The Funeral Concerto

The Funeral Concerto

Résumé :

À la recherche de ses rêves, Lin Chu-sheng quitte l’université et quitte la maison et commence à travailler pour un directeur de pompes funèbres. Bien qu’elle doive travailler avec les morts, la plupart de son temps est passé à faire face aux émotions de ceux qui sont encore vivants : un père incapable d’accepter le suicide de son fils, les familles d’un bigame ne se rencontrant qu’après décès, une mère qui ne veut pas laisser partir un enfant…
Lin est témoin de toute la gamme des expériences humaines et réfléchit sur sa propre famille et sa vie.
Source : mangas.io

Avis principal par Maccha

En lisant le synopsis, j’ai de suite pensé au titre Toutes nos condoléances !! édité chez les éditions Black Box où on assistait aux tranches de vie des employés d’une petite entreprise de pompes funèbres, une courte série que j’avais bien aimée mais qui m’avait laissée sur ma faim.

Médaille d’or au 14th Japan International Manga Award (2020), The Funeral Concerto est un one-shot en six chapitres, appelés des mouvements, qui se déroulent en Taïwan.

Le tome s’ouvre sur l’entretien d’embauche de Chu-sheng, une jeune femme qui a quitté ses études et a postulé pour être un agent funéraire, ne sachant pas trop ce qu’est vraiment le métier. Elle découvre rapidement dans quoi elle met les pieds et dès son premier jour elle n’est pas épargnée entre le corps décomposé, le nettoyage à faire et la morgue, mais aussi des histoires humaines qui se cachent derrière chaque personne et les sentiments de ceux qui restent face à la perte de leur proche, entre regrets, la difficulté de laisser partir ou la volonté de rendre un dernier hommage. Dans chaque chapitre on découvre une nouvelle histoire, entre un père qui a des regrets après le suicide de son fils, une enfant gravement malade que la mère refuse de laisser partir, un père qui a perdu contact avec sa famille, un riche PDG qui laisse derrière lui de nombreux héritiers ou un jeune dont le corps n’a pas été retrouvé…

J’ai apprécié le personnage principal, une jeune femme qui souhaite vivre comme elle l’entend. Elle est passionnée par la musique, à laquelle on fait des références dans les titres de chapitres ou de l’œuvre d’ailleurs. Au début, elle est déboussolée par la découverte de son nouveau job; elle vomit en voyant le cadavre et c’est même le proche du défunt qui le réconforte; elle commet quelques maladresses mais elle devient rapidement proactive. Elle ne peut s’empêcher de s’immiscer dans les histoires de famille et se laisse emporter par ses émotions, ce qui fait penser aux autres qu’elle n’est pas faite pour ce métier mais elle s’en sort. J’ai également apprécié le personnage de Yang-qing, celui qui l’a embauchée, qui derrière son apparence insensible en se montrant professionnel en toute circonstance, et est en fait bien humain. Enfin, il y a A-shan, le collègue qui supervise Chu-sheng, qui semble aimer taquiner les autres mais sérieux dans son travail, et est plus en retrait que les deux autres personnages dans l’histoire principale.

Malgré le sujet, le ton est juste. Il y a des moments émouvants mais pas de dramatisations inutiles. On apprend d’autres professions du secteur funéraire taïwanais, le protocole et les rites funéraires, sans que cela soit rébarbatif. On rend hommage aux défunts mais on voit que c’est aussi pour les vivants qu’on fait les obsèques.

Même si chaque histoire est différente, il y a un fil conducteur. A travers les rencontres, Chu-sheng crée des liens, notamment avec la petite fille malade; elle trouve dans chaque histoire une ressemblance avec la sienne et réfléchit aux liens avec sa propre famille, elle mûrit et trouve peu à peu sa voie et la force pour réaliser ses rêves. J’ai bien aimé le dernier chapitre où elle prend les choses en main. L’histoire se clôt d’ailleurs avec une bien belle phrase : « Poursuivre ses rêves, c’est le privilège des vivants ».

Après un petit chapitre bonus qui montre la rencontre d’A-shan avec Yang-qing 10 ans plus tôt, l’anecdote qu’il raconte dans l’histoire principale à Chu-sheng, une page de postface montre que l’autrice s’est bien renseignée sur son sujet, les obsèques, les derniers voyages, les funérailles et les rites à Taïwan.

Rimui a un joli trait, j’ai d’ailleurs été d’abord attirée par la belle couverture avec les fleurs. Le découpage et le dessin ressemblent à celui d’un seinen, à part les yeux qui sont un peu plus bridés que dans la majorité des mangas japonais.

Fiche réalisée grâce à l’accès presse de mangas.io.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Une belle découverte où on apprend des choses sur un secteur méconnu qui malgré ce qu’on peut penser permet de vivre des histoires humaines.

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