Mariage Interdit

Avis principal par Beldaran

Je suis poursuis l’exploration de ma PAL webtoon ainsi, après le deuxième tome de Father I don’t Want this Marriage, mon regard a capté le joli visuel du volume Mariage Interdit et après lecture, le proverbe « ne pas juger un livre à sa couverture » n’a jamais été aussi vrai.

Le label Kbooks des éditions Delcourt/Tonkam l’avait présenté en grande pompe à Japan Expo l’année dernière. En édition reliée, le webtoon totalise huit volumes et quelle n’a pas été ma surprise de constater que seuls deux tomes étaient disponibles pour le moment en France. En effet le deuxième volume est paru en mars dernier, soit huit mois après la parution du premier et le troisième est annoncé sur les sites de vente pour octobre. Bref, ce pavé de plus de 300 pages s’est révélé plutôt affligeant à parcourir.

300 pages d’exposition de l’univers et des personnages, 300 pages où ce qu’il s’y passe aurait pu tenir en 100, ça se subit bien. Le scénario tient sur un post-it : le jeune roi, alors qu’il était prince a perdu sa fiancée dans des conditions qu’il juge douteuse (mais qu’on ne juge pas nécessaire de nous dévoiler à nous lectrices), brisé par le chagrin, en accédant au trône, il prend la décision d’interdire les mariages par décret royal. Voilà, comme ça. Cela fait sept ans que la population du royaume subit cette loi mais ne se révolte pas, préférant s’en remettre aux charlatans de l’amour. Les enfants nés hors mariage ne peuvent pas être déclarés donc les couples tombent sous le coup de l’infamie. C’est n’importe quoi. Là-dessus, vous rajoutez le meilleur ami du roi, un inspecteur ( ?) Lee Sinwon qui a l’air totalement perché avec un regard de saint-bernard et qui, oh, mais quel suspens, a vu son mariage annulé il y a sept ans et disparaître sa promise qu’il n’a aperçu que de dos. Mais qui cela peut-il bien être ? On se demande. Encore sur ça, vous rajoutez une jeune femme (tientientien), une spécialiste de la fraude matrimoniale, Sorang, qui s’improvise médium pour sauver ses ratiches. Et oui, il est là, il apparaît, el famoso roi éploré, esseulé, aussi agréable qu’une urticaire géante mais attention il brille dans le noir, pratique car l’électricité n’existe pas encore. On nous fait comprendre qu’il y aura un triangle amoureux : ououou.

Pourquoi allons-nous au bout de lecture affligeante ? Parce que nous avons l’espoir qu’en 300 pages il se passe un truc et il apparaît, le très méchant ministre de la guerre, à la page 270 : yeah ! Bon il disparait après trois pages en ayant révélé son plan diabolique.

Les personnages sont d’une platitude. L’intrigue est désespérante. Que reste-t-il ? Mais oui, c’est une comédie. Place à l’humour ! (Achevez-moi). Je suis officiellement hermétique à ce type d’humour. Une situation m’a arrachée un sourire, à la page 306, quatre pages avant la fin. C’était peut-être un tic nerveux.

Les dessins rattrapent un peu le bidule et encore, ils n’arrivent pas à égaler le visuel de couverture. J’ai eu du mal par moment avec le découpage, le passage du webtoon au format relié n’est pas toujours heureux.

En revanche, l’édition est sympa. C’est un bel ouvrage. Couverture semi-rigide avec rabats et une qualité d’impression correcte.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions KBOOKS.