Love Mix-Up

Avis principal par Beldaran

La semaine dernière, les éditions Akata ont lancé le mois de septembre avec deux nouveautés, The Sound of my Soul et Love Mix-Up. Cette dernière a été réalisée par un duo, Wataru Hinekure et Aruko au dessin dont nous connaissons déjà le travail grâce aux séries publiées aux éditions Kana, Mon Histoire et Short Love Stories. Love Mix-Up arrive dans notre contrée, auréolé d’un joli succès car le manga a remporté de nombreux prix au Japon dont celui du « Meilleur Shôjo » lors des 67e Shogakukan Manga Awards en janvier 2022. A noter que le titre a été adapté en drama l’année dernière. J’aimerais tellement une adaptation animée car oui : j’ai A-DO-RÉ !

Une salle de classe, des lycéens, les premiers amours, un (presque) triangle amoureux et une gomme : voici le cocktail de cette comédie romantique rafraichissante et bienveillante à souhait. La pomme de la discorde n’a qu’à bien se tenir car la gomme de l’amour tiendra bientôt une place de choix dans la destinée des humains.

Aoki est amoureux de sa voisine de classe, Hashimoto qui elle, est amoureuse d’Ida, assis devant Aoki. C’est sur un léger quiproquo que débute l’histoire, avec un nom écrit sur une gomme et un lycéen, Aoki qui sait garder un secret mais qui, en même temps, parle trop. Son verbiage pousse loin, très loin ce petit quiproquo qui n’en demandait pas tant et qui entraine sur son passage, Ida, lycéen silencieux qui saisit la situation à bras le corps, avec sincérité et honnêteté.

La narration est très entrainante et, bien rythmée, entre les réflexions des lycéens et les situations classiques des comédies romantiques, transcendées par la Sainte-Gomme (oui, je suis à fond). L’humour est très efficace et tombe toujours à point. La fin mais la fin de ce tome est extraordinaire : la Sainte-Gomme a de la ressource.

Si l’histoire fonctionne aussi bien, c’est grâce à ses personnages, Aoki en tête. Il est le boute-en-train de la classe, attentionné et surtout attachant. Il est très expressif et facile à cerner. Ses sentiments évoluent naturellement durant ce premier tome. Il doit se rendre à l’évidence. Face à lui, Ida, lycéen d’apparence taciturne qui fait tout pour ne pas se faire remarquer mais qui est observateur. C’est une belle alchimie qui se met en place entre les deux adolescents. Ils sont mignons. Et au milieu, la timide Hashimoto qui est toute choupie et qui nous nourrit le quiproquo à sa façon jusqu’à la dernière révélation : tadam !

Je découvre le dessin de Aruko et j’aime beaucoup la finesse du trait. Le design des personnages est très sympa. Ils sont expressifs et les mimiques d’Aoki sont drôles. Le découpage est classique mais il y a de chouettes idées de mise en scène.

Pour l’édition, on retrouve le petit format agréable de la collection Medium. La qualité d’impression est bonne et le papier est souple mais sans transparence. La traduction signée, Aline Kukor, est parfaite.