Le Monde Selon Uchu

Le Monde Selon Uchu

Résumé :

« Le monde dans lequel nous vivons est un manga et j’en suis le héros. »
Telle est la révélation ahurissante que fait Uchu à ses camarades de classe !
Créatures de papier qui se croyaient de chair et de sang, les élèves de l’établissement comprennent que ce regard qu’ils sentent peser sur eux en permanence pourrait bien être le vôtre, lecteur… Mais il y a plus important : quelle fin l’auteur a-t-il prévue ? Suivez les personnages dans ce récit qui dynamite les codes de la comédie scolaire pour livrer une chronique du passage à l’âge adulte tour à tour rieuse, poignante et mystérieuse.
Source : Casterman

Avis principal par ladybird3000

Ce manga m’intriguait car les personnages ont conscience d’être dans un manga. Je voulais voir comme la mangaka avait pu en faire une histoire et comment cela pouvait finir. La série fait seulement 2 tomes, mais tout est plutôt bien exploité, même si j’ai été un peu surprise de la tournure du deuxième volume.

Uchu a conscience d’être dans un manga et va en jouer dès le début. Après la rentrée des classes, il ne va plus au lycée, car finalement a-t-il vraiment besoin d’y aller? Alice est dans sa classe et en tant que déléguée, elle note les cours pour lui et les transmet à son frère jumeau Shinri. Elle s’interroge sur l’absence d’Uchu et va finir par se rendre chez lui pour lui demander les raisons de son absence. Le garçon ne veut pas le lui dire et Alice lui fait promettre de revenir dès le lendemain. Uchu retourne à l’école, mais quelque chose d’étrange se produit : l’un de leur camarade est tourmenté par une sorte de monstre qui ne le quitte pas des yeux. Les choses s’enchaînent et Uchu va finir par avouer à Alice qu’ils sont des personnages dans un manga et qu’il en est le héros.

L’histoire est rapidement introduite ainsi que les différents personnages. On comprend vite quels sont les enjeux mis en place. Si les personnages ont conscience d’être dans un manga, alors ils peuvent voir ce qui les entoure, comme les bulles de texte. Si Uchu est bien le héros, alors il peut faire un peu ce qu’il veut, car l’histoire s’adaptera. Et puisqu’ils sont dans un manga, alors nous lecteurs sommes visibles à leurs yeux d’une certaine manière. Cela va se ressentir avec Iya tout d’abord. Le garçon se sent observé en permanence. Les pages sont saisissantes, car par moment, nous lecteurs, avons vraiment l’impression qu’il nous toise d’un regard mauvais. Les personnages se rendent compte que puisqu’ils sont dans un manga, tout n’est pas retranscrit. Nous lecteurs, voyons surtout ce que la mangaka veut que l’on voit, en particuliers les scènes importantes ou les scènes où le héros est présent.

Je trouve que le premier volume est vraiment bien construit. On se sent presque acteur de l’histoire. Car le fait que nous épions ces personnages est pris en compte : nous sommes témoins de ce qu’il se passe et notre présence influe sur les personnages. Cela montre également à quel point les personnages évoluent malgré ce que la mangaka avait prévu au début. D’ailleurs, le second volume montre cela de façon encore plus flagrante. Dans celui-ci, un nouvel acteur rentre en jeu : il s’agit de la mangaka elle-même. Cela nous montre à quel point elle réfléchit avant de créer un personnage, comment celui-ci évolue un peu sans elle. Il y a aussi le fait qu’elle puisse mettre une part d’elle dans ses personnages. Et puis le fait qu’ils soient un peu comme ses enfants, même si ils évoluent sans elle et finissent par disparaître une fois l’histoire terminée. Dans ce second volume, la mangaka livre une part d’elle-même, car on peut voir ses réflexions et ses sentiments envers ses personnages. Mais en nous mettant à contribution, nous lecteurs, cela nous donne un peu d’importance dans cette histoire. Car la mangaka ne sera pas la seule à se souvenir de ses personnages.

L’histoire est vraiment bien menée, certains passages sont drôles à lire, car les personnages savent qu’ils sont dans un manga et agissent donc de manière un peu pudique parfois, car ils sont observés. Par moment, les personnages regardent dans notre direction et on se sent observé à notre tour. Les dessins et la façon dont cela est dessiné permet de vraiment avoir cette impression d’être épiés. Le regard d’Iya est celui qui est le plus expressif, surtout lorsqu’il nous toise avec reproche et mépris. Le second volume m’a un peu moins plu, car le fait que la mangaka se représente m’a paru un peu étrange. Mais finalement, pourquoi pas. C’est juste la façon dont cela a été amené qui m’a un peu dérangée.

Les dessins sont un peu particuliers et je les ai vraiment bien aimés. Par moments ils donnent un aspect un peu réaliste aux personnages, ce qui accentue leurs expressions. J’apprécie le coup de crayon de la mangaka et j’aime beaucoup les moments où on voit la mine réjouie de Chiyoko. Les scènes où elle est en plein mode « in love » sont drôles également.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

Un manga dans le manga bien construit dans lequel le lecteur n’est pas seulement observateur. Les réactions des personnages et l’humour permet de leur donner vie et on a bien l’impression qu’ils ont une certaine conscience, malgré le fait qu’ils ne soient qu’en 2D.

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