Avis principal par Beldaran
Le manga a été publié au Japon en 2011. La série animée a été diffusée lors de la saison automnale 2014, il me semble, sur la plateforme feu Wakanim.
2024, il aura fallu patienter 13 ans pour pouvoir lire le manga de KaraKaraKemuri. Avant cela nous avons découvert en 2014 l’autrice grâce à sa duologie :REverSAL aux éditions Doki Doki, aujourd’hui en arrêt de commercialisation tandis que les éditions Panini nous proposaient entre 2021 et 2022, Mars Red, une trilogie dont l’autrice signe les dessins.
Durant l’année 2024, les éditions Panini publient les six volumes de Laughing Under the Clouds. Je n’ai qu’un seul souhait, que l’éditeur édite Rengoku ni Warau (14 volumes) qui se déroule quelques siècles avant les évènements de Laughing Under the Clouds mais aussi le one-shot Utakata ni Warau publié en 2018. Le top du top sera d’avoir la suite directe, Donten ni Warau Gaiden, bouclée en trois volumes qui semble revenir sur le passé de Tenka.
J’ai lu le premier tome en janvier et ensuite j’ai attendu d’avoir les six volumes pour tout lire d’une traite. Par conséquent, la série fut ma dernière lecture 2024. J’ai adoré.
La construction du tome 1 surprend. En effet, seul le premier chapitre lance l’histoire qui nous intéresse en plantant le décor de manière efficace autour de la fratrie Kumo, du lien fort qui unit les trois frères et de la menace, humaine, qui irradie depuis la prison dont ils sont les passeurs. L’autre menace, surnaturelle, nous la découvrons par le biais de l’autre récit qui se passe quelques siècles avant le temps des frères Kumo et qui trace le destin tragique de deux personnages voués à se retrouver au fil des siècles.
L’histoire s’étale sur cinq volumes de manière compacte, très bien rythmée où chaque personnage participe à la construction du récit. Malgré la noirceur du titre, le cœur, le rire reste au centre de l’intrigue, porté par un vaillant Tenka. La fin du tome 3. La fin du troisième tome mais heureusement que je les avais tous sous la main. Après, je trouve finalement que l’évènement n’est pas parfaitement géré, même si j’ai apprécié la tournure du truc, car cela permet de mettre en lumière une autre vision, moche, d’Orochi où comment les puissants souhaitent utiliser la créature.
Le tour de force de KaraKaraKemuri est d’avoir créé des personnages variés aux quels on s’attache très rapidement, la fratrie Kumo en tête. Vous pouvez avoir l’univers le plus fouillé, le plus original possible mais si les protagonistes sont fades, ça ne fonctionne pas. Et l’autrice parvient en peu de pages à tous les caractériser avec brio.
Ici l’intrigue tient à Orochi, horrible créature qui s’incarne de manière aléatoire dans le corps de membres de clans prédéfinis et qui sont, de fait, sous surveillance. Ces différents clans se sont unis au fil des siècles pour bannir la créature avant qu’elle ne naisse complétement mais cela a entrainé la mort de l’hôte. A cela, il faut rajouter des clans fanatiques qui soutiennent dans l’ombre l’incarnation complète d’Orochi. De manière simple et efficace la narration tisse le récit d’une histoire prenante et touchante. Six volumes c’est peu, par conséquent, le développement de spin-off est nécessaire et j’espère qu’on en aura quelques-uns à se mettre sous la dent.
Le dessin est beau, simple et participe à l’aspect limpide de la narration. Les nombreuses scènes d’action sont claires et bien rythmées. Le découpage rend l’histoire dynamique lorsqu’il le faut. Le travail sur les costumes est particulièrement soigné. Le design des personnages est agréable. On sent que l’autrice se fait plaisir avec la multitude de protagonistes masculins. Et sinon, vive Poko !
L’édition est agréable. Le papier est souple, sans transparence et la qualité d’impression est bonne. J’ajoute que pour les volumes 2 et 5, nous avons droit à de jolies illustrations couleurs. La jaquette bénéficie de jolis effets dorés. D’ailleurs, pensez à jeter un œil dessous pour découvrir des récits bonus. La traduction, signée Akiko Indei & Pierre Fernande, est plaisante.
En conclusion
C’est avec beaucoup de plaisir que j’ai parcouru Laughing Under the Clouds, un shôjo d’aventure fantastique comme j’aimerais en lire plus par chez nous. C’est prenant, bien dessiné : le top !
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