Ragna Crimson

Ragna Crimson

Résumé :

Les chasseurs de dragons tuent leurs proies avec leur épée d’argent afin de toucher une récompense. Parmi eux, il y a Ragna, un jeune homme plutôt faible faisant équipe avec Léonica, une chasseuse de génie qui peut se vanter d’avoir tué bien plus de dragons que
n’importe quel autre chasseur. Seul un être puissant peut défier ces
créatures. Pour s’opposer au terrible destin qui l’attend, Ragna n’aura pas d’autre choix que de repousser ses limites…! Source : Kana

Avis principal par Beldaran

Au mois de février dernier, la collection Dark Kana de l’éditeur s’est enrichie d’un nouveau shonen fantasy toujours en cours au Japon, Ragna Crimson. Le premier volume a même bénéficié d’une édition collector comprenant un fourreau cartonné avec une illustration exclusive et un décorama. C’est avec ce titre que nous découvrons en France le travail de Daiki Kobayashi. J’ai été totalement surprise par la lecture car je ne m’attendais absolument pas à ça et de ce fait ne sais pas trop quoi penser de ce volume.

L’univers présenté évoque par ses décors les premières années du XXe siècle, le tout enrobé dans un esprit plutôt médiéval ce qui offre un rendu assez intrigant, même si le développement est plutôt léger pour le moment. Ce monde est peuplé d’humains et de dragons, dragons qui se repaissent de chair humaine. Afin de se défendre et de lutter, les humains capables d’affronter les monstres se sont rassemblés au sein d’une Guilde qui transmet les ordres de mission. Il n’y a pas trente-six solutions pour tuer un dragon, il faut une bonne lame en argent et ensuite les exposer à la lumière du soleil (vampire ?). Au fil des pages, on comprend qu’il existe une hiérarchie chez les dragons avec naturellement un boss de fin incroyablement puissant. Ce sont les seuls éléments que l’auteur nous offre concernant son univers, j’espère un approfondissement par la suite.

Les évènements s’enchainent très (trop) vite, ce qui fait que j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, malgré quelques points intéressants. La narration est de ce fait bien rythmée et son traitement particulièrement rapide éteint le côté sombre du récit qui est marqué par quelques touches d’humour. Il y a quelques combats importants dont on ne saisit pas trop l’intérêt face à l’enjeu principal qui se dégage et qui devrait faire office de fil conducteur maintenant que les personnages principaux sont réunis. C’est donc un tome introductif qui présente l’univers et les personnages de manière assez expéditive.

J’ai été totalement surprise par les personnages dont finalement le plus intéressant apparaît dans les dernières pages. Le duo de « héros » m’a laissé profondément perplexe. Je commence par Léonica, chasseuse de dragons de génie, très respectée à la Guilde et qui a 12 ans. 12 ans. Sa relation avec Ragna n’est pas vraiment développée si ce n’est qu’ils sont nécessaires l’un à l’autre mais quand on voit comment les choses évoluent. Justement Ragna, le petit Ragna qui a le charisme d’une bassine et la force d’un poussin. J’ai énormément de mal avec le personnage. Heureusement, il est sauvé par un artifice scénaristique, très intéressant qui offre une autre dimension à l’histoire et qui donne envie de connaître la suite. Cependant, même sans cet évènement, une aura mystérieuse entoure le passé de Ragna. Difficile de présenter le troisième personnage sans spoiler donc j’en reste là.

En ce qui concerne les dessins, c’est correct. Le design des personnages est classique mais cela fait le travail. En revanche, le rendu des dragons est bien travaillé et recherché. Il y a une volonté de diversifier l’aspect des monstres, on sent que l’auteur se fait plaisir. A noter également que les décors sont vraiment soignés et détaillés. Certaines pleines pages sont saisissantes alors que certains combats sont plutôt brouillons.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

Tome 2 par Beldaran

Ragna Crimson T2

Après un premier tome introductif qui se révélait classique mais riche, celui-ci est dans la même veine, tout en apparaissant plus intéressant.

Dans cette ligne temporelle, Ragna a retrouvé Crimson plus tôt et possède la monstrueuse puissance de son « moi » du futur. Le personnage principal du volume trône fièrement sur la couverture et éclipse totalement Ragna, ce qui m’arrange car je n’adhère toujours pas au chasseur de dragon. Il est très plaisant de découvrir Crimson, dragon de son état, et surtout grandement cinglé qui possède un grand objectif, tuer tous les dragons. Il se révèle retors et brillant chef d’orchestre dans l’affrontement qui les oppose au dragon ailé de 3e rang, Desastros.

Le combat et sa mise en place occupe la quasi-totalité du tome. L’ensemble est dynamique et prenant mais le duel en lui-même est plutôt expédié, surtout lorsque Crimson révèle que Desastros n’a pas utilisé toute sa puissance. Ok. Sinon Desastros est un sacré phénomène, son (très) long monologue qui s’étend sur une double page est excellent. Crimson n’est pas seulement un stratège redoutable et puissant, il est aussi très drôle : « la magie c'est fantastique ! ». Le passage est formidable.

C’est l’occasion d’en apprendre plus sur les armes des chasseurs de dragons avec l’apparition d’armes à feu qui appartiennent plutôt à notre époque. Ce mélange des genres surprend mais pourquoi pas, il y a bien des automobiles.

Dans la seconde partie, l’histoire bascule du côté de la capitale du royaume de Reise et revient en arrière, à la disparition de la ville de Donapierroux. L’apparition majestueuse du dragon de premier rang de la lignée des ailés, Altémacia dévoile le système de hiérarchie des dragons et cela s’annonce complexe, même si pour le moment et depuis le tome 1 nous avons affaire au clan des dragons ailés. Le passage est intense, met en lumière la faiblesse des humains et l’effroyable piège qui se referme sur eux. Cependant, le fameux duo Ragna Crimson arrive dans la place et cela annonce un sacré affrontement.

Les graphismes restent sympathiques avec une belle mise en scène, dynamique, du combat avec Desastros. Les dragons sont classes et les personnages très expressifs.

Le volume est plus convainquant que le premier avec une histoire bien lancée et intrigante.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

Tome 3 par Beldaran

Ragna Crimson T3

Après deux volumes plus ou moins sympathiques, le tome 3 s’est révélé particulièrement intéressant à découvrir.

Le volume s’ouvre sur une scène concernant le Ragna du futur et s'avère fort éclairante sur la nouvelle force acquise par le Ragna du présent (oui les voyages dans le temps, c’est une sacrée gymnastique). D’ailleurs cet élément est réellement intriguant et j’espère que lors d’une autre vision du futur, nous aurons le droit à la suite.

C’est un passage intéressant qui présente les 12 premiers dragons ailés et qui, surtout, redonne un peu d’envergure à ceux exterminés, rapidement, par Ragna dont Désastros qui faisait partie des plus puissants. L’auteur en profite pour présenter l’origine des ailés. Le procédé est surprenant et explique aussi, d’une certaine façon, pourquoi Crimson souhaite éliminer rapidement Altémacia.

Le temps présent reprend son cours avec Ragna et Crimson qui arrivent à Célesbiella, capitale du royaume de Reise où une extermination méthodique de ses habitants a été mise en place.

Ragna et Crimson se séparent, le temps que ce dernier retrouve deux de ses serviteurs, Golem et Chimère, chargés de récupérer des informations sur les dragons dans la place. Ils sont sympathiques tous les deux mais restent assez en retrait pour le moment puisque Ragna est celui qui brille dans ce volume. Enfin presque, car il faut avouer que les états d’âme du personnage sont toujours aussi pénibles à suivre mais il gagne en charisme lors de son combat.

Je ne l’attendais pas si tôt mais l’affrontement entre Altémacia et le jeune homme est absolument dantesque. Différentes techniques de combat sont utilisées et surtout très bien exploitées avec une mise en scène percutante et diablement efficace.

Les deux derniers chapitres sont frustrants car nous quittons la tension de la capitale pour un pays voisin aux côtés de Léonica et de Saïks. Nous découvrons la conséquence directe de l’attaque sur le royaume de Reise avec de multiples réfugiés. La décision que prend Léonica devrait avoir un impact sur la suite du récit et on devrait donc la retrouver plus tard.

C’est un volume réellement plus convaincant que nous propose Daiki Kobayashi avec son lot de révélations et surtout un affrontement d’une grande intensité avec un final qui donne furieusement envie de connaître la suite.

Comme toujours, pensez à jeter un œil sous la jaquette car l’auteur y présente ses différents personnages.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

Tome 4 par Beldaran

Ragna Crimson T4

A Célesbiella, capitale du royaume de Reise, s’est déroulé un combat absolument titanesque entre Altémacia et Ragna. La dernière page nous laissait sur un sacré retournement de situation qui donnait furieusement envie de connaître la suite.

Cependant, avant de reprendre son récit, Daiki Kobayashi nous ramène dans le futur lors de la première rencontre entre le roi des ailés et Ragna. C’est intense et cela précise un point capital pour comprendre le combat qui se déroule dans le passé.

Nous revenons à Célesbiella et la suite des évènements se révèle particulièrement surprenante. Il est impossible de saisir là où l’auteur veut nous mener alors nous allons de surprise en surprise et le résultat est réellement prenant.

Le déroulé de l’action permet de mettre en avant le fait que les dragons surpuissants sont toujours dans la place. C’est rassurant pour la suite.

La transformation de Nébulime est impressionnante et déclenche une réaction en chaîne totalement imprévue. Crimson tente de sauver les meubles, en profitant de l’affaiblissement psychologique d’Altémacia, profondément touchée par son duel avec Ragna. Le choix de Crimson est choquant, terrible pour les habitants de la capitale. Cela nous rappelle qu’il est un dragon et qu’il se moque des vies humaines, seul importe son objectif. La mise en scène de ce passage est particulièrement forte et puissante.

Tout ne va pas se passer comme prévu pour Crimson et l’histoire bascule dans la région nord-est du royaume de Reise avec l’entrée en scène d’un personnage amené à devenir important, Staria Reise, deuxième princesse du royaume. Le ton du récit change totalement avec l’arrivée de la princesse argentée qui se lance dans un dialogue musclé avec Crimson.

Au passage, nous gagnons un mystérieux flash-back sur le passé de Crimson qui titille notre curiosité. Nous découvrons une base militaire qui met en avant les forces de frappe humaines qui luttent, avec efficacité, contre les dragons.

La princesse est un être aux capacités étonnantes, qui fascine. Son portrait est rapidement brossé et nous permet de comprendre son fonctionnement. Sa réaction face à Ragna est vraiment drôle et permet de conclure ce dense volume sur une note légère.

C’est un tome riche et particulièrement surprenant qui nous est proposé. Nous sommes ballotés de révélations en surprises par une histoire qui devient de plus en plus captivante.

Sous la jaquette, l’auteur continue de dévoiler ses personnages.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

Tome 5 par Beldaran

Ragna Crimson T5

Après l’explosif tome 4, l’histoire se pose et certains personnages doivent tirer des leçons de l’affrontement titanesque qui s’est déroulé à la capitale.

Le récit reprend après le premier échange entre Ragna et la Princesse d’argent, terrassée par un coup de foudre et qui tout au long du tome aura bien du mal à garder son sang froid en présence du jeune homme. Ces différents éléments apportent de la légèreté au récit, même si le comportement de la princesse peut finir par agacer à force. Cependant, cela permet à Daiki Kobayashi de travailler certains aspects du personnage.

L’auteur prend le temps de nous présenter la base ainsi que les membres de la Brigade argentée. Le complexe est totalement cerné par les dragons dont deux sont de classe supérieure et un possède des capacités bien retorses. Pour s’en sortir, la Princesse a un plan mais l’aide de Crimson et Ragna ne sera pas de trop.

Finalement, c’est un volume particulièrement dense et verbeux qui nous est proposé. Des informations sur l’utilisation de la magie sont révélées. C’est très intéressant à suivre. L’auteur aborde ensuite mais très rapidement, la manière dont les hommes traitent les êtres différents, qu’ils considèrent comme des animaux de foire, à l’image des sœurs jumelles Hézella et Gléa. A voir, s’il reviendra plus tard sur cet aspect.

C’est sur un rythme plus lent que l’auteur nous laisse prendre nos marques avec la brigade, en découvrant de nouveaux personnages qui sont sûrement amenés à disparaître rapidement, comme cela est suggéré par Crimson, mais pas seulement.

En effet, l’histoire nous ramène du côté de Célesbiella auprès d’une Altémacia grandement ébranlée par son affrontement contre Ragna. Un de ses rêves intrigue en ce qui concerne son lien avec la divinité. L’arrivée de Voltor la pousse à faire face à son traumatisme et cela annonce de gros problèmes pour Ragna. Il est plaisant de constater que l’auteur prend le temps de développer des idées du côté des dragons. Si Voltor est surpuissant, Nébulime ne devrait pas rester en retrait bien longtemps.

C’est avec le chapitre 23 que le récit renoue avec l’action, en lançant le grand affrontement. C’est l’occasion de remettre en avant le côté particulièrement charismatique de la princesse argentée qui porte sur ses épaules une grande responsabilité et cela ne sera pas évident face aux plans tordus du dragon fou, Ort Zora. Ragna change de tactique d’attaque pour rester sous les radars tandis que Crimson reste vigilant.

Le tome se conclut sur une case qui donne terriblement envie de connaître la suite. Daiki Kobayashi sait ménager ses effets.

Les graphismes sont toujours aussi convaincants et dans les dernières pages nous avons droit à de belles pleines pages. Les nouveaux personnages possèdent de chouettes designs et restent très expressifs.

Après des premiers tomes à l’histoire menée tambour battant avec la mise ne place de combats que nous n’attendions pas si rapidement, l’auteur semble prendre le temps de poser son récit, tout en poursuivant le développement de son univers. C’est prenant et intriguant. Cela donne envie de découvrir la suite.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

Tome 6 par Beldaran

Ragna Crimson T6

Au mois de mai 2019 je parcourais avec plaisir le tome 5 de Ragna Crimson. Presque quatre ans plus tard, le dixième volume publié l’année dernière et l’annonce de la diffusion de l’adaptation animée dans le courant de l’année, je me suis dit : « Hé ! Et si tu reprenais la lecture de la série ? » La PAL est assurément un espace à part dans l’univers.

Après tout ce temps, j’ai eu du mal à replonger dans l’histoire, surtout que le tome s’ouvre du côté des dragons à la capitale royale. Le passage est intéressant car met en lumière la loyauté des dragons envers Altémacia, hôte du roi des ailés, qui a bien morflé lors de son affrontement contre Ragna. La conséquence de ce combat est l’accélération de l’assassinat des humains pour aider Borgius dans sa transformation.

Le moment est terrible et parfaitement mis en scène. En peu de cases, l’horreur qui s’abat sur la capitale est parfaitement retranscrite, tout comme le résultat du massacre.

Après cet interlude sanglant, nous retrouvons le front où la Brigade Argentée affronte l’armée de dragons, dirigée par Ort Zora, avec un puissant Taratectra en soutien.

C’est un déluge de coups, de stratégies et de moments de bravoure. C’est surtout le moment pour les membres de la Brigade Argentée de briller et de montrer qu’il faudra compter sur eux, qu’ils ne sont pas que de simples faire-valoir. De fait, les trois forces brutes du camp « humain » sont plutôt en retrait. Bon Ragna il est un peu aidé pour la mettre en sourdine, la Princesse d’argent est un peu occupée mais surtout Crimson n’apparaît qu’à la fin. Son apparition est terrifiante et démontre sa sournoiserie. Il se contre-fiche des humains qui ne sont que des pions. Finalement, il ne vaut pas mieux que Ort Zora et c’est bien retranscrit par le désespoir d’Isaac.

Les phases d’action s’enchainent et ne se ressemblent pas. Cela maintient notre intérêt, notamment grâce à quelques pages qui reviennent sur le passé de certains membres de la brigade. C’est très bien fait car cela n’entrave pas la fluidité du récit.

Daiki Kobayashi prend beaucoup de plaisir à travailler son univers et surtout à nous en dévoiler toujours plus à chaque tome. Cette fois-ci, il nous présente des dragons inférieurs/intermédiaires singuliers, et réellement terrifiants, les dragons mûrs dont certains possèdent une puissance équivalente aux ailés. Leur apparition nous informe que ce tome n’était qu’une introduction à cette bataille qui promet d’être longue et sanglante.

Depuis le tome 5 l’auteur a ralenti la cadence de son histoire, lui permettant de l’exploiter pleinement. Ce volume bien que se plaçant sous le signe de l’action, n’oublie pas de développer ses personnages et son univers, pour offrir un récit prenant.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kana.

  • Scénario
  • Dessin
3

En conclusion

Ragna Crimson propose une entrée en matière classique, à voir comment le récit évoluera.

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