Shiita et la forêt des minuscules

Shiita et la forêt des minuscules

Résumé :

Shiita, un être minuscule qui vit dans la forêt, mène une petite vie paisible au sein de la colonie qui l’a recueilli. Mais lorsqu’un jour son ami Nara, qui rêve de grandes aventures, disparaît après avoir aperçu de la fumée au loin au pied du grand arbre, Shiita n’a pas d’autre choix que d’oublier la prudence et partir à sa recherche ! Il doit alors apprendre à survivre et faire face à de dangereux prédateurs, ainsi qu’au mystérieux Izuna qui ne semble pas des plus amical. Et si Nara avait raison et qu’au bout du chemin, se trouvait son père ? Source : nobi nobi!

Avis principal par Beldaran

En octobre 2023 les éditions nobi nobi! accueillaient dans leur collection Kawaï, Yuki Kamba et sa première série, Shiita et la forêt des minuscules dont le troisième et dernier tome est sorti le 21 février dernier. Le nom de la collection aurait dû me mettre la puce à l’oreille mais le visuel de couverture me faisait espérer un récit à la Minuscule, merveilleux titre de Takuto Kashiki publié aux éditions Komikku. Résultat, nous sommes face à une histoire à destination d’un jeune public donc je sors plutôt déçue de la lecture des deux premiers tomes.

Dans une grande forêt, vit le petit peuple, regroupé au sein de différentes colonies qui protègent ses membres des multiples dangers extérieurs. Les premières pages exposent parfaitement le danger pour ces petits êtres humanoïdes pour qui les souris et les crapauds sont de redoutables prédateurs. Ces pages annoncent également l’aspect didactique important de l’œuvre, en présentant les différents glands et le fonctionnement des animaux, comme les belettes. Je trouve que ces éléments s’insèrent mal dans l’histoire et coupent l’élan du récit.

Le fil rouge est rapidement donné : Shiita part à la recherche de son ami Nara, parti lui-même à la recherche du père de Shiita, disparu depuis cinq ans. Une intrigue annexe importante est expédiée en une vingtaine de pages et c’est assez décevant, pour mon regard adulte car j’insiste bien sur le fait que finalement, nous sommes sur un récit à hauteur d’un lectorat jeune où l’histoire est là pour lui apprendre des choses sur la nature. La fin du premier tome lance un arc long sur une colonie qui rencontre un problème de fourmis et qui se développe sur la quasi-totalité du deuxième volume avec le dernier chapitre qui lance une nouvelle péripétie dans le parcours de Shiita.

L’arc de la fourmilière permet à Yuki Kamba de poser son récit et d’observer plus en détails le fonctionnement d’une colonie mais aussi ce qui peut conduire à sa destruction. De nombreuses informations sont données sur l’organisation d’une fourmilière et sur le travail des fourmis qui ont chacune un rôle précis à jouer. Nous avons droit à quelques réflexions sur le partage de la nature, sur la cohabitation et sur l’impact que chaque espèce a sur elle. Ce n’est pas poussé mais cela fait le boulot.

Ce long hiatus dans le périple de Shiita en révèle pas mal sur la mentalité du garçon qui est intelligent et d’une grande gentillesse mais mal préparé à son aventure dans la forêt.

J’ai dû mal à concevoir la manière dont Yuki Kamba bouclera son histoire dans le dernier tome, tant le deuxième n’apporte presque rien à l’intrigue principale.

L’histoire n’étant pas franchement exaltante j’avais tout misé sur le graphisme et là non plus ce n’est pas folichon et surtout approximatif. Nous sommes loin de la finesse et de la richesse de Minuscule. On sent que c’est une première œuvre. Le design des personnages est très simple, même s’ils sont expressifs. Cependant, ça coince dans la représentation de la nature mais surtout des animaux, un comble pour ce genre de série. Je retiens le rendu des colonies qui est soigné et bien travaillé.

L’édition est correcte. Le visuel du tome 1 est différent de celui japonais afin d’accentuer le côté aventure je suppose. La traduction, signée Raphaële Gippon, est sympathique, malgré quelques tournures de phrase étranges.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions nobi nobi!

  • Scénario
  • Dessin
2

En conclusion

Shiita et la forêt des minuscules est une aventure à hauteur d’enfants, tant par les intrigues que par les réflexions proposées. Il est dommage que le dessin ne soit pas plus fouillé.

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