Mitochon Armageddon

Mitochon Armageddon

Résumé :

C’est en la date funeste du 10 juillet 310 du calendrier Mito que le sort de l’Humanité a basculé : une arche venue d’ailleurs a débarqué sur Terre, libérant des nués d’extraterrestres lubriques. Femmes violées, hommes dévorés, sans l’intervention de neuf valeureux héros, l’enfer se serait installé définitivement sur notre belle planète. Mais pourtant, si en apparence le monde semble avoir retrouvé la paix, d’étranges rumeurs subsistent. Au sein des éditions Coucougnettas, un éditeur reçoit un curieux projet de manga. Quarante ans plus tard, dans le château Mito, la princesse héritière a disparu. Oshiru, ninjette sans peur et sans reproche, va partir à sa recherche. Source : Akata

Avis principal par Beldaran

Man Gatarô est un auteur rare en France, seulement connu pour le one-shot Heartful Company, publié par les éditions Imho en 2017, avant qu’Akata ne convie le mangaka dans sa collection WTF ?! avec le titre bouclé en 6 tomes, Mitochon Armageddon. Avec cette série, je découvre le travail de Man Gatarô et ce premier volume m’a totalement fait vriller le cerveau. Je me suis lancée dans la lecture sans lire le résumé mais je ne sais pas si cela m’aurait préparé au bidule. D’abord, l’auteur insulte ces lecteurs dans la préface, cela donne le ton mais il ira plus loin avec la postface. Le rendu est magnifiquement absurde et si vous arrivez à accepter les délires de l’auteur, la lecture est vraiment fun.

Le premier chapitre pose les bases de l’univers de manière profondément originale et décalée. Le Royaume de Mito fut victime d’une attaque brutale mais brève, dirigée par une horde d’extraterrestres qui ont violé les femmes et bouloté les hommes. Je vous laisse le plaisir de la découverte de ces premières pages qui nous mettent dans l’ambiance pour la suite. Le final est ridiculeusement dramatique mais des évènements terribles se sont mis en branle. Le royaume de Mito semble à nouveau au bord du gouffre, à cause d’un malheureux oubli de la part d’un certain mangaka. L’histoire nous bascule, ensuite, 40 ans plus tard où le roi apprend que sa fille chérie a été kidnappée par la redoutable Papin, le roi de la cambriole.

A partir de cet instant, il faut s’accrocher sévère car les rebondissements improbables s’enchaînent à grande vitesse. Ils se cristallisent autour de deux fillettes et d’une quête totalement surréaliste. Cette quête, c’est la récupération des 7 boules de cristal qui lorsqu’elles sont rassemblées, n’exaucent aucun vœu (et oui !).

Le récit est rythmé par une avalanche de situations burlesques où l’auteur ne s’impose aucune limite. Ainsi, vous verrez un papi de 120 ans, nu comme un ver, gueuler sur sa fille toute mignonne et ce n’est pas le pire.

Si nous parvenons à saisir le cadre de l’histoire, pour le reste c’est assez flou. Nous ne savons pas où Man Gatarô veut nous amener, si ce n’est dans une aventure réellement outrancière. D’un côté le problème avec les extraterrestres et de l’autre un duo de fillettes mignonnes qui part chercher les 7 boules de cristal. Il y a également de nombreuses références plus ou moins douteuses à d’autres œuvres qui ponctuent régulièrement le récit.

Le tome se termine de manière abrupte (tchac !). La postface de l’auteur vous achève et après quelques minutes à vous demander « mais qu’est-ce que c’est ce truc ? », vous avez envie de lire la suite.

Les graphismes, maîtrisés, renforcent le côté décalé et excessif de l’histoire. C’est gras, violent et hideux pour la quasi-totalité des personnages. La rupture est nette avec les petites filles mignonnes qui côtoient ces êtres. Les décors sont soignés et présentent un aspect crayonné du plus bel effet. Le rendu est étrange, à la fois repoussant et brillant dans la mise en scène.

L’édition est excellente. Le papier et la qualité d’impression sont très bons. La traduction, signée Aurélien Estager, est particulièrement réussie.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Akata.

  • Scénario
  • Dessin
3.8

En conclusion

Mitochon Armageddon est un condensé de situations cocasses, excessives, pour un résultat joyeusement bordélique et totalement surréaliste.

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