Mon cher roi démon

Avis principal par Beldaran

Après, An Innocent Kiss et Mon amour secret, Emu Soutome est revenue aux éditions Taifu avec un de ces derniers titres en date, Mon cher roi démon.

Je suis embêtée car j’ai bloqué sur un point du récit alors que l’univers est riche et les personnages secondaires sympas. Le fait qu’il y ait un premier lien de parenté, en quelque sorte, entre le couple principal a entaché ma lecture. Vous me allez dire : « Mais enfin Beldaran, fallait lire le résumé avant ! ». A cela, je réponds : « personne n’est parfait ». Bref, le fait que Rubis, le roi démon gentil, ait couvé Topaze, le griffon, l’ait élevé, pour au final le mettre dans son lit, ben voilà quoi. Emu Soutome flirtait déjà avec l’inceste dans sa série précédente, Mon amour secret avec les demi-frères ogres qui d’ailleurs ont droit depuis cette année à leur propre manga.

Allez c’est tipar, enfourchez un griffon et direction l’île des démons qui regorge de pierres précieuses et que les vils humains ont tenté de récupérer pour la moula. Résultat : conflit, victoire des démons mais beaucoup de morts de leur côté. Afin de protéger son peuple, Rubis, le roi démon, a fait s’élever l’île et la protège d’une barrière magique. Cet élément reste en toile de fond et dicte l’évolution de la relation entre Rubis et Topaze.

Le récit est bien rythmé, bien que sans véritable surprise, oui même le retournement de situation de milieu de tome. Néanmoins, il est bien traité et il est vraiment utile à l’histoire, notamment pour comprendre le passé de Topaze.

Emu Soutome sait jouer avec les ambiances, tantôt sensuelles, tantôt plus sérieuses et place des petites touches d’humour lorsqu’il le faut.

En ce qui concerne nos deux zozos, Rubis parviendra-t-il à voir Topaze comme un homme et non comme l’enfant qu’il a élevé ? Suspense, Tutuuummmm !

Vous l’aurez compris, si je fais abstraction du premier lien qui unit le couple en devenir, ce fut une histoire plaisante à découvrir.

Depuis sa série de 2021, le changement dans le dessin de l’autrice est perceptible, c’est vraiment beau. Le trait est fin et soigné. Il offre une narration d’une belle clarté, également bien servie par un découpage dynamique. Les scènes érotiques apparaissent à la fin du tome et sont amenées de manière naturelle.

L’édition est dans les standards de l’éditeur : papier souple, sans transparence et bonne qualité d’impression. La traduction, signée Isabelle Eloy, est claire.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Taifu comics.