A Journey Beyond Heaven

A Journey Beyond Heaven

Résumé :

Dans un Japon dévasté par un mystérieux cataclysme, Maru et Kiruko, deux adolescents de la génération post-catastrophe, tentent de survivre. Malgré la menace de monstres dévoreurs d’humains qui plane, ils ont un objectif : atteindre le « paradis »…
Dans un immense jardin coupé du monde, un groupe d’enfants jouit d’une vie douce, protégé par des scientifiques. Le monde extérieur leur est inconnu mais certains d’entre eux se questionnent : qu’y a-t-il au-delà des murs de leur paradis ? Source ; Pika

Avis principal par Beldaran

Après quelques reports, la nouveauté seinen des éditions Pika arrive enfin, déjà auréolée d’un joli succès puisqu’elle fut lauréate du prix 2019 Kono Manga ga Sugoi. Elle succède à ce titre à The Promised Neverland et d’ailleurs un élément rapproche les deux mangas. Ce premier tome est particulièrement intriguant et terriblement prenant. Vous voilà prévenus !

L’histoire se met en place de manière assez surprenante. En effet, Masakazu Ishiguro nous entraine dans son récit à l’aveugle, avec quasiment aucune information sur les personnages ou la dualité de l’univers. La démarche est assez incroyable car nous happe totalement et nous pousse à tourner les pages au rythme d’une narration à la fois posée et mystérieusement entrainante. Ce sont deux mondes qui se côtoient. Le premier est un espace clôt, sécurisé, peuplé d’enfants. A ce moment-là, difficile de ne pas penser à The Promised Neverland mais la comparaison s’arrête là. Ces enfants sont relativement libres, leur quotidien encadré par des robots avec la présence de quelques adultes mais que l’on voit peu. Ces enfants vivent simplement et certains commencent à s’interroger sur le dehors.

Une conversation anodine bascule l’histoire dans un Japon post-apocalyptique, après une catastrophe auprès d’un duo, Kiruko et Maru. S’ils semblent errer au petit bonheur la chance, ce n’est pas le cas, ils ont un objectif, le paradis des tomates. Ahah. Il y a un décalage de ton entre les échanges des personnages et le monde dévasté qui les entoure. Par différents petits éléments, nous saisissons toute l’horreur du cataclysme qui a frappé le Japon, réduisant à néant les villes et les êtres vivants. Le récit peut être assez dur quelques fois nous faisant comprendre qu’il peut se transformer à tout moment, comme il y a des scènes émouvantes.

Au cœur de ce marasme se dessine une ombre terrifiante qui apportera encore plus de questionnements à notre moulin à interrogations. Car oui, il faut l’accepter, nous n’aurons aucune réponse à la fin du volume. Le procédé est déroutant mais tellement bien fait. Si vous acceptez de vous laisser embarquer par l’histoire, vous ne pouvez qu’être conquis par ce premier tome atypique qui ne donne que quelques miettes à se mettre sous la dent, faisant fonctionner votre matière grise à plein régime.

Deux groupes de personnages apparaissent les enfants dans leur paradis doré et le duo au cœur de l’enfer de béton. Du côté des enfants, certains se démarquent plus que d’autres, comme Tokio, littéralement appelé par le dehors ou Mimihime qui semble tout le temps dans la lune mais qui voit venir des choses. Difficile de vous présenter le duo formé par Kiruko et Maru dans le détail car nous découvrons les éléments au fil de la lecture. C’est un binôme qui fonctionne bien et Kiruko est vraiment marrante. Maru fait un peu paumé mais il s’avère plus vif qu’annoncé et surtout particulièrement surprenant lors d’une scène.

Les dessins surprennent par leur extrême simplicité. Cette dernière se ressent particulièrement dans l’espace dévolue aux enfants où le traitement est clair, épuré et bien ordonné. Cela contraste avec les rues et maisons dévastées dont certains sont très détaillées. Le design des personnages est simple mais efficace.

L’édition est agréable et bénéficie d’une impression correcte sur un papier souple, sans transparence. La traduction signée Yohan Leclerc est excellente.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.

Tome 2 par Beldaran

A Journey Beyond Heaven T.2

L’actualité du manga a été riche en ce mois d’octobre, du moins pour la France, car en plus d’apprendre la production d’une adaptation animée produite par le studio Production I.G. pour une diffusion prévue dans le courant de l’année prochaine, les éditions Pika ont publié le tome 7. Le huitième volume devrait sortir le mois prochain au Japon. Tous ces éléments m’ont rappelé que les tomes du manga dormaient dans ma PAL. De fait, je suis retombée sous le charme du premier tome et adoré le développement de l’univers SF dans le deuxième.

Kiruko et Maru sont sur un bateau. Le dévoreur tombe à l’eau. Ahem…

Nous retrouvons notre binôme sur le ferry en direction de Tokyo, retour à la case départ, toujours en quête du Paradis que cherche Maru. Les premiers chapitres s’attardent sur Kiruko à l’aide d’un long flashback qui apporte également des repères temporels sur ce monde postapocalyptique. Les évènements se déroulent en 2039 et la Catastrophe a eu lieu 2024. A titre personnel, le flou quant à la temporalité de l’univers ne me gênait pas mais c’est au moins une réponse obtenue par la lecture de ce volume. Les choses que nous apprenons sur Kiruko sont très intéressantes et dramatiques. Cela lève le voile sur les deux personnes qu’iel cherche, apportant un autre mystère à l’intrigue déjà tortueuse. Il est pertinent d’observer la manière dont les survivants se sont organisés pour vivre, en sorte de petits villages.

Le seul petit reproche que je ferai concerne la scène d’action sur le bateau que j’ai trouvé un peu longue et qui n’apporte pas grand-chose, sauf, une piste de lien avec le lieu où sont enfermés les enfants.

C’est avec beaucoup de fluidité que l’on passe d’un espace à l’autre et cela bouge du côté du jardin fermé ou du moins cela soulève encore plus de questions car, en plus des humains, nous découvrons un être en particulier qui pourrait faire office de lien entre les deux lieux où les actions se dérouleraient, peut-être sensiblement au même moment. Ce ne sont que des conjectures mais il est plaisant de chercher des passerelles et d’en trouver dans de menus détails.

La manière dont l’auteur perturbe les sentiments d’un des garçons n’est pas franchement intelligente et c’est dérangeant. Après, nous comprenons qu’au sein de ce lieu clos, les sentiments humains n’y ont pas leur place ou du moins, ne sont pas encouragés. Cependant, les enfants commencent à développer certaines particularités. Le dernier dialogue indique que la naïveté des enfants commence à se fissurer.

Avec ce volume Masakazu Ishiguro poursuit l’installation d’un univers postapo intriguant où les ramifications de l’intrigue se renforcent, nous permettant de réaliser des hypothèses. Il faudra patienter pour les réponses mais ce n’est pas un mal. L’histoire est solide et j’apprécie toujours autant la simplicité du dessin qui fonctionne bien.

Si vous n’avez toujours pas attaqué la série, qu’attendez-vous ? Il ne faut pas s’arrêter aux couvertures qui, certes, ne sont pas très emballantes mais, si vous aimez les titres de SF bien construits, cette histoire est faite pour vous.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Pika.

  • Scénario
  • Dessin
4.5

En conclusion

A Journey Beyound Heaven nous offre un premier tome déroutant et captivant. C’est une superbe aventure qui s’annonce.

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