Prisoner and Paper Plane

Prisoner and Paper Plane

Résumé :

Après s’être révoltés contre un empire, les combattants d’une même race sont envoyés dans un camp. Parmi eux, un jeune homme qui porte le numéro de matricule 420… Dans cet environnement éprouvant, il est maltraité aussi bien par les gardes que par les autres prisonniers. Un jour, alors qu’il s’était abandonné au désespoir après de nouvelles brimades, il tombe nez à nez avec une jeune fille, qui lui sourit depuis l’autre côté de la clôture. Cette rencontre inattendue va bouleverser son destin…
Source : Manga News

Avis principal par ladybird3000

Prisoner & Paper Plane est l’adaptation manga des deux chansons vocaloids : Shuujin (Prisoner) interprétée par Len Kagamine et Kami hikouki (Paper Plane) interprétée par Rin Kagamine. Ces deux chansons sont complémentaires et racontent comment le prisonnier et la jeune fille se sont rencontrés, chacune du point de vue de l’un des personnages. Dans chaque chanson, on voit leur quotidien après cette rencontre. Si vous êtes curieux, écoutez les chansons dans l’ordre Shuujin, puis Kami hikouki. Si j’ai bien compris, ces chansons ont également été adaptées en light novel par Nekoromin avant d’être adaptées en manga.

Le manga, ou du moins ce premier tome, raconte l’histoire du point de vue du prisonnier. On voit son quotidien éprouvant et sa rencontre avec la jeune fille. Le prisonnier n’a pas de nom, juste un matricule, le n°420. Dans ce premier tome, c’est un quotidien sombre et déprimant qui est dépeint. Dès la première page et dans la postface, on nous annonce que cette histoire n’a pas une fin heureuse et qu’elle ne contiendra que douleur et noirceur. Je trouve que cette annonce a pour mérite de mettre les choses au clair. Mais la réalisation est vraiment décevante et je trouve que les auteurs n’ont pas réussi à retranscrire cette émotion qu’ils voulaient exprimer. Du désespoir, ça on en a à souhait, mais c’est entrecoupé d’humour mal placé et d’interventions d’autres personnages qui n’ont pas lieu d’être. De plus, les rares moments où le sentiment d’espoir pouvait être ressenti ne sont pas exploités correctement. Au final, la lecture n’est pas fluide et aucun sentiment ne s’en dégage, si ce n’est du désespoir et de l’ennui.

En plus de cela, je trouve que les personnages ne sont pas assez développés. Ils apparaissent sans introduction et on n’arrive pas vraiment à s’y attacher. On ne comprend pas non plus pourquoi ils sont là. Chaque personnage est assez caricatural : le chef de cellule arrogant et ignoble, le petit nouveau qui se rebelle et qui apporte de l’espoir, la fille pipelette… Un manga aurait sûrement été pauvre avec seulement les deux personnages principaux, donc c’est bien d’avoir voulu ajouter un environnement. Mais cet environnement n’est pas assez recherché, ni exploité. A la fin du tome, on ne voit même plus la plupart d’entre eux, donc à quoi cela servait de les mettre ainsi en avant.

L’histoire générale est floue, on ne sait pas vraiment qui sont ces prisonniers ni qui sont les gardes, pourquoi ils sont là. Est-ce que c’est une prison ou un camp? Que font-ils de leur journée? Car on nous dit qu’ils travaillent mais on ne le voit pas. L’ambiance est lourde et on voit les malheurs du héro, mais sans voir non plus une journée entière. On nous montre des bouts : le réveil, le repas et c’est à peu près tout. D’ailleurs, les auteurs veulent montrer que le repas est un moment essentiel, car sans cela, les prisonniers n’ont pas de force et ne peuvent pas travailler. Or, on les voit quand même souvent manger j’ai l’impression. Puisqu’on ne voit pas de journée entière de labeur, ce côté n’est pas bien exploité et finalement, on se demande pourquoi il se plaint de ne pas manger à sa faim.

En plus de l’histoire et des personnages peu exploités, les dessins sont parfois maladroits. Les traits sont fins, presque épurés, ce qui ne va pas avec l’ambiance générale. Je m’attendais à voir plus de noirceur, de « saletés » du côté de la prison. Et plus de clarté lorsque l’on aperçoit la jeune fille de l’autre côté de la clôture. Je pense que ce décalage aurait pu marquer encore plus la différence entre les deux personnages.

Mais cela ne s’arrête pas là. Comme je l’ai indiqué plus haut, les auteurs ont voulu inclure de l’humour dans leur histoire. Je me demande bien ce que celle-ci vient faire là, car elle ne fait que casser le rythme et donner un côté un peu idiot au héros. Surtout que l’humour est placé à des moments clés de l’histoire : lors de la rencontre entre les deux personnages par exemple. J’ai l’impression qu’elle vient casser les moments importants de l’histoire, c’est-à-dire les seuls moments où un brin d’espoir et d’émotion peuvent naître. Je pense qu’au lieu de mettre de l’humour n’importe où, les auteurs auraient pu exploiter un peu mieux leurs personnages et les différentes situations, qu’elles soient douloureuses ou porteuses d’un peu d’espoir.

Après tous ces points négatifs qui ne m’ont pas emballée, j’attends quand même de lire le tome suivant. J’aimerais surtout voir si la vision de la jeune fille est représentée. Car à la base, on a quand même deux chansons complémentaires avec une dualité qui permet de comprendre certaines choses. J’attends donc de voir si ce côté sera retrouvé dans le manga. Par contre, je ne veux pas paraitre pessimiste, mais j’ai bien peur d’être déçue car quand je regarde le titre japonais je vois « Shonen paradox », ce qui me fait penser qu’on ne verra que le côté « prison » et ce serait dommage.

  • Scénario
  • Dessin
2.8

En conclusion

Un manga qui aurait pu être intéressant, car tiré de deux chansons très belles bien que tristes. Or, le manga ne fait que retranscrire la noirceur et le désespoir. Pour moi, il passe complétement à côté des émotions que les chansons ont su me transmettre.

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