Love is…

Love is…

Résumé :

Chihiro Ozawa est un jeune éditeur qui enchaîne les ruptures amoureuses parce qu’il ne parvient pas à faire passer l’amour avant le travail. Lorsqu’il rencontre Yûjin Takatsuki, un photographe de renommée internationale dont il doit publier un recueil d’images, c’est le coup de foudre, et pour la première fois, il commence à comprendre ce qu’est l’amour.
Mais Yûjin, qui chérit plus que tout sa liberté, continue à parcourir le monde, et Chihiro, extrêmement jaloux, supporte très mal ses absences continuelles…
Source : Boy’s Love

Avis principal par Heyden

Yû Takumi et moi, c’est une histoire particulière… Cette mangaka possède un truc qui si c’était bien exploité pourrait en faire une très bonne mangaka de yaoï. Après plusieurs titres lus où il manquait toujours LE truc pour me faire un avis différent, je me disais que rien n’y ferait : cette mangaka n’a pas encore trouvé LE truc pour que je puisse totalement adhérer à ses titres que je n’ai pas détestés mais pas complètement adorés non plus. Et voilà qu’elle arrive avec Love is… Je le reconnais : je partais déjà avec des appréhensions en me disant que j’allais encore rester sur ma faim. Et là : La révélation !!! J’ai tout simplement adoré ce titre. C’est enfin LE titre que j’attendais de Yû Takumi et qui me confirme que oui, la mangaka a un vrai talent. Pour faire simplement : c’est le titre le plus abouti parmi ce que j’ai pu lire de la mangaka. Subtile, sensible, tortueux voire un peu malsain par moment, Love is… s’avère être une jolie surprise pour moi, même si la série n’est pas exempte de petits défauts.

Pourtant, il est vrai que le synopsis n’a rien de bien novateur. On a même déjà l’impression d’avoir vu cela dans une multitude de yaoï. Mais voilà, tour de force de la mangaka, c’est plutôt bien traité si bien que j’ai été captivée par les rouages des sentiments qui emprisonnent nos personnages respectifs. En effet, Chihiro est présenté au départ comme un homme multipliant les conquêtes et se faisant toujours larguer parce qu’il ne porte pas assez d’attention à ses copines. Le jeune homme comprend difficilement ce qu’on lui reproche car pour lui, il ne devrait pas être question de choix. C’est un homme qui apparaît très rapidement comme étant assez terre-à-terre. Sauf qu’il n’avait aucunement prévu la révolution qui allait s’emparer de lui. Sa rencontre avec Yûjin va produire une espèce de cataclysme que le jeune homme n’avait pas du tout prévu. Pourtant, j’ai été un peu circonspecte au début. En effet, je trouvais que Chihiro s’abandonnait un peu vite à Yûjin. Il suffit de quelques avances pour qu’il cède. Néanmoins, je reconnais que l’attrait que dégage Yûjin peut aussi expliquer l’espèce de fascination qu’éprouve Chihiro à son égard. Sauf que derrière, on est loin de se douter que cet amour va être à la fois passionné, obsédant ou encore douloureux. Chihiro se métamorphose totalement au contact de Yûjin : d’homme blasé, il en devient presque une « femme éperdument amoureuse ». Alors, n’y voyez rien de dégradant dans ces termes entre guillemets car le personnage lui-même le reconnaît. Mais en réalité, c’est tout simplement qu’il commence à comprendre ce qu’il a pu faire subir aux autres. Il faut dire que le personnage de Yûjin pendant une bonne partie du volume restera insaisissable, fuyant et secret. On ne sait jamais réellement sur quel pied danser avec lui même si souvent ses pensées le trahissent. Il ne se rend pas compte que derrière, il est la cause du changement de caractère de Chihiro. Plus on progresse, plus Chihiro ne peut s’empêcher d’être irascible, possessif, jaloux. Des affres qui ne lui étaient jamais arrivées auparavant. Le jeune homme a bien parfois du mal à se reconnaître dans ce portrait. De ce fait, on ressent plusieurs sentiments à son égard : parfois, on ressent un malaise devant l’ampleur de ses sentiments. Il en est presque effrayant. D’ailleurs, Yûjin ressentira même parfois une crainte devant ce « trop plein ». Mais d’un autre côté, on éprouve une forme de compassion à son égard car on voit bien qu’il souffre d’être ainsi, que cela lui fait commettre des erreurs voire parfois des actes qu’il regrette.

Et surtout, il a constamment l’impression que Yûjin est constamment évanescent, qu’il ne sait pas comment garder cet homme qui l’a emprisonné dans quelque chose où il n’est plus tout à fait lui-même. Leur relation est très complexe et finalement, leur amour a quelque chose de presque désagréable parfois tant les deux ont du mal à communiquer, à se faire confiance, à progresser en étant en harmonie.

Cependant, le caractère de Yûjin peut s’expliquer par son passé. C’est le point qui, par moment, aurait mérité quelques approfondissements mais il reste assez clair pour qu’on puisse comprendre l’essentiel. En effet, l’arrivée d’un troisième personnage va apporter encore plus de grabuge dans le couple. Tezuka est l’ancien « formateur » de Yûjin. On apprend très vite que les deux avaient une relation mais ce qui interpelle le plus, c’est cette espèce de conditionnement qui ressurgit dès que Yûjin est en sa présence. Il est mal à l’aise comme tenu par des mots dits quand il était plus jeune par Tezuka. Finalement, celui qui manque le plus de confiance, ce n’est pas tant Chihiro mais davantage Yûjin. C’est le personnage le plus complexe dans l’histoire. Pendant une longue période, j’avais l’impression qu’il était constamment blasé. Mais en réalité, cela va plus loin, il a des craintes inavouées, un passé qui le tiraille et il a aussi peur de blesser l’autre car il pense que c’est forcément lui qui est incapable d’aimer comme il faut. Je me suis prise d’une réelle sympathie pour ce personnage qui au fur et à mesure laisse enfin tomber ses barrières.

Les deux finiront quand même par se trouver après s’être cherchés pendant un bon moment. Mais surtout, le travail de la mangaka sur ses personnages est vraiment plus profond. Elle ne reste pas en surface, elle cherche vraiment à leur donner un background, à leur apporter une touche de subtilité même si quelques fois, on notera encore des maladresses. Par ailleurs, j’ai beaucoup apprécié de revoir le personnage de Kan que l’on voit dans If you want to end love, what should you do? Il se fait un peu le conseiller des deux personnages qui se rendent fréquemment à son bar pour parler de leurs problèmes. Mais surtout, il a souvent un regard perspicace sur cette relation puisqu’il a le recul nécessaire.

Visuellement, je trouve toujours le dessin agréable mais la mangaka a vraiment du mal à affirmer ses traits, ce qui est un peu dommage.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Boy’s Love – IDP.

  • Scénario
  • Dessin
3

En conclusion

Je suis contente d’avoir lu ce titre car Yû Takumi a enfin réussi à me convaincre. S’il est vrai que tout n’est pas parfait, cela reste pour moi le meilleur titre de Yû Takumi que j’ai pu lire et j’espère bien en découvrir d’autres ayant ce même profil.

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