Happy Shitty Life

Happy Shitty Life

Résumé :

Kasuya vient d’être exilé dans un trou paumé pour avoir déclenché un scandale dans son entreprise. C’est dans cette campagne chaude et inerte qu’il rencontre son nouveau voisin, Kuzuya, chômeur et véritable déchet de la société à ses yeux.
Mais Kasuya lui-même, égoïste, fourbe et dépourvu d’empathie, a un point commun de taille avec son voisin : il aime se faire défoncer le cul. Lorsque Kuzuya lui propose de découvrir et partager les sensations d’un vrai pénis, l’appétit sexuel de Kasuya prend le dessus. Alors que ce dernier découvre, non sans jalousie déplacée, le passé difficile de son compagnon, s’installe entre eux une relation faite de caprices, de gags et de disputes à qui sera pénétré ce soir-là ! Source : Boy’s Love

Avis principal par Beldaran

Harada revient dans la collection Hana des éditions Boy’s Love IDP (The Song of Yoru & Asa). Je me suis lancée dans cette lecture, suite aux bons retours sur le one-shot, One Room Angel, sans rien connaître de l’autrice et sans avoir lu le résumé. Pour celles et ceux qui connaissent la mangaka, imaginez ma surprise. A la fin du premier chapitre, j’ai lu le résumé qui m’a littéralement scotché. Mais après tout, pourquoi pas. Ce résumé trashouille annonce la couleur d’un récit non censuré. Ce n’est clairement pas le genre de titre que je lirai normalement. Je n’ai pas vraiment apprécié la lecture, surtout à cause d’un point précis.

Kasuya Kyôtarô, suite à un dérapage au travail, se trouve expédié par son patron dans une succursale de l’entreprise au fin fond du Japon où tout le monde se connaît et où tout se sait. Son premier contact avec son chômeur de voisin, Kuzuya Yoshiyuki, est incongru mais donne le ton. Le contexte campagnard de l’univers est assez réaliste, tout comme celui du monde du travail. Cependant, le scénario peut se résumer au sexe et plus précisément au plaisir anal que vont s’échanger Kasuya et Kuzuya. L’autrice transforme l’ensemble en jeu afin de varier les plaisirs dans une atmosphère légère où l’humour règne en maître. D’ailleurs, son omniprésence peut être assez lourde par moment, surtout lorsque l’autrice étire des scènes jusqu’à l’absurde. A noter qu’il y a l’ajout totalement improbable d’une touche fantastique qui m’a sciée. A voir si cela deviendra récurrent dans le récit mais ça vient de loin.

Si l’histoire avait suivi ce rythme décalé, mêlant scènes absurdes, sexe à outrance et de manière générale gros n’importe quoi, patiné de vulgarité, j’aurais suivi sans trop me poser de questions. Le côté braillard, franchouillard pouvant présenter un aspect assez rafraichissant. Le truc c’est qu’Harada utilise un ressort scénaristique qui semble habituel dans ses œuvres, des scènes d’agressions et de viol. La relation entre Kuzuya et Leo est malsaine au possible et au cas ou le lecteur ne l’aurait pas bien cerné, nous avons droit à un chapitre bonus qui développe encore plus cet aspect. De plus, la manière dont est présentée le traumatisme de Kuzuya est assez méprisable et écœurante donc c’est là que l’autrice m’a perdu. L’histoire n’avait absolument pas besoin de ce point totalement gratuit qui n’apporte rien et qui en plus devrait durer.

Je ne l’ai pas précisé mais vu les scènes de sexe non censurées et particulièrement détaillées, la lecture est réservée à un public averti.

La relation qui se développe entre Kasuya et Kuzuya est assez floue pour le moment et se résume à partenaire de jeux sexuels, même si quelques éléments laissent entrevoir autre chose. Leur vie n’est pas franchement folichonne et celle de Kasuya a bien vrillé. Ils cristallisent à eux deux tellement de défauts qu’ils en deviendraient presque attachants. Les personnages secondaires sont sympathiques, notamment les personnages féminins.

Les dessins sont agréables. Le trait d’Harada est fin et particulièrement soigné dans le traitement du décor notamment. Elle nous offre un cadre convaincant et réaliste de la campagne japonaise. Le design des personnages est varié. Ils sont très expressifs.

L’édition est dans les standards de l’éditeur avec une page couleurs. La qualité d’impression est bonne. La traduction signée Delphine Desusclade colle parfaitement à l’ambiance du titre.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditons Boy’s Love IDP.

  • Scénario
  • Dessin
2.8

En conclusion

Happy Shitty Life est un titre qui ravira les fans d’Harada, pour les autres le ressenti risque d’être plus tranché.

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