My Happy Marriage

My Happy Marriage

Résumé :

Miyo Saimori descend d’une longue lignée de nobles dotés de pouvoirs surnaturels, alors qu’elle-même n’en a pas. Sa demi-sœur, qui a, elle, hérité d’un don, la traite comme une servante. Ses parents ne lui témoignent aucun amour et personne ne se soucie d’elle. Pour couronner le tout, son ami d’enfance et seul allié s’est fiancé à sa sœur pour reprendre la tête du clan Saimori.
Étant considérée comme une nuisance par tout son entourage, Miyo est envoyée dans la famille Kudô pour épouser leur chef, réputé cruel et sans cœur.
Source : Kurokawa

Avis principal par Beldaran

En ce mois de février, les éditions Kurokawa nous ont proposé une romance historique avec une touche fantastique, My Happy Marriage. Il s’agit de l’adaptation en manga par Rito Kohsaka, d’un light novel. Le titre est pré-publié sur le site Gangan online des éditions Square Enix, estampillé shônen, alors que le manga cible plutôt le public féminin. D’ailleurs, il a été nommé en catégorie meilleur shôjo aux 46e Prix Kôdansha. La série est l’exemple parfait de la porosité des cibles éditoriales des sites de pré-publication.

Le light novel est écrit par Agitogi Akumi et illustré par Tsukioka Tsukiho. Il est publié depuis 2019 aux éditions Kadokawa et compte actuellement six volumes.

L’année 2023 sera riche pour la série, avec une version animée prévue pour cet été et un film live annoncé pour le mois de mars.

J’étais totalement passée à côté de l’annonce mais la couverture m’a attiré. Je l’ai acheté et lu dans la foulée. J’ai adoré !

L’histoire prend pour cadre la deuxième partie du XIXe siècle qui correspond à l’ère Meiji. Le Japon s’est ouvert et connaît de nombreuses transformations. De fait, les costumes masculins, les moyens de transports ou encore la mention de l’empereur sont autant d’éléments ponctuels qui inscrivent le récit dans ce cadre historique précis. L’histoire s’articule autour de la jeune Miyo Saimori qui a tout d’une Cendrillon, avec sa vie de miséreuse alors qu’elle appartient à un ancien clan surnaturel qui sert le pouvoir en place depuis des décennies et bien sûr, n’oublions pas, l’affreuse belle-mère et l’odieuse belle-fille. Quant au père, je crois qu’on éprouve pour sa personne de la compassion une fraction de seconde par rapport au mariage arrangé et c’est tout.

La narration est lente et verbeuse, tout en restant digeste, l’influence du medium d’origine est bien présente. Elle prend le temps de poser le personnage de Miyo afin que nous comprenions comment sa psychologie s’est bâtie sur et autour de la maltraitance et de l’indifférence qu’elle subit depuis qu’elle est enfant. Ses fiançailles forcées avec Kiyoka Kudô, clan surnaturel, puissant et réputé, la place face à ses démons mais, c’est sûrement ce qu’il pouvait lui arriver de mieux. Nous la suivons prendre ses marques dans cette nouvelle demeure, terrassée par la honte de ne pas être à la hauteur d’un tel chef de clan. Néanmoins, discuter avec Yurie la vieille servante lui permet de s’ouvrir un peu et son comportement intrigue le jeune maître, Kiyoka qui apparaît comme assez froid de prime abord mais qui est un jeune homme juste et intelligent. Fasciné malgré lui, par cette énième fiancée pas comme les autres, Kiyoka se révèle touchant. L’évolution de leur relation s’annonce lente mais lumineuse.

Le personnage de Miyo n’est pas seulement au cœur du récit pour la romance. En effet, en tant que descendante, par sa mère, du clan Usuba, elle devrait être au centre d’une intrigue politique importante et cela commence à bouger. J’ai apprécié la manière dont les intrigues annexes sont amenées, tout comme la touche surnaturelle, plutôt légère pour le moment car, après tout, Miyo est dépourvu de dons surnaturels, ce qui a causé sa déchéance au sein de sa famille.

L’ensemble est bien équilibré et harmonieux et surtout donne envie d’en apprendre plus et d’observer le développement de la relation entre Miyo et Kiyoka.

J’ai succombé au charme des dessins de la couverture. J’apprécie la finesse du trait dans le traitement des visages et de l’expression des personnages. Les décors, tout comme les costumes sont soignés et participent à l’immersion. Le découpage est classique mais propose de belles idées de mise en scène.

L’édition est bonne. Le papier est souple, sans transparence et nous avons droit à de très jolies illustrations couleurs en début de tome. Je suis plus mesurée sur le choix du titre qui avait d’abord était annoncé en français, Mon Mariage Heureux qui a, finalement, été traduit en anglais. Naturellement, je comprends bien que c’est pour coller au titre international de l’adaptation animée mais cela reste décevant. Je ne comprends pas cette passion pour les titres en anglais. Sinon, la traduction, signée Gaëlle Ruel, est efficace et colle parfaitement à l’ambiance de l’histoire.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

My Happy Marriage est une romance historique saupoudrée d’un soupçon de surnaturel qui commence de très belle manière. Je lirai la suite avec plaisir.

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