Puisque vous m’abandonnez, je vous mettrai à genoux

Avis principal par Beldaran

Le 25 avril dernier les éditions Meian ont officiellement lancé leur collection josei avec la série courte, Puisque vous m’abandonnez, je vous mettrai à genoux, en publiant les deux premiers volumes simultanément. Une collection josei née, une autre meurt, adieu à celle des éditions Delcourt/Tonkam (Gourmet Détective).

Le manga adapte un light novel écrit par Takako Midori et illustré par Mami Surada qui totalise deux volumes. Par conséquent, le manga semble adapter l’histoire complète.

Alors que j’ai pléthore de tomes à lire, Ladybird m’a rappelé l’existence de l’e-pub que nous avions reçu. Je ne m’attendais pas à ça. Pour être exacte, je ne pensais pas rencontrer autant de scènes explicites mais je n’ai pas forcément passé un mauvais moment car l’histoire est intrigante.

Le tome commence comme de nombreuses séries de ce type, la fiancée du Prince répudiée par ce dernier car il a trouvé l’amour auprès d’une autre. Cela prend une autre tournure quand le moment de thé anodin, suite à l’annonce de rupture de fiançailles, se transforme en viol. Oui, pour se venger d’années de tourments et de sacrifices, Agnès décide, pour se venger, de violer le grand amour de sa vie, le prince Lucillus avant de prendre la poudre d’escampette. C’est plus ou moins sous-entendu dans le résumé.

Vous vous en doutez, il finit par remettre la main sur la donzelle et en avant !

Les problématiques politiques sont rapidement brossées par les yeux d’Agnès qui n’a pas la main sur tout mais, qui désire protéger sa famille. De ce côté, on perçoit qu’il y a un truc autour du prince, une petite anguille sous roche.

Point qui tombe comme un cheveu sur la soupe, c’est un monde où la magie existe. Cela se révèle intéressant dans la manière dont Agnès et Lucillus sont liés (si je fais abstraction du grand lit) ou encore ce qui conduit à la scène finale qui est plutôt cool.

Le premier tome pose les bases de ce qui lie Agnès et Lucillus. Le nouveau comportement du Prince affecte toujours plus Agnès qui ne sait plus où elle en est. C’est une relation malsaine qui s’installe. Le tout agrémenté des piques de la « nouvelle » copine du Prince qui est d’une grande vulgarité, qu’est-ce qu’elle débite.

Si nous pouvons déjà faire quelques suppositions, j’admets que je n’ai pas vu venir la fin. Agnès paraît avoir touché le fond.

La narration est bien rythmée. L’histoire tourne autour des ressentis d’Agnès. Lucillus a pour le moment la présence d’un pic à glace mais la carapace se fissure. Il se pourrait qu’il ait un cerveau en état de marche et qu’il percute quelques trucs. Il est intéressant de suivre l’évolution psychologique d’Agnès jusqu’au point de rupture. D’ailleurs la fin du volume me fait m’interroger sur la suite.

Les dessins sont plaisants grâce à des décors et des costumes soignés. Les scènes érotiques sont explicites et variées. Le découpage et la mise en scène sont classiques mais il y a de belles idées dans le choix de certains angles de vue et les deux pleines pages à la fin arrivent à point nommé.

Pas d’avis sur l’édition car j’ai lu sous le format e-pub. En revanche, j’ai eu du mal avec la vulgarité de la traduction, signée Misuzu. Ce sont des personnages de la haute société donc leur faire gueuler des insultes contemporaines, bof, alors qu’un « gourgandine » bien placé, aurait fait son petit effet.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Meian.