Charme de l’uniforme

Le Charme de l’uniforme

Résumé :

Miu Sakuramori est une jeune femme qui travaille pour la société Gakukan. Elle cache à ses collègues avoir toujours fréquenté des écoles pour filles et de fait, n’avoir jamais côtoyé de garçons. Elle est donc totalement obsédée par « la chose » ! Un jour, alors qu’elle sort d’un love hôtel, elle croise son chef de service, Shirô Takeda qui lui aussi cache un penchant inavouable… Source : Soleil

Avis principal par Beldaran

Quelque fois, je tente des titres dont je sais pertinemment que je n’aimerais pas la lecture : le goût du risque ou le fait d’espérer être agréablement surprise. Sûrement un peu des deux.

Arrivée à la dernière page, je m’interroge « pourquoi as-tu lu ce truc ? » mais surtout deux autres questions, liées d’une certaine façon, surgissent. Est-ce que pour deux shônens médiocres achetés, les japonais offrent un shôjo moisi pour fidéliser le client ou y a-t-il un lectorat féminin friand de ce type de shôjo, soi-disant mature ? J’espère qu’il s’agit de la seconde option et que le lectorat s’y retrouve : youpi pour elles !

Les éditions Soleil vendent le bousin comme une comédie romantique épicé olé olé mais, d’entrée de jeu, l’autrice résume son histoire en trois mots-clés : fétichisme (pas forcément probant dans le premier tome), secret (moui, ils sont rapidement éventés) et uniforme (là j’avoue, je sèche). Tout ça pour écrire, où se cache le côté spicy, hein ? Face au néant de l’histoire, je me suis accrochée à ça, pensant retrouver l’aspect chaud bouillant de certains Boy’s Love ou du moins, une touche de sensualité. Rien, nada, niet.

Je sais ce que vous vous dites : « mais pourquoi s’est-elle imposée cette lecture alors qu’elle savait qu’elle n’aimerait pas ? ». Eh bien, relisez la première phrase.

Bref, cette chronique s’annonce sarcastique avec une bonne grosse louche d’ironie.

Il était une fois, des employé(e)s qui fabriquaient des poupées, mais attention, des poupées très tendance. Ils et elles s’investissent, travaillent avec ardeur pour trouver le plus joli accessoire du ruban aux motifs de la culotte de ladite poupée. (Quelle angoisse). Alors que tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes régit par les codes de la société où les personnes cachent leurs penchants inavouables, Sakuramori est aperçue sanglotant par son chef, Takeda, devant un love hôtel. (La meuf vient d’envoyer son copain à l’hosto qui, le troisième membre en berne, arrive à la quitter alors qu’il est hissé dans l’ambulance). C’est le début d’une histoire chiante comme la mort un dimanche et aussi chaude qu’un concombre oublié dans une chambre froide. Yeah !

Bon, j’accélère. Les coïncidences s’enchainent et les deux se retrouvent à partir en urgence, sauver une vente spéciale de poupées auxquelles il manque un accessoire. Résultat Sakuramori, chaude comme la braise (petite la braise) et portée sur « la chose » comme l’écrit l’éditeur sur la quatrième de couverture, fait une proposition indécente à son chef Takeda qui, stupeur et stupéfaction, se révèle être, masochiste. Non ?! Si ! Wouah ! Hu, Coco !

Le quotidien de la boite des poupées faisant un piètre décor au récit, je me dis ça y est : Olé ! Olé ! Ahah. Les passages « érotiques » sont mauvais. L’ambiance est froide et ce n’est pas en rajoutant des trucs qui scintillent que l’ensemble devient plus chaleureux.

Je fais l’impasse sur la narration, hachée et le rythme pas fou. Cependant, je pense avoir compris la volonté de l’autrice avec l’apparition du passé d’un personnage secondaire (la révélation est magique), c’était d’écrire une histoire humoristique et comme l’humour c’est subjectif, je n’adhère pas. C’est ça. C’est forcément ça. Non, je ne parlerai pas des dialogues, non.

Quand je vois que huit tomes sont parus au Japon et que la série est toujours en cours, mon affliction grandit. En même temps, il y a 48 positions à essayer.

Les personnages ne sont caractérisés que par leurs penchants. C’est à pleurer. Sakuramori ne pense qu’au sexe mais, de temps en temps a des fulgurances au boulot. Hé, c’est qu’il faut que l’histoire avance. Le Takeda, c’est l’incarnation du chef froid, prévenant et masochiste. Et c’est tout.

Pour les dessins, le trait de l’autrice est fin mais le rendu est classique et surtout froid, un comble pour un titre érotique.

L’édition est correcte. Le papier est souple et sans transparence (fait devenu rare) et la qualité d’impression plutôt bonne. La traduction est signée Nathalie Terrisse.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Soleil.

  • Scénario
  • Dessin
1.5

En conclusion

Qu’écrire de plus sur Le charme de l’uniforme si ce n’est qu’il plaira aux aficionados du genre, pour les autres, lisez du Boy’s Love. (Le rapport ? Aucun).

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