Qui suis-je pour t’aimer ?

Qui suis-je pour t’aimer ?

Résumé :

Honatsu Tenma est une lycéenne qui a perdu la mémoire après un accident ayant coûté la vie à son père. La jeune fille étant incapable de se remémorer les onze premières années de sa vie, Akine et Tôma, ses amis d’enfance, la surprotègent.
Honatsu tente de vivre une adolescence comme les autres, mais tout est confus dans son esprit… Aime-t-elle Tôma d’amour ou d’amitié ? Pourquoi le nouvel élève ténébreux, Shun, la trouble-t-elle autant ? Pourquoi a-t-elle l’impression de le connaître ? Et surtout, pourquoi a-t-elle la sensation qu’il subsiste un voile de mystère autour de l’accident qui l’a privée de sa mémoire ?
Source : Kana

Avis principal par Beldaran

Les nouveautés shôjo de l’année 2023 des éditions Kana se comptent sur les doigts d’une main et la dernière fut publiée au mois de septembre, Qui suis-je pour t’aimer ?. Il s’agit du dernier titre en date de Yûko Inari que nous connaissons déjà pour 10th – À couper le souffle, manga également bouclé en trois volumes. L’autrice a transformé son histoire, pensée à l’origine pour un magazine « seinen », pour l’adapter à un lectorat « shôjo ». Il est très intéressant de voir la différence entre le design des personnages et ses explications, notamment certaines transformations du travail de mangaka depuis le COVID.

Je découvre le travail de l’autrice et la lecture de ce premier tome fut sympathique grâce à la petite originalité de l’histoire liée à l’héroïne.

C’est une comédie romantique lycéenne qui s’annonce classique et ce dès le visuel de couverture qui présente le triangle amoureux. Yûko Inari semble apprécié cet élément scénaristique qui est un des piliers du récit.

Le premier chapitre introduit ce joli petit monde : Honatsu la jeune fille qui s’interroge sur l’amour et l’amitié suite aux remarques d’autrui, son ami d’enfance, Tôma, très protecteur (blond) et le nouveau, taiseux, ténébreux (et donc brun), Shun. Ce dernier, trouble d’une certaine façon la jeune fille, tout en l’aidant à sortir de sa bulle protectrice car oui, si vous n’avez pas lu la quatrième de couverture, les dernières pages du chapitre surprennent. La petite romance lycéenne ne sera pas si doudou que cela.

Quelques éléments renforcent le mystère autour de l’accident qui a marqué durablement Honatsu dont notamment la dernière page que je trouve un peu extrême dans sa révélation mais qui possède le mérite de donner envie de lire la suite.

Le traitement du triangle amoureux est parfaitement équilibré. Je regrette le manque de présence de la meilleure amie, Akine mais qui donne des petits coups de pouce bienvenues.

L’histoire fonctionne bien grâce à l’attachante héroïne, Honatsu, à la fois dans la lune et volontaire. Elle sait ce qu’elle veut. Elle souhaite sortir du cadre protecteur dressé par Tôma qui remplit son rôle à la perfection, pour vivre, tout simplement. L’électrochoc passe par sa rencontre avec le nouveau, Shun qui cache quelques secrets dont certains se découvrent au contact de Tôma. Il la bouscule, la soutient et la repousse, difficile équilibre. Cependant, la jeune fille avance et, de l’autre côté, Tôma s’ouvre un peu plus lui aussi, leur relation prend un chemin différent mais naturel.

La narration met parfaitement en scène les émois de la lycéenne tout en étant bien rythmée.

La petite déception vient des personnages masculins. Ils incarnent jusqu’au bout des cheveux des stéréotypes, sans sortir des clous. J’espère que cela bougera un peu plus par la suite.

Dans l’ensemble, c’est un premier volume qui se lit bien où l’aspect classique du récit est atténué grâce à une touche de mystère.

Le dessin de l’autrice est plaisant, même si pas très original. Le trait est fin et soigné, avec de jolies pleines pages qui soulignent l’expressivité des personnages.

En ce qui concerne l’édition, elle est honnête avec un papier souple, sans transparence. La traduction signée Misato Raillard, accompagne parfaitement l’histoire.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

  • Scénario
  • Dessin
3

En conclusion

Le premier tome de Qui suis-je pour t’aimer est classique dans la forme comme dans le fond mais présente une petite originalité qui titille la curiosité. Je lirai la suite.

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