Avis principal par Beldaran
Avec Shelter of Love, Au début de la fin du monde fait partie des nouveautés qui ont ouvert le bal du mois de mai aux éditions Akata. Kei Tanaka fait son entrée au catalogue de l’éditeur avec ce qu’il semble être son premier titre long où elle signe à la fois le scénario et les dessins. Elle assouvie un rêve, créer une histoire avec des zombies et pour ma part je suis ravie de découvrir un nouveau titre issu des pages du Lala Dx. La lecture de ce récit de zombies s’est révélée sympathique.
Sur l’île d’Hokkaido un singe agressif se promène tandis que la lycéenne Maiko se rend au lycée avec son ami d’enfance devenu petit ami, Mitsuo. L’insouciance des années lycée et d’un quotidien paisible sont balayés par une épidémie qui surprend les autorités sanitaires et se répand à vitesse grand V. Afin d’endiguer la propagation, l’île d’Hokkaido est placée en quarantaine contraignant les survivants à se débrouiller par eux-mêmes, jusqu’à la mise en place de centres pour les accueillir. Les zombies/mort-vivants n’ont qu’un objectif : boulotter de l’humain non contaminé. C’est un pur récit de zombies, très classique dans son déroulé avec zéro surprise si vous êtes habitué.e.s au genre, et surtout rapide dans son exécution car il s’agit d’un one-shot. Néanmoins, la construction du récit est intéressante. Chaque chapitre présente la vision d’adolescents ou de jeunes adultes face à la situation cauchemardesque, à différents moments clés de l’évolution de l’épidémie, ce qui permet à l’autrice de faire des ellipses, en gardant comme marqueur les personnages du premier chapitre. Au centre de ce récit d’horreur demeurent les humains et plus particulièrement leurs sentiments que l’autrice décortique, exploite avec intelligence et justesse. De manière importante, est exposé le désespoir, le sujet de la perte de l’être cher et comment avancer, particulièrement dans un monde où plus grand-chose n’a de sens. Mais parce que l’humain est capable de force et de résilience, l’espoir perdure par des initiatives simples et joyeuses ou encore par le biais de sacrifices.
En filigrane, des informations sont données sur l’évolution de la situation et sur un probable traitement mais les scientifiques stagnent. Bon la solution est cousue de fil blanc mais l’atmosphère générale du récit fait que le tout fonctionne, ce qui fait que, même sans être marquante, la lecture est plaisante. Elle m’a évoqué sur certains points, la série courte Walking Cat.
Le dessin est simple et efficace. L’horreur est bien retranscrite par une zombification qui touche tous les âges et surtout les moments de tension tranchent bien avec des passages plus doux, incarnant l’espoir. Le découpage est classique mais sait être dynamique.
L’édition est dans les standards de l’éditeur : un papier souple mais légèrement transparent et une bonne qualité d’impression. La traduction, signée Jocelin Meunier, est agréable. J’aime beaucoup le logo titre imaginé par Tom « spAde » Bertrand.
Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Akata.
En conclusion
Avec Au début de la fin du monde, les éditions Akata poursuivent leur exploration de la variété et de la richesse du shôjo manga. C’est une histoire de zombies plaisante à parcourir.
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