Kaiju N°8

Kaiju N°8

Résumé :

Enfant, Kafka Hibino rêvait d’intégrer les Forces de Défense pour combattre ces terribles ennemis, mais après de nombreux échecs à l’examen d’entrée, ce trentenaire travaille à nettoyer les rues de leurs encombrants cadavres. Jusqu’au jour où une mystérieuse créature s’introduit dans son organisme et le métamorphose en une entité surpuissante mi-humaine, mi-kaiju. Son nouveau nom de code : Kaiju n° 8. Source : Kazé

Avis principal par Beldaran

Nous avons découvert le travail de Naoya Matsumoto grâce à sa courte série précédente, Pochi & Kuro, également publiée par les éditions Kazé. La nouvelle série de l’auteur, Kaiju N°8 est toujours en cours de publication au Japon sur la plateforme Shônen Jump + des éditions Shûeisha avec quatre volumes au compteur. Kazé a déployé un plan marketing kaijuesque pour le titre, avec un premier tirage monstrueux et une campagne publicitaire qui l’est tout autant. Résultat, le tome 1 devient le meilleur lancement de l’histoire du manga en France, mettant en lumière la force de frappe d’un marketing musclé.

J’ai attendu la sortie du volume pour découvrir le titre et n’ai donc pas lu les chapitres disponibles sur l’application Manga Plus. La lecture s’est révélée récréative.

L’histoire prend place dans un univers proche du nôtre, si ce n’est que les territoires et en particulier le Japon, sont victimes d’attaques régulières de kaiju. Monstres redoutables qui détruisent tout sur leur passage et qui boulotent des humains. Ces monstres géants font partis de la culture japonaise depuis quelques décennies et normalement tout le monde connaît ou a entendu parler de Godzilla. Vous avez peut-être même vu la version américaine incarnée par le film Pacific Rim.

Naoya Matsumoto adapte le mythe des kaiju pour son récit qui peut évoquer d’une certaine façon le monde de One-Punch Man, dont le déroulé des actions peut faire penser à du My Hero Academia et la transformation du héro grâce à une bestiole évoque Black Torch ou encore Naruto. Le rapprochement avec ces titres indique simplement que l’auteur reprend les codes typés « shônen » et se les réapproprie pour son histoire. De fait, il nous offre un récit plutôt classique mais efficace grâce à une narration bien rythmée, le tout enrobé dans une tonalité comique.

La touche originale vient de son héros, Kafka Hibino qui est un trentenaire qui a échoué à rejoindre les rangs des Forces de défense et qui à la place nettoie les carcasses des Kaiju abattus. C’est un des points intéressants du titre puisque le point de vue se fait par le biais des nettoyeurs et pas des combattants mais c’est un élément qui est amené à changer apparemment. Cela aurait été sympa une tranche-de-vie sur les nettoyeurs de kaiju mais c’est sûrement moins vendeur.

Dans l’ensemble, c’est un tome introductif qui fait le boulot en introduisant de manière efficace l’univers avec quelques mystères à la clef, lié au personnage principal et aux kaiju eux-mêmes notamment grâce à un élément perturbateur qui arrive dans les dernières pages. L’auteur nous laisse sur une case qui nous donne envie de lire la suite.

Du côté des personnages, c’est plutôt classique également de leur construction à leur mise en place/scène dans le récit. Le personnage principal est un trentenaire qui avait renoncé à son rêve face à de nombreux échecs. L’arrivée d’un jeunot, Reno Ichikawa, va le titiller et le voilà relancé dans la compétition. C’est un personnage attachant mais dont le développement n’est pas ultra palpitant. Cependant, ses actions donnent envie de voir jusqu’où il pourra aller. Il forme un binôme inattendu et incongru avec Reno, l’adolescent qui paraît arrogant de prime abord mais qui a un bon fond. Ils côtoient de nombreux personnages qui ne sont pas vraiment travaillés pour le moment, sauf, Kikoru Shinomiya, brillante mais horripilante et qui incarne un archétype du genre. A voir comment l’auteur va traiter cette galerie de personnages.

Les dessins sont simples, à l’image de la mise en scène mais restent efficaces. Le design des humains ne révolutionne pas le genre mais ils sont expressifs. En ce qui concerne les monstres, ils sont bien flippants et certains m’ont évoqué les akumas de D.Gray-Man. Les décors sont travaillés et immersifs. Le découpage est classique mais il y a quelques bonnes idées avec des pleines pages marquantes qui arrivent à point nommé dans le cadre d’une action ou qui sont là pour renforcer l’aspect comique.

L’édition est dans les standards de l’éditeur avec le petit format propre aux shônen. La qualité d’impression est correcte et nous avons droit à des premières pages couleurs. La traduction, signée Sylvain Chollet, est parfaite.

Fiche réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.

Tome 2 par Beldaran

Kaiju n°8 T2

Après un premier tome divertissant qui nous a laissé sur un petit suspense, le récit reprend au moment où l’examen d’intégration des Forces de défense a dérapé avec l’arrivée d’un kaiju particulier. Fatalement Kafka est obligé d’activer son mode kaiju pour désosser le monstre en un coup et de fait une nouvelle personne est au courant de son problème, Kikoru.

A l’image du premier tome la construction du récit reste classique avec la phase d’entrainement pour les nouvelles recrues, la présentation de celles proches de Kafka et Reno puis plongeon dans le grand bain avec la première mission.

Le premier affrontement se termine rapidement. L’intérêt ne réside pas dans le combat en lui-même mais dans les petits éléments qui se développent autour de Kafka et du mystérieux Kaiju humanoïde. Ce dernier tisse une intrigue plus vaste au sujet des kaiju et questionne sur ce qu’est devenu Kafka. Le trentenaire a tapé dans l’œil du vice-commandant Hoshina qui a deviné son fort potentiel comique entre autres choses. Ainsi dans toute la première partie du tome Naoya Matsumoto glisse des petites touches d’humour que j’ai trouvé plus ou moins pertinentes.

La phase d’entrainement permet de nous familiariser avec certains éléments. Il est appréciable de constater qu’elle est traitée de manière expéditive mais efficace. L’armement et le fonctionnement des combinaisons sont bien amenés, tout comme la forte volonté de Kafka qui se débat avec les moyens du bord.

La deuxième partie du volume est consacrée au premier champ de bataille pour les nouveaux. Ils brillent tous par leurs talents et j’ai apprécié voir Kafka se servir de ses compétences de nettoyeur. Il est plaisant d'observer qu’il peut apporter quelque chose d’important à l’équipe sans passer par la case ultra puissance. La compréhension de l’organisme des kaiju est un point important.

Le protagoniste qui brille par sa vivacité et ses capacités, est Reno. Sa motivation est simpliste mais elle le rend attachant. Il a besoin de toutes ses facultés pour le combat des dernières pages qui font monter la pression, même si, aucun doute ne subsiste vraiment sur la finalité.

Une nouvelle fois l’auteur nous laisse sur une dernière page qui donne envie de connaître la suite.

Les graphismes sont toujours aussi efficaces et les mises en scène bien dynamiques. J’ai apprécié le découpage du premier affrontement du tome. Le design des kaiju est toujours dégoutant et fonctionne bien.

Ce deuxième tome conserve la même formule récréative que le premier, en proposant un récit enlevé malgré une histoire convenue. L’univers et les personnages s’épaississent et les mystères apparaissant de-ci de-là, intriguent. Affaire à suivre.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.

Tome 3 par Beldaran

Les dernières pages du deuxième volume avaient laissé Ichikawa et Furuhashi dans la panade, jusqu’à l’arrivée, une nouvelle fois, de Kafka sous sa forme surpuissante de Kaiju.

L’affrontement entre Kafka et l’autre kaiju est rapidement expédié. L’intérêt réside dans leur rencontre, dans la présentation du rapport de force et surtout à faire apparaître le vice-commandant Hoshina sur l’échiquier.

Finalement, ce qui se devinait déjà dans la construction du tome 2, se confirme avec celui-ci, l’auteur propose un récit linéaire, sans surprise et malgré le rythme, c’est avec beaucoup de lassitude que je suis arrivée au bout du volume.

Heureusement, la première partie est sauvée par la chorégraphie dynamique des deux duels. Hoshina est redoutable mais cela ne faisait aucun doute.

Après cette phase toute en tension, le récit s’apaise et les protagonistes font le point sur le kaiju humanoïde, se reposent et célèbrent. Kafka gagne son premier galon et se rapproche de son rêve. Cependant, les gradés lui font comprendre qu’il lui reste beaucoup de chemin à parcourir et qu’il doit poursuivre ses efforts.

Le petit focus sur Hoshina est intéressant. Il y a de l’intelligence et de la force sous la coupe de champignon et il aura besoin des deux dans le prochain volume.

Les trois derniers chapitres lancent une attaque d’envergure des kaijus qui cible directement la base des Forces de Défense. Le raid kaijuesque démontre que les monstres sont organisés, d’une manière humaine, ce qui semble logique puisque les deux entités s’analysent depuis des décennies et les humains possèdent des combinaisons en matière de kaiju. Ces derniers ont évolué dans leur approche du conflit. Les humains n’ont pas encore saisi toutes les implicaitons de ces tranformations.

Branle-bas de combat chez les recrues. Kafka donne des informations importantes mais celle qui brille, c’est Kikoru. Sa pose sur la couverture annonce la couleur. C’est une bourrine de compétition et avec sa nouvelle arme, ça explose sévère.

A la fin, c’est le vice-commandant Hoshina qui capte l’attention et pour la suite, ce sera dans le quatrième tome.

D’une certaine manière le titre reste divertissant mais il me manque un truc pour accrocher et poursuivre l’aventure. En revanche, du côté des graphismes, c’est très agréable, bien dynamique notamment durant les multiples scènes d’action qui rythment le volume. L’auteur parvient à retranscrire toute l’intensité et la violence des affrontements.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.

Tome 4 par Beldaran

Kaiju n°8 T4

Si vous avez lu ma chronique du tome précédent, vous devez être surprises et surpris de me voir rempiler avec le volume 4. En effet, même si la série est divertissante, mon intérêt c’était grandement émoussé donc je n’avais pas l’intention de poursuivre mais, voilà ! Les éditions Kazé en ont décidé autrement. Je m’incline. Néanmoins ce volume confirme mon désintérêt pour le titre. Quand ça ne veut pas, ça ne veut pas.

Le tome se divise en deux blocs, le final de la monstrueuse attaque de kaijus sur la base et les conséquences, notamment pour Kafka.

Le vice-commandant Hoshina est à l’honneur dans la première partie, comme sur la couverture. Il déploie toute sa puissance au sabre, démontrant que cette technique, peut apporter aux Forces de défense. Son lien, fort, avec la commandante Mina, est bien mis en valeur. L’affrontement démontre qu’ils sont en parfaite osmose sur les phases de combat, grâce à une confiance mutuelle absolue. C’est une fin de combat dynamique, tout en tension et en membres tranchés que nous offre Naoya Matsumoto, rythmée par la présence de courts flashbacks.

La petite surprise vient de choix que doit faire Kafka qui apparaît finalement assez tôt dans l’histoire mais qui correspond au rythme imposé par l’auteur. Le passage est totalement bourrin mais la mise en scène est très sympa, avec des pleines pages bien classes. La dernière case retranscrit parfaitement la fin et le début de quelque chose de nouveau.

Le moment a su raviver, un peu, mon intérêt mais le déroulé l’a rapidement éteint.

L’histoire se déplace du côté du quartier général où Kafka est mis à l’épreuve par un vieux schnock qui a du poing et qui est l’incarnation d’un archétype du genre. Les conséquences de l’affrontement sont également perceptibles pour les autres recrues dont la formation s’apprête à évoluer.

Une nouvelle fois, l’auteur s’arrête sur un grand suspense : tadam !

Le choix de Kafka éloigne le récit de l’intrigue apportée par le bataillon très organisé de kaijus. C’est le point que je trouvais le plus intéressant. Je pense que j’aurais apprécié la série si, nous étions restés du côté des nettoyeurs, y avait du potentiel.

Bref, qu’écrire de plus, si on accroche un peu à l’histoire, le titre reste un divertissement correct, avec ses gros monstres et ses phases d’action. Cependant, l’ensemble manque de souffle.

En conséquence, (cette fois-ci, c’est la bonne), je m’arrête avec ce volume.

Chronique réalisée grâce au service de presse des éditions Kazé.

  • Scénario
  • Dessin
3

En conclusion

Kaiju n°8 offre un premier tome qui se lit vite et bien. La lecture est divertissante, à voir comment la suite sera développée.

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