Okko et les fantômes

Okko et les fantômes

Avis principal par Beldaran

Résumé : Seki Oriko, dite Okko, est une petite fille pleine de vie. Sa grand-mère qui tient l’auberge familiale la destine à prendre le relai. Entre l’école et son travail à l’auberge aux côtés de sa mamie, la jeune Okko apprend à grandir, aidée par d’étranges fantômes et autres créatures mystérieuses. Source : AB Vidéo

En juin 2018, le film a été projeté en avant-première au Festival International du Film d’animation d’Annecy puis a été diffusé dans les salles obscures japonaises et françaises (grâce à Eurozoom) en septembre de la même année. Il a ensuite été proposé en support physique via AB Vidéo, un DVD, un Blu-ray et une version collector, comprenant en supplément la série animée diffusée exclusivement au Japon, également en 2018 et qui est disponible maintenant sur ADN. Le film adapte une saga de roman jeunesse écrit par Reijo Hiroko et illustré par Asami qui compte une vingtaine de volumes. A la réalisation, nous retrouvons, Kitarô Kôsaka, collaborateur du studio Ghibli de 1984 à 2013.

J’ai passé un agréablement moment devant ce film.

L’histoire débute sur un moment joyeux, le festival d’une petite ville thermale dont la légende dit que la source accueille et soigne tout le monde. Nous y découvrons Seki Oriko surnommée Okko et ses parents. Ils ne sont pas là par hasard puisque sa grand-mère maternelle tient une petite auberge traditionnelle. Cette bulle d’allégresse explose de manière brutale, changeant radicalement le monde d’Okko. Il s’agit d’un film pour enfants donc tout est dans la suggestion et la mise en scène de ce passage est vraiment soignée. C’est un nouveau départ pour la fillette qui doit avoir une dizaine d’années et qui va vivre chez sa grand-mère. C’est un nouveau cadre de vie qui s’offre à elle et suite à un quiproquo, elle s’auto-bombarde apprentie aubergiste.

C’est un récit touchant qui est proposé au spectateur. Il s’articule autour d’une thématique difficile, le deuil. Pour l’aborder, le film s’appuie sur des créatures surnaturelles, fantômes et autres. J’adore le petit glouton. Okko grâce à son travail fait la rencontre de trois clients qui marquent des étapes importantes dans le processus d’acceptation de la perte. C’est une battante. Elle est enjouée et maladroite mais est pleinement investie dans sa nouvelle activité. A l’école, elle tombe sur la fille de propriétaires d’une grande auberge, plus moderne, de la cité thermale, Matsuki qui a tout de la fausse peste. On notera que les enfants de 10 ans sont très intelligents, comme toujours.

L’histoire reprend certains clichés du genre mais ils s’insèrent tellement bien dans le récit qu’ils ne sont pas dérangeants. Oui, l’intrigue est cousue de fil de blanc mais c’est beau car elle ne tombe jamais dans le pathos. La tristesse est traitée avec une grande justesse.

L’humour est également présent, grâce aux fantômes notamment et permet d’adoucir le propos autour de la mort.

Un autre thème est traité en filigrane, celui du souvenir, incarné par les fantômes. Il se mêle habilement au propos général du film et occupe une grande importance dans la dernière partie où Okko est rattrapée par la réalité. Le passage est profondément poignant.

Outre ses personnages, l’histoire prend, grâce à son cadre traité de manière réaliste, qui donne envie d’aller passer quelques jours dans l’auberge familiale d’Okko. On s’y croirait. Deux types d’établissements sont présentés, l’auberge traditionnelle, petite, presque cachée dans les bois et le grand complexe, plus moderne mais où le client reste roi également. Ce sont des ensembles qui se complètent.

Finalement, nous avons un film à la narration maîtrisée et bien rythmée.

L’animation est correcte. L’ensemble est coloré. Il y a de très beaux plans, notamment lors de la fête des garçons qui dévoile une rue recouverte de banderoles de carpes. Les paysages sont beaux mais les décors intérieurs ne sont pas en reste et renforcent l’aspect immersif. L’auberge d’Okko est charmante. Le design des personnages est simple et reprend les illustrations d’Asami. Ils ont des bouilles rondes, très expressives.

Les musiques collent parfaitement à l’ambiance du film.

J’ai l’édition simple blu-ray (boitier plastique classique) qui ne comporte aucun bonus. Le film est proposé en VOSTFR et en VF.

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Okko et les fantômes est une tranche-de-vie fantastique campagnarde qui traite d’un sujet délicat de manière positive qui séduira petits et grands !

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