Violet Evergarden – Éternité et la Poupée de Souvenirs Automatiques

Violet Evergarden – Éternité et la Poupée de Souvenirs Automatiques

Avis principal par Beldaran

Résumé : Une jeune femme solitaire se sent à l’étroit dans son pensionnat jusqu’à ce qu’elle ait pour tutrice Violet, une rédactrice de lettres aux mains en métal. Source : Netflix

En 2018 nous découvrions les aventures de Violet sous le format série animée de 13 épisodes. L’anime est disponible sur Netflix et sera disponible en coffret Blu-ray à partir du mois de décembre chez All The Anime. Le studio Kyoto Animation annonçait l’année suivante la production de deux films animations, le premier, celui qui nous intéresse, est une histoire originale adaptant un récit spin-off des romans et le second est la suite directe de la série animée.

Le film occupe une place particulière dans les productions du studio car il fut terminé le 17 juillet 2019, veille de l’incendie criminel qui a ravagé les locaux et causé la mort de 37 personnes. Il a été diffusé en septembre de la même année au Japon et grâce à Eurozoom nous avons eu la chance de le voir au cinéma en janvier 2020 avant qu’il n’arrive sur la plateforme Netflix en juillet. J’ajoute que l’autre film sera diffusé dans nos cinémas à partir du 16 décembre prochain, toujours grâce à Eurozoom.

Le film cristallise toutes les qualités des membres du studio Kyoto Animation qui nous font rêver depuis de nombreuses années et naturellement il reste fidèle à l’ambiance douce-amère de la série animée.

Il est préférable d’avoir vu la série animée avant de découvrir le film afin de mieux apprécier certains petits détails, saisir les transformations de l’univers et pour situer les personnages, notamment Violet. C’est une jeune fille qui est devenue par la force des choses une poupée de souvenirs automatiques. Elle est chargée de coucher sur le papier les sentiments des personnes sous la forme de lettres. Il est appréciable d’observer ce qu’elle est devenue et surtout de suivre ce qu’elle apporte aux autres. Violet n’est pas le personnage principal de l’histoire et s’efface devant un duo terriblement attachant.

La construction du récit est très intéressante et se divise en deux parties liées par une ellipse temporelle. De prime abord, les lettres ont moins d’importance dans le long métrage que dans la série puisque Violet est recrutée par la famille York afin d’aider l’héritière, Isabella, à réussir ses débuts dans la société. Le clin d’œil à la guerre des Deux Roses entre Lancaster et York qui a divisé l’Angleterre au XVe siècle est sympathique. Cette partie met en avant les multiples qualités de Violet aux côtés d’Isabella York qui se révèle et se transforme au fil des journées. L’histoire est assez simple mais comme toujours sonne juste, dans la manière où Isabella semble se libérer de sa prison personnelle et c’est là que les mots deviennent importants. Ce sont eux qui font le lien avec la seconde partie, campée fièrement par la solaire petite Taylor. La mélancolie cède sa place à la joie de vivre et à l’espoir de retrouvailles. Encore une fois les divers sentiments sont particulièrement bien exploités. L’histoire est émouvante et bienveillante. Elle ne tombe jamais dans le pathos mais est parfaitement équilibrée.

Le monde qui se dessine est un pays qui se relève, la guerre étant terminée depuis 4 ans et qui se modernise.

En ce qui concerne les personnages, je suis heureuse de voir Benedict mis en avant (il a un sacré look) et de manière générale de revoir tous les protagonistes secondaires avec des transformations pour celles possédant le statut de poupée de souvenirs automatiques. C’est léger mais cela permet d’étoffer l’univers, de l’inscrire dans une période en pleine mutation.

La qualité visuelle est une nouvelle fois au rendez-vous, même si je la trouve légèrement en deçà de certains épisodes de l’anime, notamment dans la mise en scène. Cependant, il y a de très jolis moments et je pense notamment à un évènement majeur en fin de film qui est assez incroyable. Le format cinéma permet de déployer de superbes paysages et autres points de vue sur la ville. Les jeux de lumière sont toujours soignés et renforcent l’atmosphère mélancolique. Du côté des musiques, celles de la série animée sont exploitées de manière pertinente, de ce fait, nous avons le sentiment de les redécouvrir. Elles sont toujours très plaisantes.

Eurozoom nous propose le film dans un superbe écrin qui accueille le film au format Blu-ray et DVD mais aussi l’affiche japonaise ainsi que des cartes mais aussi un livret sur le métrage, un autre livret proposant le storyboard et la nouvelle Amy Bartlett et les rayons de soleil du printemps« .

  • Scénario
  • Dessin
4

En conclusion

Violet Evergarden revient dans un spin-off touchant et poétique. Il est peut-être plus léger que la série mais il sonne tout aussi juste.

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