Parasites amoureux

Parasites amoureux

Résumé :

Kengo Kôsaka, un jeune chômeur et Hijiri Sanagi, une lycéenne qui ne va plus en cours, décident de s’entraider afin de se réadapter à la vie en société et finissent par tomber amoureux. Mais leurs jours de bonheur ne dureront pas. Source : Delcourt/Tonkam

Avis principal par Beldaran

En février dernier les éditions Delcourt/Tonkam ont lancé une nouvelle collection, Moonlight, composée de mangas et de light novel. Le lancement a mis à l’honneur l’auteur Sugaru Miaki avec les adaptations mangas de deux de ses romans dont le titre adaptant le roman Pour trois jours de bonheur, j’ai vendu le reste de ma vie qui fut édité par Akata l’année dernière.

J’ai vraiment apprécié la lecture. Je l’ai dévoré d’une traite. Je déconseille de lire le résumé, que j’ai d’ailleurs tronqué, car il dévoile le point central de l’intrigue. J’espère qu’un éditeur publiera le roman, Derrière le ciel gris.

Tout comme dans l’ouvrage paru chez Akata, Sugaru Miaki met en scène deux êtres qui évoluent en marge de la société au fil d’un récit qui s’étire lentement, prenant le temps de dévoiler ces caractères différents.

Kosaka est un jeune homme de 27 ans qui a enchainé les boulots avant de se cloitrer dans son appartement aseptisé. Nous découvrons son mal-être au fil des pages, victime de mysophobie, le monde extérieur est devenu un ennemi. Suite à une décision et un acte illégal qui aura occupé quelques-unes de ces journées, le voilà contraint de côtoyer une autre personne vivant dans les marges, la lycéenne Hijiri Sanagi.

Comme à son habitude Sugaru Miaki propose une narration lente mais nécessaire pour le traitement de l’intrigue jusqu’à l’apparition d’un élément de bascule qui accélère le rythme et annonce l’arrivée de nouveaux personnages qui viennent nourrir le propos. Avant d’en arriver à ce stade, l’auteur distille de nombreux indices qui préparent le terrain aux événements futurs et au final inéluctable. L’utilisation des parasites comme métaphores qui ponctuent et guident l’histoire est très intéressante, même si parfois les explications scientifiques sont un peu longuettes. L’auteur a fait de nombreuses recherches et ça se sent. Il explique d’ailleurs certaines choses dans sa postface.

Les personnages sont touchants et attachants. Ils sont perdus. Nous prenons plaisir à les suivre, à les voir évoluer. Ils changent au contact l’un de l’autre. Ils s’ouvrent un peu plus à ce monde qui était un adversaire redoutable et découvrent qu’ils sont plus forts à deux.

L’ambiance générale est clairement mélancolique mais devient par moments étouffante. Cet aspect est renforcé par le cadre du récit qui se déroule dans une ville enneigée qui semble étouffer les bruits et tenir sous cloche, le malaise des deux jeunes gens. Voilà pourquoi l’arrivée du printemps a quelque chose de factice. Cette atmosphère si particulière rend l’histoire irrésistiblement prenante et cette fin. Elle ne laisse pas indifférent et nous pousse à reprendre le fil du récit depuis le début. Il y a simplement un élément qui m’a dérangé et que je trouve vite expédié. Cela concerne un point du passé de Kosaka mais sinon l’histoire est maîtrisée de bout en bout.

En ce qui concerne l’édition, nous avons un ouvrage proche du format manga. La couverture est jolie, tout comme la première page couleurs. La traduction signée Teddy Dumont est soignée.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Delcourt/Tonkam.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Parasites amoureux est un roman bien construit qui nous entraine dans un univers particulier. J’ai passé un agréable moment de lecture.

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