Avis principal par Beldaran
Résumé : Fondée à l’ère Taishô, la revue Kôka se compose uniquement de jeunes filles célibataires. Son faste et sa splendeur ont contribué à son renom, conquérant le cœur de nombreuses générations. Formant les vedettes de demain, l’école Kôka des Arts de la Scène s’apprête à accueillir en son sein sa centième génération d’aspirantes actrices. Jeune fille ingénue et inexpérimentée, Watanabe Sarasa caresse le rêve de jouer le rôle d’Oscar de Jarjayes, du haut de son mètre soixante-dix-huit. Ancienne idol connue à travers le pays, Narata Ai ne semble partager ni la passion de ses camarades ni la sympathie de ses pairs. Le rideau s’apprête à se lever sur ce duo mal assorti, qui entre rêves et tourments, se lance à la conquête des planches. Source : Wakanim
Il y a quelques jours, a été diffusé le dernier épisode de l’adaptation animée du manga Kageki Shôjo sur Wakanim. J’étais totalement passée à côté de l’anime, jusqu’à ce que les éditions Noeve mettent à jour leur planning, en indiquant pour le 26 novembre, la sortie du tome 1 chez nous. Le manga, signé Kumiko Saiki, a vu sa première partie, bouclée en deux volumes, publiée par les éditions Shûeisha. La suite, toujours en cours avec 12 volumes, est pré-publiée depuis 2015 dans le magazine Melody des éditions Hakusensha.
Je ne m’attendais pas à autant accrocher. J’ai regardé la série en deux jours et je suis impatiente de découvrir le manga.
L’histoire se déroule dans un milieu artistique où l’excellence prime, le théâtre et plus particulièrement une école réputée pour ses vedettes, à 100% féminines. Fait important, l’institution accueille sa centième promotion et donc ses membres souhaitent marquer le coup, en cédant à l’originalité, incarnée par une nouvelle élève, Sarasa Watanabe.
Il est appréciable de constater que le milieu est représenté de manière réaliste. Des passages sont assez durs, notamment lorsque les doutes d’un personnage et ses actions le conduisent à la limite de la rupture. Ce passage est intéressant car met en lumière le côté néfaste que peut avoir un conseil d’adulte donné sèchement mais dévoile en même temps, la bonté d’un autre membre de l’équipe enseignante. La série reste tout public donc ne dépasse jamais la limite mais cela reste saisissant. D’ailleurs, je ne pense pas avoir été la seule surprise par l’annonce pour public averti au lancement du troisième épisode. L’anime y aborde un sujet grave et le traite de manière juste et réaliste. Le spectateur sent, par la mise en scène, les échanges, que le point de bascule est proche. Le thème nous est présenté suivant différents points de vue et c’est réellement marquant. Cela explique le comportement, très détaché voire froid, de Ai Narata.
Nous découvrons l’envers du décor du monde du théâtre et il est appréciable, de voir les techniciens de l’ombre (décors, costumes, éclairages), même si c’est bref. L’ambiance compétitive est bien là, avec celles qui restent droite dans leurs bottes et les autres, dont une en particulier, qui tire parti de tout ce qui lui tombe sous la main, pour briller. On pourrait la qualifier de garce mais la construction du protagoniste est plus subtile que cela, même si face à la candeur de Sarasa, elle doit tomber le masque pour taper la où ça fait mal.
En 13 épisodes, défile la première année à Kôka. La manière dont le temps file est pertinente mais j’ai trouvé la fin assez frustrante. Cette saison fait office d’introduction à l’univers et j’aurais aimé en avoir plus. Heureusement, le manga arrive le mois prochain.
Le récit nous embarque grâce à ses nombreux personnages touchants. On suit en détails plusieurs protagonistes, chacune avec ses doutes, ses attentes, sa pression familiale… Leurs parcours différents et variés renforcent l’aspect réaliste de l’histoire. Même si Sarasa fait office de personnage principal, les « secondaires » ne sont pas oubliés et surtout nous la découvrons grâce aux regards des autres. J’ai vraiment apprécié le procédé car Sarasa se dévoile par touche, au fil des épisodes, avec de nombreux non-dits. Elle est joyeuse, très expansive et son comportement tranche nettement avec celui de ses camarades. Ai est assez déroutante au début puis nous apprenons à la connaître et son développement est intéressant. Le petit groupe qui se forme autour de Sarasa est très intéressant à suivre. Je suis impatiente d’observer leur parcours au sein de la revue Kôka.
L’animation est correcte. L’ensemble est coloré et la mise en scène est très sympa. Il faut souligner l’excellent travail des seiyuu. Les musiques sont agréables. L’opening est plaisant mais j’ai une préférence pour l’ending.
En conclusion
Kageki Shôjo s’est révélé être une très bonne surprise, en proposant une immersion réussie dans le monde du théâtre.
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